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Résultats

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Euro 2024 - Qualif. 03/28 18:45 2 [1] Suisse v Israël [4] W 3-0

Stats

 TotalHomeAway
Matches played 10 4 6
Wins 3 1 2
Draws 6 3 3
Losses 1 0 1
Goals for 15 9 6
Goals against 11 6 5
Clean sheets 3 1 2
Failed to score 2 0 2

L'équipe de Suisse de football (en allemand : Schweizer Fussballnationalmannschaft, en italien : Nazionale di calcio della Svizzera, en romanche : Squadra naziunala da ballape da la Svizra) est constituée par une sélection des meilleurs joueurs suisses sous l'égide de l'Association suisse de football. Surnommée « la Nati » (abréviation de Nationalmannschaft), elle représente le pays lors des compétitions internationales.

Après la création de l'Association suisse de football en 1895, l'équipe nationale dispute la première rencontre de son histoire en 1905 face à la France. Elle remporte une médaille d'argent lors de sa première participation olympique en 1924 puis atteint les quarts de finale de la Coupe du monde en 1934, en 1938 et en 1954 à domicile. La Nati participe régulièrement à la Coupe du monde jusqu'en 1966 et connaît ensuite une période creuse de 28 ans. Elle fait son retour en 1994 puis prend part à cinq Mondiaux consécutifs de 2006 à 2022 (série en cours) pour un total de douze participations.

La Suisse participe également à cinq phases finales du Championnat d'Europe, qu'elle co-organise avec l'Autriche en 2008. En 2021, elle réalise sa meilleure performance en se qualifiant pour les quarts de finale (défaite aux tirs au but face à l'Espagne).

Les Suisses disputent la plupart de leurs rencontres à domicile au Parc Saint-Jacques, stade d'une capacité de plus de 38 000 places situé à Bâle. Troisièmes du premier classement FIFA en août 1993, ils ont terminé l'année 2022 au 12e rang mondial. Ils sont entraînés par Murat Yakın depuis août 2021.

History

Genèse de l'équipe nationale (1905-1918)

Des élèves anglais introduisent le football en Suisse dans des pensionnats en 1855 et de nombreux clubs amateurs sont fondés par la suite. L'Association suisse de football (ASF) est créée le 7 avril 1895 à Olten et des matchs internationaux entre clubs suisses et frontaliers ont lieu dès le milieu des années 1890. La première sélection suisse bat une équipe du sud de l'Allemagne sur le score de 3-1 le 4 décembre 1898. La moitié de l'équipe suisse est alors constituée d'étrangers vivant en Suisse, pour la plupart britanniques. Plusieurs autres matchs de ce type sont organisés ; la Suisse perd par exemple contre l'Autriche sur le score de 4-0 le 8 avril 1901.

Le premier match officiel de l'équipe suisse, joué contre la France le 12 février 1905.

L'équipe suisse joue son premier match officiel contre la France le 12 février 1905 à Paris. Elle perd sur le score de 1-0 devant 5 000 spectateurs. Le match retour, qui ne peut se jouer que trois ans plus tard à cause des problèmes financiers de l'ASF, est perdu sur le score de 1-2 à Genève. Adolf Frenken du FC Winterthour marque le premier but de l'équipe suisse. Les Suisses obtiennent leur première victoire le 5 avril 1908 en battant l'équipe d'Allemagne, qui joue son premier match officiel, sur le score de 5-3 à Bâle. La sélection enregistre ensuite ses deux plus larges défaites sur le même score de 9-0, l'une contre l'Angleterre amateure à domicile le 20 mai 1909 et l'autre contre la Hongrie à Budapest le 29 octobre 1911. L'ASF prévoit d'envoyer une équipe aux Jeux olympiques d'été de 1912 à Stockholm, mais ce projet ne se concrétise pas à cause d'un manque d'argent.

Après le début de la Première Guerre mondiale, le football est beaucoup moins présent en Suisse. Plus de la moitié des terrains sont transformés en terrains agricoles et de nombreux clubs cessent leurs activités car les joueurs doivent faire leur service militaire. L'ASF convainc progressivement les autorités militaires, d'abord sceptiques, que le football peut entretenir la condition physique des militaires en service. Le jeu reprend donc en 1916 : de nombreux matchs sont organisés au sein de l'armée, ce qui contribue à la popularisation du football. Cinq matchs internationaux peuvent être organisés : deux à domicile contre l'Autriche et trois à l'extérieur contre l'Italie, l'Autriche et la Hongrie.

