France - Division 2 04/26 19:00 28 Mont de Marsan v Dax W 13-18
France - Division 2 04/19 17:30 27 Dax v Rouen W 29-16
France - Division 2 04/12 17:30 26 Vannes v Dax L 42-10
France - Division 2 04/04 19:00 25 Dax v Brive W 27-10
France - Division 2 03/29 18:30 24 Montauban v Dax W 29-33
France - Division 2 03/08 18:30 23 Dax v Beziers W 57-20
France - Division 2 03/01 18:30 22 Valence Romans v Dax L 30-7
France - Division 2 02/23 18:30 21 Dax v Aurillac W 19-13
France - Division 2 02/16 18:30 20 Dax v Soyaux Angouleme W 25-5
France - Division 2 02/09 18:30 19 Colomiers v Dax L 30-17
France - Division 2 01/26 18:30 18 Dax v Biarritz W 23-13
France - Division 2 01/19 18:30 17 Grenoble v Dax W 24-27
France - Division 2 01/12 18:30 16 Provence v Dax L 54-26
France - Division 2 01/05 18:00 15 Dax v Montauban W 7-0
France - Division 2 12/15 18:30 14 Aurillac v Dax L 37-20
France - Division 2 12/08 18:30 13 Dax v Valence Romans W 18-16
France - Division 2 12/01 18:30 12 Dax v Nevers W 24-17
France - Division 2 11/17 18:30 11 Beziers v Dax L 40-14
France - Division 2 11/10 18:30 10 Biarritz v Dax W 21-22
France - Division 2 11/03 20:00 9 Dax v Mont de Marsan W 26-22
France - Division 2 10/19 17:30 8 Agen v Dax L 7-3
France - Division 2 10/13 17:30 7 Dax v Vannes L 22-34
France - Division 2 09/27 17:45 6 Brive v Dax L 15-12
France - Division 2 09/13 17:30 5 Dax v Colomiers W 25-6
France - Division 2 09/07 17:30 4 Soyaux Angouleme v Dax D 15-15
France - Division 2 09/01 17:00 3 Dax v Grenoble W 28-23
France - Division 2 08/25 17:30 2 Rouen v Dax L 36-3
France - Division 2 08/18 17:00 1 Dax v Provence L 16-41
France - Fédéral Nationale 10/29 16:00 - Albi v Dax L 37-22
France - Fédéral Nationale 05/23 13:00 - Suresnes v Dax L 33-15

L'Union sportive dacquoise rugby Landes est un club français de rugby à XV. Basé à Dax dans les Landes, il constitue la section masculine professionnelle de rugby à XV du club omnisports.

Pour la saison 2023-2024, l'équipe première présidée par Benjamin Gufflet évolue en Pro D2 et est entraînée par Jean-Frédéric Dubois, Éric Artiguste, Hervé Durquety et Marc Dal Maso.

Le club omnisports est créé en 1904 à la suite de la fusion du Vélo Club dacquois et du Stade dacquois, équipes de cyclisme et de rugby à XV de la ville. Vainqueur à cinq reprises du challenge Yves du Manoir, l'équipe première n'a jamais remporté le championnat de France, finaliste à cinq reprises. Elle évolue au stade Maurice-Boyau depuis la fin des années 1950. Depuis 2005, l'entité dispose également d'un centre de formation sur lequel l'équipe première s'appuie.

History

1904 à 1920 : naissance du club et premiers titres régionaux

L'US Dax est sacrée championne de Côte basque en 1919 et 1920 ; ici les joueurs rassemblés avant une rencontre à Colombes le .

À l'aube du XXe siècle, le Vélo Club dacquois et le Stade dacquois constituent les deux sociétés sportives de la ville de Dax ; le premier représente le cyclisme dans la cité thermale, tandis que le second pratique le rugby à XV, cousin de la barette aquitaine, sous les couleurs rouge et noire. À la suite de premiers contacts pour obtenir le droit de pratiquer sur le champ de Cuyès, ces deux associations fusionnent alors pendant l'hiver 1903-1904 pour donner naissance à l'Union sportive dacquoise. Le club omnisports regroupant les sections de rugby à XV et de cyclisme est rapidement rejoint un an plus tard par celle de pelote basque. Les rugbymen débutent en rencontrant les clubs de la région, qui eux aussi viennent tout juste de se créer, tels l'Aviron bayonnais, le Stade hendayais, le Biarritz olympique, la Section paloise ou le Boucau Tarnos stade.

L'US Dax décroche son premier titre de champion de Côte basque de 2e série en 1912, avec plusieurs futurs internationaux dans son effectif : Maurice Boyau, Abel Guichemerre et Maurice Biraben, dont le premier donnera son nom au stade local plusieurs décennies plus tard. Pendant cette période, plusieurs clubs éphémères émergent en 1911 et 1912 pour disputer quelques rencontres en marge de l'US Dax : l'Étoile dacquoise, le Racing club dacquois et le Merciers club dacquois.

Pendant la Première Guerre mondiale, la section rugby de l'US Dax subsiste grâce à l'apport de l'équipe des Genêts de l'école supérieure de Dax ; on retrouve entre autres le une rencontre de charité disputée par l'USD contre une sélection régionale. Ils décrochent le sous le maillot des Genêts le titre de champion de France scolaire avec dans ses rangs Jean et Marcel Loustau, Charles Lacazedieu et Hector Fargues, futurs joueurs de l'US Dax, les trois derniers étant destinés à porter le maillot de l'équipe de France. À l'issue de la guerre, le club dacquois remporte à deux reprises le championnat de Côte basque, en 1919 et 1920.

1920 à 1945 : allers-retours en 2e division et concurrence avec le XIII

Rencontre de championnat de France entre le Stade français Paris et l'US Dax (en short blanc), le au Parc des Princes.

Durant les années 1920, le terrain de Cuyès est réaménagé, et l'équipe dacquoise est à cette époque appelée « la grande équipe ». Après plusieurs changements dans l'effectif et une relégation en division honneur, équivalent de la deuxième division, évitée de peu, l'US Dax fait bonne figure en championnat de Côte basque et en championnat de France.

Au terme de la saison 1928-1929 (ici le ), l'équipe est reléguée en deuxième division nationale.

