Résultats

Matchs internationaux 03/25 19:00 - Cap-Vert v Guinée Équatoriale W 1-0
Matchs internationaux 03/21 19:00 - Cap-Vert v Guyana W 1-0
Coupe d'Afrique des Nations 02/03 20:00 3 [1] Cap-Vert v Afrique du Sud [2] L 1-2
Coupe d'Afrique des Nations 01/29 17:00 4 [1] Cap-Vert v Mauritanie [3] W 1-0
Coupe d'Afrique des Nations 01/22 20:00 3 [1] Cap-Vert v Égypte [2] D 2-2
Coupe d'Afrique des Nations 01/19 14:00 2 [1] Cap-Vert v Mozambique [3] W 3-0
Coupe d'Afrique des Nations 01/14 20:00 1 [3] Ghana v Cap-Vert [1] W 1-2
Matchs internationaux 01/10 17:30 - Tunisie v Cap Vert L 2-0
Qualifications Coupe du Monde CAF, Barrages 11/21 14:15 - [5] Eswatini v Cap-Vert [3] W 0-2
Qualifications Coupe du Monde CAF, Barrages 11/16 19:00 - Cap-Vert v Angola D 0-0
Matchs internationaux 10/17 13:00 - Cap-Vert v Les Comores L 1-2
Matchs internationaux 10/12 19:00 - Algérie v Cap-Vert L 5-1

Stats

 TotalHomeAway
Matches played 15 9 6
Wins 7 5 2
Draws 4 3 1
Losses 4 1 3
Goals for 19 12 7
Goals against 16 5 11
Clean sheets 8 6 2
Failed to score 4 2 2

L'équipe du Cap-Vert de football est constituée par une sélection des meilleurs joueurs cap-verdiens sous l'égide de la fédération du Cap-Vert de football et représente le pays lors des compétitions régionales, continentales et internationales depuis sa création en 1979. Ses joueurs sont surnommés les Tubarões Azuis, les Requins Bleus en portugais.

L'équipe nationale dispute la première rencontre de son histoire en 1978 face à la Guinée, match perdu sur le score d'un but à zéro. À la suite de l'affiliation de la fédération à la Confédération africaine de football et à la FIFA en 1982, la sélection s'engage pour la première fois dans les éliminatoires d'une Coupe d'Afrique des nations en 1992 et dispute ses premières qualifications à une phase finale de Coupe du monde en 2003.

Les Crioulos, comme on les appelle dans le pays, disputent leurs rencontres à domicile à l'Estádio Nacional de Cabo Verde, situé dans la capitale cap-verdienne, Praia. Elle s'est qualifiée pour la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations de football 2013 pour la première fois de son histoire. Les Capverdiens ont terminé l'année 2021 au 73e rang mondial selon le Classement FIFA. L'équipe est entraînée par Pedro Leitão.

History

Genèse de l'équipe nationale et matchs au niveau régional (1979-1991)

Le , le Cap-Vert obtient son indépendance vis-à-vis du Portugal. La culture du football, apportée par les Lusitaniens, permet l'émergence rapide d'une sélection nationale du Cap-Vert.

En 1978, la sélection joue le premier match de son histoire, en amical face à la Guinée, dans le cadre des festivités de l'anniversaire de l'indépendance du Cap-Vert. Le match se termine sur une défaite, sur le score de 1 à 0. L'année suivante, la jeune sélection participe à l'édition inaugurale de la Coupe Amílcar Cabral, qui regroupe les équipes nationales de cette région d'Afrique de l'Ouest, avec entre autres le Sénégal, la Guinée ou encore le Mali. Pour ce baptême du feu avec de grandes équipes africaines, les Cap-Verdiens quittent la compétition à l'issue du premier tour, battus par le Sénégal et la Guinée-Bissau.