Premiers succès (1918-1938)

Le premier match de l'après-guerre est joué le 29 février 1920 contre la France. Le 27 juin 1920, les Suisses jouent un match très politisé contre l'Allemagne au Utogrund à Zurich : ils ont ignoré l'interdiction de matchs internationaux infligée par la FIFA aux perdants de la guerre. La France menace alors de boycotter les matchs contre la Suisse et des manifestations ont lieu en Belgique et en Angleterre. L'association régionale romande interdit à ses membres d'y participer. Cette rencontre controversée se termine par une victoire suisse sur le score de 4-1. L'ASF décide en août 1919 de participer aux Jeux olympiques d'été de 1920 à Anvers, mais elle annule son inscription une semaine avant le début du tournoi. En plus du manque d'argent, elle craint une scission de la fédération entre francophones et germanophones à la suite du match contre l'Allemagne.

L'équipe de Suisse, finaliste des JO de 1924.

Dix-sept joueurs se rendent à Paris pour participer aux Jeux olympiques d'été de 1924. S'attendant à une élimination rapide, l'ASF achète un billet de train valable pour seulement dix jours. Pour la première fois, l'ASF engage des entraîneurs : les Britanniques Teddy Duckworth et Jimmy Hogan ainsi que le Hongrois Izidor Kürschner. Lors du seul match du tour préliminaire, les Suisses obtiennent la victoire la plus large de leur histoire en battant la Lituanie sur le score de 9-0. Après un match nul (1-1) contre la Tchécoslovaquie, la rencontre est rejouée et les Suisses s'imposent sur le score de 1-0. Ils battent ensuite l'Italie en quart de finale (2-1) et le journal « Sport » lance une collecte de fonds pour prendre en charge les coûts supplémentaires engendrés par l'hébergement. En demi-finale, l'équipe suisse élimine les Suédois, favoris du tournoi, sur le score de 2-1. Elle perd en finale (0-3) contre l'Uruguay et obtient la médaille d'argent ainsi que le titre non officiel de champion d'Europe.

Après cette performance, le niveau de l'équipe nationale baisse considérablement. Les Suisses sont éliminés des Jeux olympiques de 1928 après une défaite contre l'Allemagne sur le score de 4-0. Les résultats ne sont pas meilleurs à la Coupe internationale européenne, prédécesseur du Championnat d'Europe, où la Suisse se classe dernière lors de chacune des six éditions. Léopold Kielholz est cependant le meilleur buteur de l'édition 1933-1935 à égalité avec le Hongrois György Sárosi. Comme de nombreuses autres nations européennes, la Suisse ne participe pas à la première Coupe du monde qui a lieu en 1930 en Uruguay pour des raisons de coûts.

Les Suisses se qualifient pour la Coupe du monde de 1934 en Italie après un match nul contre la Yougoslavie et une victoire obtenue sur tapis vert contre la Roumanie, qui a aligné un joueur non "sélectionnable". Avant la phase finale, un conflit éclate entre l'ASF et le Servette FC. Le club genevois craint que ses joueurs se blessent pendant les matchs internationaux et demande une compensation financière. L'ASF doit menacer le club de lourdes sanctions pour qu'il libère ses joueurs une semaine avant le début de la Coupe du monde. Avec l'entraîneur Heinrich Müller, les Suisses gagnent leur huitième de finale contre les Pays-Bas sur le score de 3-2. Ils perdent ensuite contre la Tchécoslovaquie, future finaliste, sur le score de 2-3.

L'assemblée des délégués de l'ASF décide en 1931 de créer une ligue professionnelle, mais celle-ci ne répond pas aux attentes élevées. De nombreux joueurs de l'équipe nationale sont attirés par des contrats lucratifs à l'étranger, en particulier en première division française. L'intérêt des spectateurs reste modéré et l'objectif principal, une amélioration du niveau de l'équipe nationale, n'est pas atteint. Entre 1934 et 1938, la sélection ne remporte que le quart de ses rencontres internationales. Des fonctionnaires influents estiment que le sport professionnel est à l'origine des problèmes et idéalisent l'époque de l'amateurisme. En 1937, les salaires sont si bas que les joueurs doivent exercer un autre métier pour vivre. Le professionnalisme est interdit par le président de l'ASF Robert Zumbühl au début des années 1940.

L'Autrichien Karl Rappan, qui devient entraîneur en septembre 1937, changera le football suisse pour les vingt-cinq prochaines années. Son mandat est divisé en quatre périodes (1937–1938, 1942–1949, 1953–1954, 1960–1963). Il met en place un système défensif, le « verrou suisse », qui permet aux Suisses de rivaliser avec des équipes plus cotées.

Fierté nationale pendant la Seconde Guerre mondiale (1938-1945)

Dégagement de la défense suisse contre la Hongrie au Mondial 1938.