Malgré tout, après un match houleux contre l'AS Bayonne qui conduit à deux suspensions de joueurs, elle est reléguée après un match de barrage disputé en fin de saison 1928-1929.

Ce séjour en seconde division ne dure qu'une saison, après un barrage d'accession en division excellence victorieux.

Vers , l'US Dax quitte l'organisation de la Fédération française de rugby pour rejoindre pendant une saison l'Union française de rugby amateur, regroupement de clubs dissidents.

De retour dans le championnat de France à l'issue des incidents de l'UFRA, les « rouge et blanc » disputent un match de poule contre l'Aviron bayonnais pendant la saison 1932-1933 qui se révèle être tout sauf anecdotique. À l'issue de ce match, l'ensemble des avants dacquois ainsi que leur capitaine Castex sont suspendus à vie par la fédération. Cette décision fédérale est assimilée comme une sanction sévère de la part des instances en réponse à la dissidence récente envers elles. La fin de cette saison 1932-1933 ne s'améliore pas : l'US Dax s'incline en match de barrage contre le CASG Paris et est reléguée en Honneur, deuxième division nationale.

Les Dacquois n'y restent qu'une saison et retrouvent l'Excellence, première division dès la saison 1934-1935.

L'année 1935 voit un nouvel événement l'affaiblir les performances de l'USD : bien qu'une partie des joueurs bannis deux ans plus tôt ont été requalifiés par la commission de discipline de la Fédération en 1934, plusieurs ont entretemps continué la pratique du rugby par des moyens détournés ; ils se réunissent à nouveau dans leur ville d'origine pour créer un club de rugby à XIII, le Dax XIII. Plusieurs membres de l'USD abandonnent ainsi la pratique du rugby à XV pour rejoindre leurs homologues treizistes.

L'US Dax (en blanc) dispute la finale régionale « zone Nord » de la Coupe de France 1943 au Parc des Princes, contre le Stade bordelais (en sombre, ballon en main).

À nouveau relégués en 1936, les quinzistes dacquois terminent à la dernière place de leur groupe lors de la saison 1937-1938 puis s'inclinent contre ceux de Beaumont-de-Lomagne en match de barrage. Théoriquement relégués en division Promotion, la troisième division française, ils sont néanmoins repêchés. Les années suivantes, les performances du XV de l'USD s'améliorent et voit le public revenir au stade aux dépens du Dax XIII qui a vu partir la majorité de ses éléments d'origine. Les compétitions sportives sont ensuite perturbées par la Seconde Guerre mondiale ; si la majorité de l'effectif est alors mobilisée, l'US Dax survit grâce à ses joueurs scolaires. L'équipe évolue en division Excellence, et atteint la finale régionale « zone Nord » de la Coupe de France en 1943, s'inclinant contre le Stade bordelais, futur champion national.

1945 à 1958 : première finale de championnat et premier sacre en Challenge

Alors que les compétitions sportives reprennent leur cours classique après l'armistice, la composition du XV dacquois est quasiment intégralement bouleversée, tandis que l'équipe porte un maillot à damiers rouge et blanc. La composition de l'équipe dirigeante est elle aussi remaniée.

L'US Dax évolue à nouveau en division Excellence à partir de la saison 1946-1947, et retrouve les phases finales en 1949.

Par ailleurs, l'équipe junior du club remporte la Coupe Frantz-Reichel à deux reprises consécutives en 1949 et 1950 ; les jeunes rouge et blanc décrochent ainsi le premier titre de champion de France de l'histoire du club. Plusieurs de ces joueurs deviendront alors membres de l'équipe première, entre autres sous la direction de François Récaborde puis de Roger Ducournau.

Les années suivantes se succèdent et voient l'équipe continuer leur développement, atteignant les phases finales en 1954, année du cinquantenaire du club. La saison suivante, la performance est améliorée en atteignant les huitièmes de finale. Entre-temps, l'US Dax participe au challenge Yves du Manoir pour la première fois de son histoire lors de la saison 1953-1954, dans le cadre de l'élargissement de 10 à 24 équipes.

Défaite sur le terrain du Stade toulousain 16-6 (en clair, ballon en main) le au stade Ernest-Wallon pour le compte du challenge Yves du Manoir.

La progression des deux dernières saisons se concrétise en 1956, les rouge et blanc s'imposent à chaque étape des phases finales du championnat, entre autres contre l'AS Montferrand en huitièmes puis le Castres olympique en demi-finale. Ils atteignent ainsi la finale du championnat de France de 1re division pour la première fois de leur histoire, affrontant le FC Lourdes au stadium municipal de Toulouse. Si les Landais font bonne impression en début de rencontre, elle n'est pas concrétisée au score. Les Bigourdans, sous les coups de pied de Jean Prat, maîtrisent ensuite le cours du jeu sans que leurs adversaires ne puissent répliquer, pour finalement s'imposer sur le score de 20 à 0, plus grand écart recensé en finale de championnat depuis 1913. Malgré la défaite, l'équipe rouge et blanche permet notamment de mettre en lumière avec cette première finale disputée l'éclosion des frères Pierre et Raymond Albaladejo, Jean Bachelé, André Berilhe, Roland Darracq, Paul Lasaosa, Christian Lassère, Jean Othats.

Les performances se concrétisent la saison suivante, l'USD s'inclinant en quart de finale de championnat mais remportant son premier challenge Yves du Manoir, battant l'AS Montferrand en finale à Toulon.

1958 à 1966 : trois finales de championnat disputées et trois sacres en Challenge

En 1958, tandis que René Dassé succède à Didier Castex à la présidence du club, Jean Desclaux prend la suite de Ducournau au poste d'entraîneur et remanie la charnière dacquoise : le jeune Jean-Claude Lasserre est promu depuis les juniors, tandis que Pierre Albaladejo est replacé de l'arrière à l'ouverture.

Si les Landais s'inclinent contre la Section paloise en huitièmes de finale de championnat à Aguiléra, ils prennent leur revanche peu après, cette fois en finale du challenge du Manoir au parc des Princes après avoir éliminé le Stade toulousain au tour précédent.

Après une excellente première partie en poules de 8 en 1960, l'USD est considérée comme l'une des favorites au titre. Après avoir écarté le Stade toulousain et l'US Tyrosse en début de phases finales, elle retrouve le FC Lourdes en demi-finale. Malgré l'absence de plusieurs cadres, elle prend le large au score et comporte une avance confortable. Les Lourdais réagissent néanmoins, basculant le cours du match à quelques minutes de la fin de la rencontre ; ils atteignent ainsi la finale qu'ils remporteront peu après.

Menés par leur pilier Berilhe lors de la saison 1960-1961, les rouge et blanc atteignent facilement le stade des quarts de finale, pour lesquels ils battront difficilement le Stade rochelais d'Arnaud Élissalde. En finale, ils affrontent l'AS Béziers au stade de Gerland. Les avants se neutralisent pendant la première mi-temps, le score restera longtemps réduit à 3 partout. Si les Dacquois sont à l'initiative de plusieurs actions dangereuses en deuxième mi-temps par l'intermédiaire d'Othats, Bénédé, P. Albaladejo et Carrère, c'est le drop converti par Pierre Danos, pourtant défavorablement placé cinq mètres derrière la ligne d'en-but et quasiment sur celle de la touche, qui clôt l'issue du match à l'avantage des Bitterois sur le score de 6 à 3. L'issue de cette finale fait également office de résultat officiel pour la demi-finale de challenge Yves du Manoir opposant théoriquement les Héraultais aux Landais, le calendrier des deux équipes n'ayant pas permis de trouver une date acceptable afin de la disputer dans des conditions acceptables ; l'USD est ainsi éliminée aux portes de la finale du Challenge sans jouer.

L'US Dax rencontre le SU Agen en demi-finales la saison suivante, après avoir successivement éliminé l'USA Perpignan, le CA Lannemezan et le Stade rochelais. Au stade municipal de Bordeaux, les deux équipes restent à égalité à l'issue du temps de jeu réglementaire avec un essai inscrit pour chacune. Les Landais prennent la tête pendant la majeure partie des prolongations, avant de voir les Lot-et-Garonnais égaliser à quinze secondes du terme de la rencontre ; ces derniers se qualifient pour la finale au bénéfice du nombre d'essais inscrits.

Les phases finales de 1963 sont marquées de la confrontation la plus célèbre entre l'US Dax et le Stade montois, accèdant ensemble à la finale du championnat de France. Au lendemain de leurs victoires respectives en demi-finale contre le FC Grenoble et le FC Lourdes, le journal régional Sud Ouest qui couvre l'événement titre sur son édition sport du « Le rugby landais est champion de France ». Cette affiche oppose deux équipes du même département, un cas de figure ayant alors lieu pour la 2e fois de l'histoire du championnat. Hasard du calendrier, alors que la finale est organisée à tour de rôle entre les villes de Bordeaux, Lyon et Toulouse, c'est dans la capitale aquitaine voisine qu'elle se déroule cette année. Le match est entre autres caractérisé par une affluence record de plus de 30 000 spectateurs obligeant les organisateurs à installer des chaises de fortune sur la piste du vélodrome, la disparition des ballons en début de rencontre, un essai litigieux accordé aux Dacquois ainsi qu'un refusé pour les Montois, la blessure de Darrouy et le KO de Berilhe sur coup de poing de Cazals, le drop final de Lestage et la météo capricieuse, passant d'une chaleur estivale étouffante à un orage accompagné d'averses et de grêle. Le Stade montois remporte cette finale sur le score étriqué de 9 à 6, témoignant d'un match rude, ponctué de trop rares éclats.

La saison suivante, après avoir écarté le Stade rochelais puis le SC Graulhet, l'US Dax se présente en quart de finale devant l'AS Béziers mais s'inclinent en l'absence de Berilhe blessé lors de la rencontre précédente. Quelques semaines plus tard, ils sont battus par la même équipe en demi-finale du challenge du Manoir.

Le début de l'exercice 1964-1965 est marqué par un événement tragique dans le cadre d'un match amical nocturne du mois de septembre, organisé au stade municipal de Bordeaux contre le CA bèglais. Après les festivités sportives, les Dacquois bouclent leur déplacement effectué par leurs propres moyens. Le véhicule transportant Raymond Albaladejo, Émile Carrère et Jean Othats, après un accrochage avec un camion, s'encastre dans un arbre en bord de route ; deux des joueurs perdent la vie sur le coup, tandis que le troisième meurt lors de son transfert vers l'hôpital de Dax. L'équipe parvient tout de même à se qualifier à l'issue de la phase de poules, non sans difficultés, mais s'incline dès les seizièmes de finale face au Rugby club toulonnais.

Après y avoir disputé une première finale de championnat en 1956 puis de Challenge en 1957, l'US Dax retrouve le stadium municipal de Toulouse (ci-contre en 1961) pour la finale de championnat de 1966. Elle y retournera une dernière fois en 1973.

Alors que l'équipe est fortement remaniée, entre retraites, blessures et disparitions, le XV rouge et blanc assure tout de même son rang en 1966. Après avoir éliminé l'USA Limoges puis le CA bèglais, ils l'emportent contre le Stadoceste tarbais en prolongations des quarts de finale, puis assurent leur place en finale en renversant le cours du jeu dans les dernières minutes des prolongations aux dépens du SC Graulhet. L'US Dax affronte ainsi le tenant du titre, le SU Agen, dans une ultime rencontre qui sera retenue comme la « finale la plus violente de l'histoire ». Hachée par plusieurs affrontements anti-sportifs, la confrontation se termine à l'avantage des Lot-et-Garonnais sur le score de 9 à 8 ; trois joueurs, les Dacquois Lasserre et Berho et l'Agenais Lagiewski sont ensuite radiés à vie par la Fédération, avant de voir leur sanction finalement réduite à une année.

1966 à 1973 : dernier échec dans la quête du bouclier de Brennus et fin de l'ère Desclaux

Après cette quatrième finale du club, Albaladejo prend sa retraite. Les Dacquois parviennent tout de même à réaliser un bon parcours, s'imposant notamment en quarts de finale contre les favoris lourdais après avoir battu le Stadoceste tarbais puis plus difficilement le RC Narbonne. Pleins de confiance, ils sont pourtant stoppés la semaine suivante par le CA Bègles, à une marche d'une hypothétique deuxième finale consécutive.