Les Suisses jouent un match unique contre le Portugal à Milan pour se qualifier pour la Coupe du monde 1938 en France ; ils le remportent sur le score de 2-1. Au premier tour de la phase finale, les Suisses rencontrent l'équipe du Troisième Reich, qui a annexé l'Autriche trois mois plus tôt. Le match se termine par une égalité (1-1) et il est rejoué cinq jours plus tard. La deuxième rencontre reste comme l'une des plus remarquables de l'histoire du football suisse. L'équipe allemande, qui est en fait une fusion des deux demi-finalistes de 1934, l'Allemagne et l'Autriche, est considérée comme la favorite du tournoi. Elle mène 2-0 à la 40e minute, mais perd finalement sur le score de 2-4. La victoire suisse contre l'Allemagne est célébrée avec beaucoup d'enthousiasme au pays. Trois jours plus tard, les Suisses perdent leur quart de finale sur le score de 0-2 contre la Hongrie.

Après la victoire contre l'Allemagne, les footballeurs sont vus comme des modèles. De nombreux journaux les comparent aux héros de l’histoire suisse. Par exemple, la Gazette de Lausanne écrit que « les onze petits Suisses […] ont lutté comme à Saint-Jacques et ont remporté une victoire qui retentira longtemps sous les murs de Paris ». Le football devient ainsi un élément de la défense spirituelle, mouvement visant à préserver les valeurs fondamentales démocratiques et culturelles de la Suisse de l'influence de ses voisins aux régimes totalitaires. Le public perçoit le verrou suisse comme un symbole de l'affirmation du pays.

À l'exception de la phase de mobilisation, le championnat suisse est maintenu pendant la Seconde Guerre mondiale. Pendant leur service militaire, les joueurs peuvent prendre congé pour jouer les matchs de championnat. Le général Henri Guisan, commandant en chef de l'armée suisse pendant la guerre, contribue à ce que le football reste actif dans le pays. L'équipe nationale joue seize matchs pendant la guerre, dont onze contre les forces de l'Axe et leurs alliés. Les matchs à domicile sont considérés comme des événements d'importance nationale et le général Guisan assiste à certains d'entre eux. Les matchs permettent aux hommes politiques de maintenir l'image de neutralité absolue de la Suisse. Le 20 avril 1941, anniversaire d'Adolf Hitler, les Suisses battent les Allemands à Berne sur le score de 2-1.

Quatre participations à la Coupe du monde (1945–1966)

Karl Rappan en 1969.

Le premier match de l'après-guerre est gagné le 21 mai 1945 contre le Portugal sur le score de 1-0. Les Suisses reçoivent les Italiens le 11 novembre 1945 à Zurich, leur permettant ainsi de réintégrer le football international. Après deux victoires contre le Luxembourg, ils se qualifient pour la Coupe du monde de 1950. L'ASF engage l'ancien joueur Franco Andreoli comme entraîneur pour la phase finale au Brésil. C'est la première fois que l'équipe suisse se rend sur un autre continent. Les dix-neuf joueurs s'envolent de Kloten et arrivent à Rio de Janeiro après deux escales à Lisbonne et Dakar. Ils perdent leur premier match contre la Yougoslavie sur le score de 0-3. Ils affrontent ensuite la Seleção brésilienne, grande favorite du tournoi et obtiennent le match nul (2-2) grâce à la technique du verrou suisse et à deux buts de Jacques Fatton. Une victoire 2-1 contre le Mexique ne suffit pas pour se qualifier pour le tour final, qui réunit les vainqueurs de groupe.

En 1948, la Suisse soutient l'Allemagne dans sa demande, refusée, de réintégrer la FIFA, et trois matchs entre clubs suisses et allemands sont ensuite organisés. La position de la Suisse est alors très critiquée par les médias étrangers, notamment aux Pays-Bas. L'ASF échappe à la menace de suspension de la FIFA en infligeant des amendes de 500 francs aux organisateurs des matchs concernés. Dès 1950, avec la réintégration de l'Allemagne et de la Sarre à la FIFA, il n'y a plus d'obstacles à l'organisation de matchs internationaux concernant ces équipes, de sorte que, le 22 novembre à Stuttgart, la Suisse joue son premier match contre l'Allemagne depuis la fin de la guerre. Les Suisses perdent le match sur le score de 0-1. Le même jour, l'équipe B perd contre la Sarre sur le score de 3-5.