La saison 1967-1968 se termine sur les deux tableaux sportifs contre le RC Narbonne. En championnat, après avoir écarté le FC Auch en seizièmes de finale, les Dacquois rencontrent le Racing au même stade de la compétition que l'année précédente mais s'inclinent cette fois-ci au terme d'un match disputé. En challenge du Manoir, ils se hissent en finale après avoir battu le FC Lourdes, futur champion de France ; les Landais rencontrent à nouveau les Audois contre lesquels ils s'inclinent une deuxième fois.

L'US Dax remporte le challenge Yves du Manoir pour la 3e fois en 1969, au stade olympique Yves du Manoir (ci-contre trois mois plus tôt après un match de football).

L'USD joue à nouveau sur les deux tableaux la saison suivante, atteignant cette fois le stade des demi-finales autant en championnat qu'en Challenge. Les phases finales de la première compétition commencent pourtant sur deux rencontres très disputées, les Dacquois frôlant l'élimination en seizièmes de finale contre leurs voisins tyrossais, puis battant de peu les Toulonnais en huitièmes. Ils sont éliminés en demi-finale par les Bèglais, futurs champions de France. En Challenge, après avoir battu le SU Agen à Mont-de-Marsan en demi-finale, l'US Dax l'emporte en finale contre le FC Grenoble dans une rencontre à sens unique marquant 6 essais dont 4 par ses trois-quarts. La saison est également marquée par le titre de champion de France des cadets. Alors que les Dacquois sont éliminés par le FC Auch dès les seizièmes de finale l'année suivante, l'équipe réserve est titrée championne de France pour la première fois de son histoire.

Les six saisons suivantes, le club se hisse au minimum en quart de finale de championnat, rencontrant le CA Brive à cinq reprises. Éliminés par les Corréziens en 1971, les Landais remportent néanmoins le challenge du Manoir en battant le Stade toulousain en finale. Ils s'inclinent à nouveau en 1972 contre le CAB.

Les phases finales de la saison 1973 ne répètent pas le cas de figure des deux précédentes éditions : après avoir battu de peu le RC Vichy, puis plus aisément le Valence sportif, les rouge et blanc prennent leur revanche sur le CA Brive pour ainsi accéder aux demi-finales. Ils disposent alors du « grand Béziers » dans la capitale aquitaine. L'US Dax dispute donc contre le Stadoceste tarbais la cinquième finale de son histoire ; organisée au Stadium municipal de Toulouse, elle sera par ailleurs la dernière finale de championnat jouée en province. Malgré les pronostics en faveur des Dacquois, ces derniers ne montrent pas le même enthousiasme que leurs adversaires Tarbais ; menés de 12 points quelques minutes avant la fin de la rencontre, ils s'inclinent finalement sur le score de 18 à 12. Après ce nouvel échec en finale, le XV dacquois ne connaîtra plus de nouvelle occasion de décrocher le bouclier de Brennus. Cette défaite est également marquée par le départ de l'entraîneur Desclaux après 15 années de service et avant de prendre les rênes de l'équipe de France.

1973 à 1982 : dernier sacre national pour l'équipe première

L'USD est éliminée en quarts de finale du championnat de 1974 par la Section paloise, tandis qu'elle manque la qualification en finale du Challenge, battue à Mont-de-Marsan par le CA Brive.

Elle parvient l'année suivante à éliminer le FC Lourdes en huitièmes de finale du championnat à Bordeaux, avant d'être écartée par le CA Brive.

Le parcours en Challenge et en championnat s'achève lors de la saison 1975-1976 en l'intervalle d'une seule semaine et à chaque fois à Tarbes : respectivement en demi-finale contre le SC Graulhet, puis en quarts nationaux face à Narbonne.

L'US Dax est éliminée prématurément du championnat en 1977, avec une composition remaniée étant donné la blessure de Bastiat et le replacement du centre Lux à l'ouverture ; elle s'incline largement en huitièmes de finale contre Béziers par plus de 40 points d'écart. De même, elle est battue dès les seizièmes de finale par le Valence sportif en 1978.

Le groupe dacquois perd alors plusieurs de ses éléments, notamment Jean-Pierre Bastiat, Claude Dourthe et Jean-Pierre Lux, et se reconstruit autour de plusieurs jeunes. Les performances de l'équipe première restent pourtant sur la même dynamique, s'achevant en seizièmes du championnat contre le SC Graulhet et le SC Tulle en 1979 et 1980, tandis qu'elle ne se qualifie pas pour les phases finales du Challenge de 1980, pour la première fois depuis 1970. Celles des réserves et de l'école de rugby sont quant à elles au plus haut en arrière-plan, l'USD étant désignée vainqueure du Challenge du club complet en 1980 grâce au bilan des performances de ses équipes : titres de champion de France et de Côte basque des réserves ainsi que trois demi-finales pour l'équipe de Nationale B, les juniors et les cadets.

Dans la foulée de cette dernière distinction, l'équipe première, depuis renforcée par le jeune Jean-Patrick Lescarboura, avance jusqu'au stade des quarts de finale du championnat, battue par celle du Stade bagnérais. La saison suivante, au bénéfice de sa première place nationale toutes poules confondues, l'US Dax débute les phases finales du championnat de 1982 en seconde étape des barrages, s'imposant de justesse après une rencontre aller-retour contre le CA Bègles ; elle s'incline ensuite en quarts contre l'USA Perpignan. En parallèle, elle évolue dans le tableau final du challenge Yves du Manoir, et retrouve les Catalans en demi-finale quelques jours après son élimination en championnat, assurant cette fois la victoire à son avantage. Elle s'impose ensuite en finale contre le RC Narbonne au Parc des Princes. Avec ce cinquième sacre, l'USD devient alors la deuxième meilleure équipe au bilan du Challenge, derrière le FC Lourdes et à égalité avec son adversaire du jour. Il représente également la dernière victoire finale dacquoise dans le cadre de cette compétition.

1982 à 1993 : bilan nuancé par les titres de la réserve et des jeunes

Le titre national en du Manoir de 1982 marque également une date charnière pour le XV dacquois. La saison suivante est marquée par plusieurs blessures récurrentes et voit les rouge et blanc s'incliner prématurément en match de barrage de championnat contre le CA Bègles. En 1984, ils avancent jusqu'aux quarts de finale mais sont stoppés par le RRC Nice.