La Suisse, soutenue par le président de l'ASF et vice-président de la FIFA Ernst Thommen, obtient l'organisation de la Coupe du monde de 1954. L'ASF réengage Karl Rappan pour préparer la sélection. Le 25 avril 1954, la télévision suisse diffuse pour la première fois une rencontre de l'équipe nationale. Il s'agit d'un match de préparation contre l'Allemagne. Lors de leur première rencontre de la Coupe du monde, les Suisses battent l'Italie à Lausanne sur le score de 2-1. Ils perdent ensuite contre l'Angleterre à Berne sur le score de 2-0. Deuxièmes du groupe avec deux points, à égalité avec l'Italie, ils se qualifient pour les quarts de finale grâce à une victoire à Bâle sur le score de 4-1 lors du match d'appui. En quart de finale, les Suisses et les Autrichiens établissent le record du nombre de buts marqués en un match de Coupe du monde. La rencontre a lieu à Lausanne devant environ 35 000 spectateurs. Les Suisses mènent 3-0 après 20 minutes mais, alors que le défenseur Roger Bocquet est victime d'une chute et des fortes chaleurs, ils encaissent ensuite cinq buts en un quart d'heure. Malgré un début d'insolation de leur gardien Kurt Schmied, les Autrichiens gardent leur avantage et remportent la partie sur le score de 7-5.

Les années suivantes sont marquées par de grandes désillusions. Avec l'entraîneur Jacques Spagnoli , les Suisses terminent derniers de leur groupe de qualification derrière l'Écosse et l'Espagne et manquent la Coupe du monde de 1958 en Suède. L'Autrichien Willibald Hahn n'obtient pas de meilleurs résultats. Après une défaite sur le score de 0-8 contre la Hongrie, une des plus lourdes de l'histoire de la « Nati », l'ASF s'en sépare en octobre 1959. Elle appelle pour la quatrième et dernière fois Karl Rappan. Après trois victoires et une défaite lors des qualifications pour la Coupe du monde de 1962 au Chili, l'équipe nationale termine première de son groupe à égalité avec la Suède, vice-championne du monde en 1958. Les Suisses remportent le match de barrage, organisé en novembre 1961 à Berlin, sur le score de 2-1. Le match est joué dans la partie occidentale de la ville, isolée à cause du mur construit trois mois plus tôt. Lors de la phase finale, la Suisse subit trois défaites contre le Chili (1-3), l'Allemagne (1-2) et l'Italie (0-3).

En juillet 1964, l'ASF engage l'Italien Alfredo Foni qui a été champion olympique en 1936 et champion du monde en 1938. Les Suisses se qualifient pour la Coupe du monde de 1966 en Angleterre en terminant premiers d'un groupe comprenant notamment les Pays-Bas. Lors de la phase finale, la « Nati » perd à nouveau ses trois rencontres contre l'Allemagne de l'Ouest (0-5), l'Espagne (1-2) et l'Argentine (0-2). Mais un autre événement attire l'attention des médias. Le soir précédant le premier match, Jakob Kuhn, Léo Eichmann et Werner Leimgruber sortent de l'hôtel, font de l'auto-stop et font un tour de ville avec deux jeunes Anglaises. Alfredo Foni impose aux joueurs d'être dans leur chambre à 22 heures 30, et Kuhn, Eichmann et Leimgruber rentrent avec 45 minutes de retard. Foni ne les sélectionne pas pour le match contre l'Allemagne et l'ASF les suspend pour ce comportement jugé scandaleux. Les joueurs concernés accusent ensuite les dirigeants de l'association de diffamation. Ils peuvent à nouveau jouer dès 1968 après avoir retiré leur plainte.

« Défaites honorables » (1967–1989)

En 1962, Karl Rappan analyse ainsi le football suisse : « Si nous ne réorganisons pas notre football d'élite – et rapidement – nous allons remporter une rencontre de temps en temps avec de la chance, mais n'aurons plus notre mot à dire au niveau international à long terme ».

Les prédictions de Rappan s'avèrent correctes. Plusieurs raisons expliquent le fait que la Suisse s'éloigne de plus en plus de l'élite mondiale. Le verrou suisse devient moins efficace au fil du temps, et une sorte de « Röstigraben » footballistique se développe le long des frontières linguistiques. Alors qu'un football athlétique et basé sur la défense demandant force et discipline est privilégié en Suisse alémanique, la Suisse romande et dans une moindre mesure le Tessin préfèrent un système opposé, plus abouti techniquement, orienté vers l'attaque et avec beaucoup de passes courtes. Entre 1967 et 1989, huit entraîneurs se succèdent sans obtenir une qualification pour une Coupe du monde ou un Championnat d'Europe.

L'expression « défaite honorable » est souvent utilisée pour décrire les résultats de l'équipe nationale dans les années 1970. Elle perd beaucoup de matchs, souvent avec un seul but d'écart. Les matchs nuls contre des équipes plus fortes sont fêtés comme des victoires. De plus, l'équipe nationale devient de moins en moins importante pour certains joueurs. Une première reprise a lieu avec l'entraîneur Paul Wolfisberg. Les Suisses obtiennent quelques bons résultats lors des matchs amicaux, par exemple une victoire à l'extérieur contre l'équipe d'Italie, récemment sacrée championne du monde, sur le score de 1-0. Les succès sont cependant rares dans les matchs de qualification décisifs. Le championnat suisse se professionnalise progressivement pendant les années 1970, mais cela ne règle pas les problèmes de l'équipe nationale. À la fin des années 1980, alors que Daniel Jeandupeux n'atteint pas les objectifs de l'équipe, l'ASF entreprend les réformes attendues depuis longtemps dans l'organisation de l'association et la formation des jeunes.

Des hauts et des bas (1989–2001)

L'ASF engage l'entraîneur allemand Uli Stielike en 1989. Ce dernier obtient un résultat remarquable dès ses débuts, avec une victoire contre le Brésil sur le score de 1-0 le 21 juin 1989. Les Suisses jouent un match amical historique le 19 décembre 1990 à Stuttgart (défaite 4-0), puisque c'est la première rencontre de l'Allemagne réunifiée. Ils ne se qualifient pas pour la Coupe du monde 1990, et manquent d'un point la qualification pour le Championnat d'Europe 1992 qui ne compte encore que huit équipes.

Roy Hodgson, sélectionneur de 1992 à 1995

L'Anglais Roy Hodgson, engagé en 1992, continue le travail de reconstruction entamé par Uli Stielike. L'ASF signe un contrat de sponsoring avec la banque Crédit suisse en 1993 et s'engage à investir la moitié de l'argent dans la formation pour assurer le succès de l'équipe nationale à long terme. L'équipe suisse se qualifie pour la Coupe du monde 1994 en terminant deuxième de son groupe derrière l'Italie, et apparaît au troisième rang du premier classement FIFA en août 1993. Le dernier match des qualifications, une victoire 4-0 contre l'Estonie, est joué devant les conseillers fédéraux Ruth Dreifuss et Adolf Ogi et plus de deux millions de téléspectateurs. C'est la première fois depuis vingt-huit ans que la Suisse participe à la phase finale de la Coupe du monde. Les Suisses jouent le match d'ouverture contre le pays hôte, les États-Unis, dans le stade couvert du Silverdome à Détroit devant des milliers de spectateurs suisses. Georges Bregy ouvre la marque pour la Suisse sur un coup franc à la 39e minute, mais Eric Wynalda égalise peu après grâce à un tir puissant dans la lucarne. Le match se termine sur le score de 1-1. Grâce notamment à deux buts d'Adrian Knup, les Suisses battent ensuite la Roumanie sur le score de 4-1 et obtiennent ainsi leur première victoire en Coupe du monde depuis 1954. Ils se qualifient pour la suite du tournoi malgré une défaite contre la Colombie (0-2). La « Nati » affronte l'Espagne en huitième de finale. Le gardien Andoni Zubizarreta parvient à arrêter tous les tirs suisses et les Espagnols marquent trois buts dont un sur penalty. La Suisse est donc éliminée sur le score de 0-3.

Les Suisses sont premiers de leur groupe lors des qualifications pour le Championnat d'Europe 1996, qui accueille seize équipes. Avant un match de qualification joué le 6 septembre 1995 à Göteborg (Suède), les joueurs suisses déploient une banderole avec le message « Stop it Chirac » pendant l'hymne national. Ils protestent ainsi contre l'annonce du président français Jacques Chirac de la reprise des essais nucléaires dans l'atoll de Moruroa, dans le Pacifique sud. L'UEFA interdit ensuite les actions politiques sur les terrains. L'ASF, qui a reçu un avertissement de l'UEFA, ne sanctionne pas les joueurs car leur action est largement approuvée par la population et les médias.

Artur Jorge remplace Roy Hodgson à la fin de son contrat. L'entraîneur portugais est critiqué dès ses débuts. Il provoque une polémique en annonçant sa sélection pour le Championnat d'Europe : il ne retient ni Adrian Knup ni Alain Sutter, considérés comme faisant partie des meilleurs joueurs de l'équipe depuis plusieurs années. La Suisse commence bien le premier Championnat d'Europe de son histoire puisqu'elle obtient un match nul (1-1) contre le pays hôte, l'Angleterre. Elle est cependant éliminée au terme du premier tour après deux défaites contre les Pays-Bas (0-2) et l'Écosse (0-1). Artur Jorge annonce sa démission juste après.