L'année suivante, l'équipe est à nouveau éliminée dès le match de barrage de championnat, cette fois-ci contre l'US Tyrosse. Ils atteignent néanmoins les quarts de finale en Challenge, s'inclinant contre l'AS Montferrand.

Pour la première fois depuis 1953, l'US Dax est absente des phases finales de championnat en 1985-1986, ne s'étant pas classée suffisamment haut en phase de poules. Le bilan en berne de l'équipe première est nuancé par celui des autres équipes : la réserve, l'équipe junior puis la Nationale B est sacrée championne de France à tour de rôle entre 1984 et 1986.

Le groupe se reconstruit à partir de ces jeunes, intégrant notamment Dominique Bouet. Les résultats sportifs de la saison précédente valent au XV dacquois d'être « relégué » dans le 2e groupe de la première division du championnat. Bien qu'un nombre limité de clubs des poules du 2e groupe puissent accéder aux phases finales par rapport à ceux du 1er groupe avec cette formule, les Dacquois terminent à la 1re place ; ils jouent ainsi les huitièmes de finale, perdant contre le Stade toulousain au terme d'une rencontre aller-retour.

Paul Lasaosa, joueur de l'US Dax et international français, meurt en 1988 alors qu'il préside le club ; le boulevard de la ville bordant le siège de l'USD a depuis été renommé en son honneur.

Éliminés au même stade du championnat en 1988 par le Stadoceste tarbais, les rouge et blanc atteignent la finale du Challenge après avoir battu le FC Grenoble, tenant du titre, au tour précédent. Affrontant le Stade toulousain au stade Jean-Dauger, ils mènent longtemps la rencontre avant de s'incliner dans les arrêts de jeu. Ce match sera finalement la dernière finale disputée par les Dacquois dans l'histoire du challenge Yves du Manoir. L'été est marqué par le décès de Paul Lasaosa, siégeant alors en tant que président du club de rugby ainsi que de la structure omnisports.

Les rouge et blanc s'inclinent en huitièmes de finale du championnat contre le SU Agen, champion de France en titre. Après cette saison, alors qu'Olivier Roumat fait ses débuts en tant qu'international, le club est représenté par trois joueurs sous le maillot bleu avec Laurent Rodriguez et Dominique Bouet.

En 1990, l'USD retrouve les quarts de finale du championnat ; elle est éliminée par l'AS Montferrand, quelques mois après avoir quitté le Challenge au même avancement et contre la même équipe. Alors que la saison s'achève pour le club, Bouet décède à l'issue de la tournée de l'équipe de France en Australie, dans sa chambre d'un hôtel de Nouméa ou séjournait l'équipe nationale, « d'une inhalation de liquide gastrique qui a obstrué la trachée artère et provoqué l'asphyxie ».

Après avoir battu l'AS Montferrand en huitième de finale du championnat de 1991 à l'issue du match retour, l'US Dax s'incline à nouveau en quart, cette fois contre le Racing Club de France ; en Challenge, son parcours s'arrête en demi-finale contre le futur champion narbonnais.

En 1992, malgré sa 5e place en phase de poule du championnat, le club se qualifie en phases finales, allant jusqu'à éliminer le Stade toulousain en huitièmes. Pour les quarts de finale, les Dacquois s'inclinent face aux « Mammouths de Grenoble ».

L'année suivante, si les rouge et blanc se qualifient à l'issue de la phase préliminaire du championnat, notamment avec une victoire sur le terrain de Toulouse, ils sont éliminés lors du Top 16, phase de poules intermédiaire permettant d'accéder aux quarts de finale. Le parcours en Challenge s'arrête en quart de finale face à Béziers. Les performances de 1993 ne seront finalement pas créditées à l'équipe première, mais à l'équipe réserve et aux équipes de jeunes : l'équipe « Nationale B », les juniors en catégories Crabos et Reichel sont en effet toutes les trois sacrées championnes de France. Parmi ces jeunes joueurs, on retrouve déjà de futurs cadres de l'équipe première : Richard Dourthe, Pascal Giordani, Raphaël Ibañez, David Laperne et Olivier Magne chez les Reichel, s'étant imposés face au FC Grenoble.

1993 à 1997 : demi-finales de championnat et premières aventures européennes

L'équipe de l'US Dax aborde le championnat 1993-1994 en comptant dans son rang de nombreux éléments de l'équipe junior sacrée championne la saison précédente, parfois une dizaine de joueurs par match. Après avoir terminé 4e de la phase préliminaire, elle assure sa qualification pour les phases finales avec une 1re place, avec notamment une victoire sur le terrain du champion de France en titre, le Castres olympique. Après un quart de finale remporté contre le CS Bourgoin-Jallieu, les Dacquois s'inclinent de peu contre le Stade toulousain, au parc Lescure ; malgré la défaite, ce résultat marque le plus haute performance du club depuis la finale de 1973. Pour conclure la saison, bien que l'équipe ait été éliminée en huitièmes de finale du challenge Yves du Manoir, le parc municipal des sports de Dax est choisi pour accueillir la finale. Par ailleurs, l'ouvreur Thierry Lacroix termine meilleur buteur et réalisateur du championnat.

La saison suivante, bien que l'effet de surprise de la performance des juniors de 1993 ne soit plus présent, les Dacquois assurent tout de même la qualification en championnat, terminant à la 1re place en phase préliminaire puis en poule de Top 16, après s'être qualifiés pour les quarts de finale de Challenge. L'équipe est néanmoins stoppée par le RC Toulon, autant en championnat qu'en Challenge.

Alors que le rugby mondial vit le début de son ère professionnelle, les rouge et blanc, bien que conservant la majorité de leur ossature, vivent une première phase régulière compliquée de championnat 1995-1996. À une rencontre de la fin, le sort du club n'est pas encore fixé, frôlant alors la relégation ; les Dacquois se déplacent sur le terrain du FCS Rumilly, leur concurrent direct pour le maintien, et doivent obtenir une victoire ou un match nul afin d'éviter la descente en deuxième division. Malmenés en première mi-temps, les joueurs de l'USD reprennent confiance dans la seconde moitié, égalisant de peu grâce à un drop de dernière minute de Dourthe. Reversés en barrage de qualification, ils font preuve d'une prestation contrastant avec la première partie du championnat, se hissant dans le tableau des phases finales en s'imposant successivement contre le FC Lourdes, le FC Grenoble et le RC Toulon. Ils retrouvent ainsi en demi-finale le Stade toulousain à Bordeaux, comme deux ans auparavant ; les Toulousains l'emportent à nouveau contre les Dacquois. Néanmoins, cette performance landaise à l'échelon national est synonyme de qualification pour la seconde édition de la Heineken Cup, la coupe d'Europe des clubs tout juste créée.