La « Nati » affronte des équipes considérées comme abordables lors des qualifications pour la Coupe du monde 1998. Mais le 31 août 1996 à Bakou, lors du premier match de l'entraîneur autrichien Rolf Fringer, la Suisse, favorite, perd sur le score de 0-1 contre l'Azerbaïdjan. Elle perd ensuite contre la Norvège, futur vainqueur du groupe, sur le score de 5-0. C'est la plus lourde défaite de l'équipe nationale depuis dix-sept ans. Elle termine finalement quatrième sur cinq équipes et ne se qualifie pas pour la Coupe du monde. Le journaliste et ancien joueur Norbert Eschmann analyse ainsi les causes de ces résultats en 1997 : « Après l'ère Hodgson, il y a eu démobilisation et tâtonnement de la part des successeurs du mentor britannique, qui ont débouché sur une perte de crédibilité dans le milieu du foot et auprès du public ». Cela s'explique également par le départ à la retraite de plusieurs joueurs ayant participé à la Coupe du monde de 1994 et au Championnat d'Europe de 1996. En décembre 1998, la « Nati » atteint son plus mauvais rang au classement mondial de la FIFA avec une 83e place.

Gilbert Gress remplace Rolf Fringer en mars 1998. Les Suisses manquent de très peu leur qualification pour le Championnat d'Europe 2000. Ils ont le même nombre de points et une meilleure différence de buts que les Danois, deuxièmes du groupe, mais un moins bon bilan dans leurs confrontations directes. L'ASF engage l'Argentin Enzo Trossero pour la phase de qualification de la Coupe du monde 2002. La « Nati » termine quatrième de son groupe derrière la Russie, la Slovénie et la Yougoslavie et ne se qualifie pas pour la phase finale.

Renouveau avec Köbi Kuhn (2001-2008)

L'équipe suisse avant un match amical contre le Brésil le 15 novembre 2006

Jakob Kuhn, plus connu sous son surnom Köbi Kuhn, est engagé comme entraîneur en août 2001. Lui-même joueur de l'équipe nationale de 1962 à 1976, il entraînait auparavant l'équipe nationale des moins de 21 ans. Malgré des débuts difficiles, il obtient des bons résultats après une année. Köbi Kuhn réussit à intégrer les jeunes qu'il a lui-même entraînés et provoque un changement de génération. Les Suisses terminent les qualifications pour le Championnat d'Europe 2004 à la première place de leur groupe, laissant notamment la Russie et l'Irlande derrière eux. Ils ne passent cependant pas le premier tour au Portugal. Après un match nul contre la Croatie (0-0), ils perdent contre l'Angleterre (0-3) et la France (1-3). Johan Vonlanthen, seul buteur suisse, devient le plus jeune buteur de l'histoire du Championnat d'Europe à l'âge de 18 ans. Il bat un record établi quatre jours plus tôt par l'Anglais Wayne Rooney.

Deuxième de son groupe derrière la France, la Suisse doit jouer un barrage contre la Turquie, troisième de la Coupe du monde de 2002, pour accéder à la Coupe du monde 2006. Après une victoire (2-0) lors du match aller à Berne, les Suisses perdent sur le score de 2-4 à Istanbul. Ils sont qualifiés car ils ont marqué à l'extérieur. Après le coup de sifflet final, des joueurs turcs agressent certains de leurs adversaires. Plusieurs Turcs ainsi que le Suisse Benjamin Huggel, qui a également été coupable de comportement violent, reçoivent des matchs de suspension, et l'équipe turque doit jouer trois de ses matchs de qualification pour le Championnat d'Europe 2008 à huis clos. Lors du tour final de la Coupe du monde, l'équipe suisse termine première de son groupe après un match nul (0-0) contre la France, future vice-championne du monde, et deux victoires contre la Corée du Sud (2-0) et le Togo (2-0). Elle est éliminée par l'Ukraine après la séance de tirs au but perdue sur le score de 3-0. La Suisse, avec son gardien Pascal Zuberbühler, est la première équipe à ne pas encaisser de but dans le temps réglementaire lors d'une phase finale de Coupe du monde. Elle est également la première à ne pas marquer lors d'une séance de tirs au but.

La Suisse organise le Championnat d'Europe 2008 avec l'Autriche ; l'équipe nationale est donc automatiquement qualifiée. La « Nati » commence mal le tournoi contre la Tchéquie. Après la sortie sur blessure du capitaine helvétique Alexander Frei en première mi-temps, le Tchèque Václav Svěrkoš marque l'unique but de la rencontre à la 71e minute. Le match contre la Turquie est joué sous une forte pluie qui rend les conditions de jeu difficiles. Le joueur d'origine turque Hakan Yakın ouvre le score pour la Suisse à la 32e minute, mais les Turcs remportent le match grâce à deux buts marqués à la 57e et à la 92e minute. Alors qu'elle visait une qualification pour les quarts de finale, l'équipe suisse est déjà éliminée après deux matchs. Elle remporte sa troisième rencontre contre le Portugal, déjà qualifié et faisant tourner son effectif, sur le score de 2-0. La première victoire de l'équipe suisse dans la phase finale d'un Euro est également le dernier match de Köbi Kuhn à la tête de l'équipe nationale.

L'ère Ottmar Hitzfeld (2008-2014)

Le match contre l'Espagne à la Coupe du monde 2010.

L'entraîneur allemand Ottmar Hitzfeld, qui a remporté la Ligue des champions avec le Borussia Dortmund et le Bayern Munich, succède à Köbi Kuhn. Les qualifications pour la Coupe du monde 2010 commencent mal : après un match nul (2-2) contre Israël à Tel Aviv, les Suisses perdent à domicile sur le score de 1-2 contre la modeste équipe du Luxembourg. Les résultats s'améliorent par la suite. Après huit matchs consécutifs sans défaite, l'équipe suisse se qualifie directement pour la Coupe du monde en terminant première de son groupe avec un point d'avance sur la Grèce. Les Suisses créent la surprise lors du premier match de la phase finale. Ils battent l'Espagne, championne d'Europe en titre et future championne du monde, sur le score de 1-0. Pourtant largement dominée, la « Nati » réussit à ne pas encaisser de but et à marquer sur un contre par Gelson Fernandes à la 52e minute. C'est la première victoire helvétique de l'histoire contre la « Roja », qui s'incline seulement pour la deuxième fois en 49 rencontres depuis 2007. La Suisse ne confirme pas ce résultat. Troisième de son groupe, elle est éliminée du tournoi au terme du premier tour après une défaite contre le Chili (0-1) et un match nul contre le Honduras (0-0). Elle bat cependant le record de temps de jeu en phase finale de Coupe du monde sans encaisser de but, avec 559 minutes entre le match contre l'Espagne en 1994 et le match contre le Chili en 2010.

La Suisse ne se qualifie pas pour le Championnat d'Europe 2012. Elle est éliminée dès l'avant-dernier match, une défaite 0-2 contre le pays de Galles. Elle termine troisième de son groupe derrière l'Angleterre et le Monténégro. Le 26 mai 2012, lors d'un match amical à Bâle, la Suisse bat l'Allemagne pour la première fois depuis 56 ans. Le match se termine sur le score de 5-3 après notamment un triplé d'Eren Derdiyok. Lors d'un autre match amical en août 2013, l'équipe suisse bat le Brésil sur le score de 1-0.

Après huit matchs sans défaite, la Suisse obtient sa qualification pour la Coupe du monde 2014 au Brésil en battant l'Albanie le 14 octobre 2013. Elle bat ensuite la Slovénie quatre jours plus tard. Au classement final, la « Nati » est première de son groupe avec 24 points (sept victoires et trois matchs nuls) alors que l'Islande est deuxième avec 17 points. Grâce à ces résultats, la Suisse atteint la septième place du classement mondial de la FIFA en octobre 2013 et fait partie des têtes de série pour le tirage au sort de la Coupe du monde pour la première fois. Elle joue son premier match du tournoi contre l'Équateur. Menée 1-0 à la mi-temps, elle égalise à la 48e minute par Admir Mehmedi puis marque le but de la victoire (2-1) à la 93e minute par Haris Seferović. Elle perd ensuite contre la France. Après la sortie sur blessure de Steve von Bergen, touché au visage par un pied d'Olivier Giroud, elle encaisse cinq buts consécutifs avant de réduire l'écart en marquant deux buts en fin de match. Elle bat ensuite le Honduras sur le score de 3-0 grâce à trois buts de Xherdan Shaqiri dont deux sur un service de Josip Drmić. Qualifiée, elle affronte l'Argentine en huitième de finale. La Suisse est dominée mais bénéficie de quelques grosses occasions de buts. Elle est cependant éliminée après un but d'Ángel Di María à la 118e minute, le seul de la rencontre.

La génération dorée de Petković (2014-2021)

Le match contre la France à l'Euro 2016.

Vladimir Petković, qui a notamment entraîné les Young Boys et la Lazio, succède à Ottmar Hitzfeld comme sélectionneur de la « Nati » après la Coupe du monde de 2014. Michel Pont, entraîneur assistant depuis 2001, est également remplacé. L'équipe suisse commence sa campagne de qualification pour l'Euro 2016 par deux défaites contre l'Angleterre et la Slovénie. Elle se reprend par la suite et obtient sa qualification pour l'Euro 2016 à une journée de la fin des éliminatoires en écrasant Saint-Marin 7-0, ce qui lui assure la deuxième place du groupe E. Cet Euro, le premier à réunir 24 équipes, se déroule en France. La Suisse commence la phase finale contre l'Albanie, qui joue le premier match de son histoire dans un Euro. Ce match est particulier car huit joueurs de la sélection albanaise ont également la nationalité suisse et quatre joueurs suisses sont d'origine albanophones. Les frères Granit et Taulant Xhaka jouent ainsi l'un contre l'autre. Elle remporte la partie grâce à un but marqué de la tête par Fabian Schär à la 5e minute. Elle fait ensuite un match nul (1-1) contre la Roumanie, puis se qualifie pour la première fois pour la phase à élimination directe d'un Euro en obtenant un match nul (0-0) contre la France, pays hôte et futur finaliste du tournoi. Deuxième du groupe A, elle affronte en huitième de finale la Pologne qui termine deuxième du groupe C. Les Polonais dominent la première mi-temps et Jakub Błaszczykowski ouvre le score à la 39e minute avant que Xherdan Shaqiri n'égalise à la 82e en effectuant une bicyclette. Aucun but n'est marqué pendant les prolongations et la Pologne remporte la partie aux tirs au but, Granit Xhaka ayant manqué son tir.