Pour cette Heineken 1996-1997, l'US Dax se déplace en Italie et en Angleterre et accueille des équipes écossaisse et galloise ; elle assure la première place devant Bath Rugby et Pontypridd RFC, au bénéfice du goal-average. Qualifiée pour la phase finale dès sa première participation, elle s'incline dès la rencontre éliminatoire initiale dans un duel franco-français à domicile contre le Stade toulousain. En championnat, les Dacquois retrouvent en phase de poule leur « bête noire » toulousaine les ayant éliminés à diverses reprises lors des rencontres éliminatoires ces dernières années, et s'imposeront notamment au stade des Sept-Deniers après un match aller perdu dans les Landes. À la suite d'un huitième de finale remporté contre le Biarritz olympique, ils s'inclinent en quart contre l'AS Montferrand. En Coupe de France, compétition succédant au challenge Yves du Manoir, ils avancent jusqu'en demi-finale à l'issue de laquelle ils sont éliminés par la Section paloise, futur vainqueur. N'ayant remporté aucune des trois compétitions, les rouge et blanc ne valident pas leur 2e participation à la Coupe d'Europe, et sont de fait reversés au second échelon européen, la Conférence européenne.

1997 à 2002 : dernières oscillations en élite

L'intersaison 1997 voit le départ de nombreux joueurs vers d'autres clubs du championnat, notamment ceux de Dourthe, Pelous et Magne, deux ans après celui de Lacroix vers l'Afrique du Sud. Ce premier exode est l'une des conséquences de la professionnalisation du rugby français, les dirigeants dacquois déclarant ne pas pouvoir assumer l'inflation des salaires moyens ; le club omnisports de l'US Dax se restructure par ailleurs à ce même moment, séparant l'équipe de rugby professionnelle des autres sections sportives. Par ailleurs, si la saison se résume sportivement à une non-qualification, que ce soit en championnat ou en Conférence européenne, elle est plus particulièrement marquée par le décès d'Éric August, président alors en exercice.

Avec la réduction du nombre d'équipes pouvant constituer l'élite du rugby français, le club se résigne à viser le maintien plutôt que la qualification, laissée aux clubs « plus fortunés » ; l'effectif est quant à lui largement renouvelé de saison en saison. En 1999, les Dacquois se qualifient tout de même pour les quarts de finale de la Conférence européenne tout en évitant la phase de play-down en championnat.

Lors de la saison 1999-2000, l'US Dax atteint pour la dernière fois de son histoire le tableau final de la première division du championnat de France, s'arrêtant en match de barrage avant les quarts de finale.

L'exercice suivant est quant à lui plus délicat ; afin d'éviter la relégation directe en deuxième division, les rouge et blanc doivent remporter leurs trois derniers matchs à domicile. Après deux premiers succès, l'USD accueille l'AS Montferrand, premier de la poule. Alors qu'ils sont menés, les visiteurs inscrivent un essai à deux minutes du terme de la rencontre et reviennent à un point d'écart au tableau de score. Comme l'ouvreur des Auvergnats Gérald Merceron manque la transformation, les Landais l'emportent et assurent de peu leur maintien dans l'élite.

À l'issue de la saison 2001-2002, l'équipe vit une première partie de saison très compliquée, marquée notamment par une sévère défaite à domicile contre le Biarritz olympique, ainsi qu'une autre déconvenue à Maurice-Boyau contre le promu montalbanais. Malgré un limogeage des entraîneurs en cours d'exercice, l'US Dax termine dernière de sa poule de play-down avec un bilan maigre de cinq victoires sur l'ensemble de l'année, et quitte cette fois le Top 16 pour la Pro D2.

2002 à 2007 : premiers pas en seconde division

Malgré deux saisons en milieu de tableau en 2003 et 2005, le club reste un club prétendant à la remontée. En 2004, les Dacquois atteignent le stade des demi-finales, à l'occasion desquelles ils s'inclinent contre l'Aviron bayonnais au stade Aguilera voisin.

L'USD retrouve les phases finales deux ans plus tard : après une courte victoire en demi-finale à domicile, contre le FC Auch, elle atteint la finale d'accession au Top 14 contre le SC Albi au stade Ernest-Wallon en 2006, sous la direction de son nouvel entraîneur Marc Lièvremont. Les Landais s'inclinent néanmoins sur le score de 12-8 face aux Tarnais.

Le groupe réédite sa performance en championnat la saison suivante et se qualifient à nouveau. Après une demi-finale à domicile contre l'AS Béziers, ils disputent la finale contre le Stade rochelais au stade Chaban-Delmas. Menés d'une dizaine de points vers la 25e minute, les Landais reprennent rapidement l'offensive ainsi que l'avantage au tableau de score. Avec une avance de six points, soit moins d'un essai transformé, la défense repousse les nombreux assaults maritimes en fin de match, pour finalement assurer la victoire finale 22 à 16. L'USD ainsi décroche ainsi son accession pour le Top 14, après cinq ans d'absence.

2007 à 2009 : ultime réapparition en première division

L'US Dax évolue deux années en Top 14 dans les années 2000, ci-contre sur le terrain du Castres olympique en septembre 2008.

Pour le club landais, l'objectif se limite logiquement au maintien en Top 14. Parmi les nouvelles recrues, l'entraîneur Marc Lièvremont rassemble sa fratrie en obtenant la signature de ses frères Thomas et Matthieu en tant que joueurs. Néanmoins, un élément vient fortement perturber l'intersaison : le , à la suite de la Coupe du monde et du départ de Bernard Laporte de la tête de l'équipe de France, Marc Lièvremont est nommé par Bernard Lapasset en tant que nouveau sélectionneur national. À quelques heures du début de la compétition nationale, les rouge et blanc se retrouvent orphelin de l'entraîneur qui a œuvré ces deux dernières saisons ; son départ est effectif au mois de . En ouverture de saison, la défaite de justesse à Dax contre le Stade toulousain ne sera qu'un éclat dans une saison compliquée. Le club finit à la 13e place, synonyme de relégation. Leur salut viendra de la relégation administrative du SC Albi.