Pendant les éliminatoires de la Coupe du monde 2018 en Russie, la « Nati » remporte neuf de ses dix matchs mais termine deuxième du groupe B derrière le Portugal qui a le même nombre de points mais une meilleure différence de buts. Elle doit donc jouer les barrages où elle affronte l'Irlande du Nord. La Suisse remporte le match aller sur le score de 1-0 grâce à un penalty marqué par Ricardo Rodríguez puis se qualifie pour la phase finale en obtenant un match nul (0-0) lors du match retour. Elle y affronte le Brésil, la Serbie et le Costa Rica dans le groupe E. Deux nuls contre le Brésil et le Costa Rica et une victoire obtenue sur le fil face à la Serbie lui permettent de prendre la deuxième place du groupe et de se qualifier. Mais comme en 2006 et en 2014, elle trébuche en huitièmes, encore une fois sur la plus petite des marges, une défaite 1-0 face à la Suède.

Pendant la Ligue des nations 2018-2019, la première édition de cette compétition, la Suisse affronte la Belgique et l'Islande dans le groupe 2 de la Ligue A. Elle se classe première du groupe et se qualifie pour la phase finale, notamment grâce à une victoire contre les Belges sur le score de 5-2 lors du dernier match. En juin 2019, l'équipe de Suisse se classe finalement quatrième du tournoi après deux défaites, contre le Portugal en demi-finale (3-1) et contre l'Angleterre lors de la petite finale (0-0 puis 5-6 aux tirs au but).

En novembre 2019, la Suisse obtient sa qualification pour l'Euro 2020 lors du dernier match des éliminatoires contre Gibraltar (1-6), terminant ainsi à la première place de son groupe devant le Danemark, aussi qualifié directement, et l'Irlande, qui doit passer par les barrages. Petković devient alors le premier sélectionneur de l'histoire à qualifier trois fois de suite la Nati pour un grand tournoi. Placée dans le groupe A de l'Euro 2020 en compagnie de l'Italie, la Turquie et le Pays de Galles, elle se qualifie pour les huitièmes de finale en faisant partie des meilleurs troisièmes en raison d'une différence de buts générale plus faible que les Britanniques malgré un nombre de points et une différence de buts particulière identique. La sélection suisse réalise à ce stade l'un des plus grands exploits de son histoire en éliminant la France, championne du monde en titre, aux tirs au but (3-3 après prolongations, 5-4 aux tirs au but). Et ce alors que la Nati, en difficulté après un penalty manqué de Ricardo Rodríguez peu avant l'heure de jeu, était menée 1-3 à 10 minutes du terme de la rencontre. C'est ainsi, d'une part, la première fois depuis la Coupe du monde 1938 que la Nati se qualifie lors d'un match à élimination directe, et, d'autre part, la première fois depuis 1954 qu'elle atteint à nouveau les quarts de finale d'un tournoi majeur, tandis qu'il s'agit d'une première dans le cadre d'un Championnat d'Europe. Elle perd toutefois son quart de finale contre l'Espagne, au terme d'une nouvelle séance de tirs au but (1-1 après prolongations, 1-3 aux tirs au but). Elle avait pourtant fait mieux que se défendre contre la Roja, en infériorité numérique durant l'ensemble de la prolongation à la suite d'un carton rouge récolté par Remo Freuler, à la 77e minute.

Nouvelle ère avec Murat Yakın (2021-)

À la suite du départ de Vladimir Petković aux Girondins de Bordeaux, l'ASF nomme un nouveau sélectionneur en la personne de l'ancien défenseur international Murat Yakın. Arrivé en cours de campagne de qualification pour la Coupe du monde 2022, ce dernier qualifie la Suisse qui prend la première place de son groupe devant l'Italie, alors championne d'Europe en titre.

Lors de la Coupe du monde 2022, l'équipe de Suisse échoue en 8e de finale, battue 6-1 par le Portugal.