La saison 2008-2009, qui voit deux clubs landais en élite avec la remontée du voisin et rival de Mont-de-Marsan, apparaît ainsi comme une deuxième opportunité de se maintenir à ce niveau. Au terme de la phase aller, la leçon semble assimilée avec une 9e place devant le Biarritz olympique, notamment grâce à des victoires sur la pelouse du Castres olympique et du RC Toulon, et deux derbys à domicile remportés contre les voisins basques. Le visage de la fin de la saison est néanmoins plus terne : le manque de rotation et la fatigue eut raison de l'effectif, et une inexorable descente vers la 13e place s'amorce. Malgré de nouvelles rumeurs de relégation administratives, concernant cette fois-ci le CS Bourgoin-Jallieu, l'US Dax quitte bien la première division, en compagnie de son voisin ; les Landes disparaissent à nouveau du paysage de l'élite du rugby français.

2009 à 2018 : une décennie difficile en Pro D2

Pour la saison 2009-2010, trop faible à l'extérieur et avec des faux pas à domicile, cette saison de retour en Pro D2 se finit péniblement à la 11e place. Avec un staff remanié, Dax recrute pour faire oublier cette dernière saison et la déception d'être retombé si bas. Rien n'y fait, les rouge et blanc sont lanterne rouge au bout de trois matchs. La phase retour apparaît alors comme un duel entre l'US Dax et le Colomiers Rugby pour échapper à la 15e place et une relégation en Fédérale 1. À l'aube de la dernière journée, les Haut-Garonnais ne sont distancés que d'un point au classement. Le dernier match est annoncé comme une finale pour éviter la mort du club. Hors de question de compter sur une bonne opération en banlieue toulousaine d'un US Oyonnax déjà maintenu : les Landais doivent absolument battre le RC Narbonne avec le point de bonus offensif. Poussé par toute la ville dans une ambiance de demi-finale, Dax s'impose 60-17, pendant que Colomiers fait de même de son côté. Les Landais sont ainsi sauvés après une mauvaise saison.

Au terme de la saison 2011-2012, ci-contre opposé à l'US Oyonnax devant son public, l'US Dax atteint les demi-finales.

L'exercice 2011-2012 sonne comme une nouvelle lutte au maintien, avec le désir de ne pas reproduire les mêmes erreurs. Le staff est remanié, le recrutement plus modeste en raison d'un budget prudent et diminué. Alors que personne n'avait prédit un bel avenir pour les Dacquois, la surprise fut de taille : une entame de saison avec 7 matchs sans défaites qui les place leader. Le club reste alors longtemps le dauphin d'un FC Grenoble déjà promis au Top 14, et l'objectif de maintien devient alors officieusement objectif de demi-finale à domicile. La fête sera gâchée par une phase retour plus poussive, avec des victoires à domicile trop justes, et des désillusions en déplacement, le tout agrémenté de rumeurs trop insistantes du départ de l'entraîneur David Darricarrère : Dax finit 4e, qualifié, mais le stade Maurice-Boyau ne verra pas la demi-finale espérée. Elle se jouera finalement non loin de là, chez le voisin montois qui remporte le match et achève une étonnante saison dacquoise.

Les Dacquois affrontant les Lyonnais pendant la saison 2013-2014.

La saison suivante contraste avec une 14e place. En 2013-2014, les rouge et blanc évoluent sous la direction d'un nouveau manager, en la personne de Richard Dourthe. Ils réalisent une première partie de saison en phase avec les objectifs de maintien, en s'installant à terme autour de la 10e place. La seconde moitié voit le club enchaîner les contre-performances et glisser vers le bas du classement ; le club n'obtient jamais le statut de relégable, mais n'obtient définitivement son maintien que lors de l’avant-dernière journée. L'issue de la saison suivante diffère : l'US Dax est sportivement reléguée fin 2015 en division amateur après avoir anéanti ses derniers espoirs à Narbonne dans le cadre de l'avant-dernière journée, soit pour la première fois dans l'histoire du club en division amateur.

Le club est pour cette intersaison 2015 dans un lourd climat d'incertitude, et doit reprendre l'entraînement, avec de nouveaux joueurs mais sans entraîneurs alors que la division dans laquelle il évoluera la saison prochaine n'est pas connue. En effet, plusieurs événements hypothétisent un maintien administratif en Pro D2 : les projets de fusion abandonnés entre l'Aviron bayonnais et le Biarritz olympique ainsi que le refus de l'accession en Pro D2 du Lille MR par la DNACG. Les différentes procédures d'appel du club nordiste retardent la conclusion de cet épisode à la fin du mois d'août. La décision finale est rendue le 20 août 2015, jour de l'ouverture de la Pro D2 : le tribunal administratif de Versailles rejette le troisième appel du Lille MR, alors que la LNR officialise le lendemain le repêchage de l'US Dax en Pro D2 pour la saison 2015-2016. Cette décision tardive entraîne un report des premières rencontres du championnat pendant la trêve due à la Coupe du monde 2015.

La saison 2015-2016 marque la fin d'un triste record : en s'imposant sur le terrain de Montauban, l'US Dax brise une chaîne de 57 rencontres à l'extérieur sans victoires en championnat, la précédente remontant au . La DNACG prononce à nouveau cette saison une procédure de relégation administrative, cette fois-ci contre un pensionnaire du championnat en la personne du Tarbes PR ; néanmoins, la décision finale est cette fois-ci figée avant l'intersaison. Les Dacquois assurent la 15e place, synonyme de repêchage immédiat, lors de la dernière journée.

Jusqu'à la trêve automnale 2016, les performances des rouge et blanc font l'objet d'une surprise au classement : avec un effectif peu remanié, l'équipe se positionne dans les premières places de Pro D2 avant de replonger vers le ventre mou. Sans jamais figurer dans la zone de relégation pendant l'année, l'US Dax valide son maintien dans le cadre de l'avant-dernière journée du championnat en remportant à domicile le derby landais contre le Stade montois.

La saison 2017-2018 se joue, comme les précédentes, sous le spectre de la relégation. Deux défaites à domicile au printemps contre des concurrents directs font glisser le club dans une position comptable très défavorable au classement. Le verdict définitif est prononcé lors de la 28e journée : en s'inclinant devant son public contre Béziers, conjuguée aux autres résultats de la journée, l'USD est officiellement reléguée au niveau amateur, pour la première fois de son histoire après trois saisons de sursis. Le président Celhay et le directoire donnent alors leur démission. Alors que le club se retrouve sans entraîneur, l'effectif est quasiment vidé, tandis que les joueurs encore en place ont peu d'information sur leur avenir à disposition. L'identité des entraîneurs et des premières recrues n'est connue qu'au début du mois de juillet, soit trois mois après l'acte de la relégation sportive.

2018 à 2023 : relégation au niveau amateur

La répartition des équipes de Fédérale 1 voit les Dacquois placés dans une poule 1 rassemblant des clubs du « grand Ouest », et donc séparés de l'US Tyrosse voisine. Malgré le remaniement important de son équipe, l'US Dax parvient à atteindre la deuxième place de sa poule au terme de cette première saison, assurant sa qualification lors du dernier match de phase régulière en devançant de justesse son principal poursuivant au classement, l'Union Cognac Saint-Jean-d'Angély. Affrontant le Rouen Normandie Rugby en quart de finale, qu'ils ont auparavant rencontré lors des matchs de poule, les rouge et blanc s'inclinent autant à domicile qu'à l'extérieur.

Pour cette deuxième saison en Fédérale, la composition des poules rassemble cette fois l'US Dax avec ses trois voisins les plus proches : l'US Tyrosse, l'Anglet ORC et le Saint-Jean-de-Luz olympique. Pour les Dacquois, les trois premiers « derbys » contre leurs adversaires basques et tyrossais se jouent à l'extérieur ; ils seront malmenés et s'inclineront contre chacun d'entre eux. De manière générale, cette dynamique des matchs de la phase aller place le club rouge et blanc au pied des places qualificatives pour l'accession en Pro D2. La phase retour est quant à elle marquée par six victoires consécutives, réconfortant l'objectif de qualification. Néanmoins, à partir du mois de , la saison est fortement perturbée par la pandémie de Covid-19 en France. Après un derby landais à domicile contre l'US Tyrosse prévu initialement à huis clos puis reporté à la suite de la suspension de l'ensemble des compétitions fédérales de rugby françaises, la saison 2019-2020 est définitivement arrêtée alors qu'une mesure de confinement est entre-temps entrée en vigueur sur l'ensemble du territoire français. À l'arrêt de la compétition, l'US Dax était alors classée à la 2e place, derrière l'Union Cognac Saint-Jean-d'Angély et devançant de peu le Stade nantais et le Saint-Jean-de-Luz olympique.

Alors que les compétitions sont interrompues, la Fédération modifie la hiérarchie des divisions fédérales en actant la création de la Nationale, en tant que 3e division entre la Pro D2 et la Fédérale 1. Elle rassemble pour cette première saison 14 clubs dans une poule unique nationale. Le classement de l'US Dax pendant la saison précédente lui permet d'être invitée à participer à cette nouvelle division ; sa participation est officiellement actée par le comité directeur de la FFR ; les objectifs sportifs de l'USD sont de se positionner parmi les six premiers. La tenue de la compétition pour la saison 2020-2021 est elle aussi perturbée par la pandémie sanitaire. Après une fin de préparation tronquée par un cas de Covid-19 détecté parmi ses membres à la fin du mois d', trois rencontres de l'USD seront en tout reportées en 2020, avant de voir le championnat et les entraînements suspendus pour deux mois en réponse aux nouvelles mesures sanitaires liées au deuxième confinement national instauré fin . Après une dérogation gouvernementale au même titre que les divisions professionnelles, le championnat de Nationale reprend au début du mois de avec une formule légèrement réadaptée en conséquence. Alors qu'ils se positionnent en tant que candidats aux demi-finales au printemps, les Dacquois sont éliminés lors de l'avant-dernière journée, finissant cette première saison de Nationale à la 6e place.

Pour le début de leur 2e saison de Nationale, après un premier faux-pas à domicile, les rouge et blanc ne parviennent pas à obtenir de résultat positif à l'extérieur, bien qu'ils aient assuré un succès contre deux des favoris du championnat devant leur public, le Valence Romans DR et le SC Albi. À la fin de la phase aller, cette tendance se confirme avec deux courtes défaites consécutives en déplacement à l'Union Cognac Saint-Jean-d'Angély et au RC Aubenas, deux formations du bas de classement, compromettant fortement les objectifs landais de qualification en phase finale. Les Dacquois s'imposent finalement hors de leurs bases début contre le SO Chambéry, adversaire contre lequel ils s'étaient inclinés au stade Maurice-Boyau en ouverture de saison ; le rythme à l'extérieur ne subsistant pas par la suite, les phases finales restent hors de portée de l'équipe. Un mois avant la fin de la saison, ces dernières sont officiellement hors d'atteinte après une défaite à domicile contre le leader massicois, conduisant à une fin de saison sans objectif sportif.

Le club dacquois aborde la saison 2022-2023 avec un groupe d'entraîneurs remanié avec y compris la nouvelle nomination d'un manager, poste vacant durant la majorité de l'exercice précédent. Le bilan des prestations est comptablement positif dès l'entame de la saison, conforté par plusieurs victoires à l'extérieur, notamment au Stade niçois pour le premier déplacement, ainsi que chez des concurrents en haut de classement comme Valence Romans DR et l'US bressane, permettant de se classer à la fin de la phase aller à la première place ainsi qu'en tant qu'équipe la plus offensive de la division. Après une mauvaise passe au mois de avec deux défaites consécutives dont une à domicile ainsi qu'une accumulation de blessures dans le groupe, l'US Dax assure dans la foulée sa qualification pour les phases finales tout en évitant le tour intermédiaire de barrage. En demi-finale, après s'être imposée sur la pelouse du Blagnac Rugby au match aller avec une avance confortable, elle est surprise la semaine suivante devant son public, s'inclinant mais assurant la victoire aux points cumulés sur les deux rencontres ; elle décroche de fait son accession en Pro D2, cinq saisons après l'avoir quittée. Elle s'incline néanmoins la semaine en finale contre Valence Romans DR.