Le Cap-Vert va ainsi participer à presque toutes les éditions de la Coupe Amilcar Cabral (ne manquant que les éditions de 1980, 1986, 1993 et 2005) et obtient même le droit d'organiser la compétition en 1982, année de la fondation de la Fédération cap-verdienne de football. La Fédération s'inscrit d'ailleurs immédiatement auprès de la FIFA et de la CAF, sans toutefois s'engager lors des éliminatoires, que ce soit pour la Coupe du monde de football ou pour la Coupe d'Afrique des nations.

Après avoir atteint à trois reprises le dernier carré de la Coupe Amilcar Cabral, le Cap-Vert parvient à monter sur le podium lors de l'édition 1989 puis enchaîne deux ans plus tard avec une finale, disputée et perdue à Dakar face au Sénégal. C'est à cette période que la fédération décide d'inscrire l'équipe nationale aux éliminatoires pour la CAN 1994, disputée en Tunisie.

Le long apprentissage du haut niveau (1992-2010)

Le , le Cap-Vert dispute le premier match international de son histoire, à Bissau face à la sélection de Guinée-Bissau, pour le premier tour des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 1994. Les Crioulos perdent la rencontre trois buts à un et ne peuvent renverser la vapeur quinze jours plus tard au Stade de Varzea à Praia, s'inclinant une nouvelle fois (0-1).

Deux ans plus tard, la sélection s'engage dans les éliminatoires pour la CAN 1996 et est placée dans la poule 7, en compagnie du Burkina Faso, du Maroc, de la Côte d'Ivoire, du Bénin et de la Guinée équatoriale. Comme les Béninois et les Équatoguinéens, les Cap-Verdiens déclarent forfait avant le début de la compétition. Ils choisissent de ne pas s'inscrire pour la CAN suivante, prévue en 1998 au Burkina Faso.

En , le Cap-Vert revient sur la scène internationale en s'engageant dans la campagne qualificative pour la CAN 2000, dont le Ghana et le Nigeria sont les deux pays coorganisateurs. Opposé au Mali lors du premier tour, les Tubarões Azuis sont sèchement éliminés (défaite 3-0 à Bamako, nul 0-0 à Praia).

Il faut attendre le pour assister à la première victoire en match officiel international de la sélection cap-verdienne, elle a lieu dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2002. Ce jour-là, face au Liberia de George Weah, les hommes de l'entraîneur portugais Oscar Duarte s'imposent un but à zéro sur un but d'Antonio Duarte. Malheureusement pour le Cap-Vert, les Liberians remontent facilement ce handicap au match retour, s'imposant 3-0 à Monrovia. La même année, le Cap-Vert s'inscrit pour la première fois aux qualifications pour une Coupe du monde, en l'occurrence le Mondial 2002 coorganisé par le Japon et la Corée du Sud. En , à Mindelo, les Crioulos reçoivent l'Algérie et ne peuvent faire mieux qu'un match nul et vierge. Quinze jours plus tard, ils s'inclinent face aux Fennecs à Annaba sur le score de 2 buts à zéro et doivent dire adieu à leurs rêves de tournoi mondial. Le mois suivant, le Cap-Vert accueille la 16e édition de la Coupe Amilcar Cabral. Devant leur public, les Tubarões Azuis inaugurent leur palmarès en s'imposant en finale face au Sénégal, après avoir notamment battu la Sierra Leone et la Guinée plus tôt dans la compétition.

En démarrent les éliminatoires de la CAN 2004, le Cap-Vert est versé dans la poule 5 en compagnie du Kenya, du Togo et de la Mauritanie. Les hommes de Duarte terminent à la 3e place, avec un bilan de trois victoires (deux contre les Mourabitounes mauritaniens et une à Praia contre le Togo) et trois défaites. En novembre, c'est une première historique pour la sélection puisqu'elle affronte une équipe non-africaine en match amical, le Luxembourg, pour un match nul et vierge. En 2003, le sélectionneur Óscar Duarte quitte son poste et est remplacé par Alexandre Alhinho.

Pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2006, après avoir éliminé en tour préliminaire la sélection du Swaziland (1-1 à Mbabane puis 3-0 au Cap-Vert), les Cap-verdiens se voient opposés, au sein de la poule 2, aux équipes du Ghana, du Burkina Faso, d'Afrique du Sud, de république démocratique du Congo et d'Ouganda. À noter que ces éliminatoires sont communs pour la Coupe du monde 2006 et la Coupe d'Afrique des nations 2006, dont la phase finale a lieu en Égypte. Une nouvelle fois, la qualification échappe aux Crioulos, qui se classent au 5e rang, juste devant l'Ouganda, dans une poule dominée par le Ghana. Ils ont tout de même réussi à battre deux fois les Étalons du Burkina Faso et à accrocher le nul 0-0 à domicile face aux Congolais.

En 2006, la fédération décide de changer de sélectionneur et c'est Zé Rui qui est choisi pour prendre la suite d'Alexandre Alhinho. Sa mission est de qualifier les Crioulos pour la prochaine Coupe d'Afrique des nations au Ghana. Dès le début des éliminatoires, Rui décide d'intégrer à la sélection des joueurs d'origine cap-verdienne tels que Cecilio Lopes, Hernâni Borges, Dady, Guy Ramos ou Gilberto Reis, afin d'apporter un plus d'expérience à la sélection. Le Cap-Vert est placé dans le groupe 8, en compagnie de la Guinée, des Fennecs algériens et de la Gambie. Après deux journées disputées, Ricardo Rocha arrive à la tête de la sélection pour terminer la campagne de qualification. Le résultat final est décevant pour les Cap-verdiens puisqu'ils terminent à la dernière place de la poule, avec une seule victoire (face au premier de la poule, la Guinée, dont c'est la seule défaite des éliminatoires) et deux nuls (contre l'Algérie et la Gambie). Malgré cette élimination, la seule satisfaction de la sélection est d'avoir conservé son invincibilité à domicile.

Deux ans plus tard, en 2008, l'équipe nationale, dirigée depuis peu par le Portugais João de Deus, s'engage dans les éliminatoires pour la Coupe du monde 2010, qui sont communs à ceux de la Coupe d'Afrique des nations 2010. Le tirage au sort place le Cap-Vert dans le groupe 1, avec le Cameroun, la Tanzanie et l'île Maurice. Les Cap-verdiens visent la qualification pour la première phase finale de CAN de leur histoire et doivent pour cela au moins finir parmi les huit meilleurs deuxièmes (sur douze groupes) pour accéder au tour suivant. C'est le Cameroun qui termine largement en tête de la poule après un parcours quasi parfait (cinq victoires et un nul) et devance le Cap-Vert, classé deuxième avec un bilan équilibré de trois victoires et trois défaites. Le revers lors de la dernière journée en Tanzanie prive les Tubarões Azuis de la qualification pour la troisième phase des éliminatoires. Malgré cet échec sportif, le Cap-Vert va briller sur la scène internationale, peu avant le début de la phase finale de la Coupe du monde. En effet, dans le cadre de sa préparation pour le Mondial, le Portugal ne peut faire mieux qu'un match nul 0-0 à Covilhã.

L'ère Antunes et la qualification pour la CAN 2013 (depuis 2010)

Lors de l'été 2010, le Portugais João de Deus quitte la sélection pour le club espagnol de l'AD Ceuta et est remplacé en par Lúcio Antunes, ancien entraîneur des moins de 21 ans, avec qui il a remporté les Jeux de la Lusophonie 2009. Il a pour mission de qualifier l'équipe pour la CAN 2012 qui est organisée au Gabon et en Guinée équatoriale.

Pour ces éliminatoires qui démarrent en , les hommes d'Antunes sont opposés dans le groupe A au Mali, au Zimbabwe et au Liberia. Seul le premier accède à la phase finale de la CAN, coorganisée par le Gabon et la Guinée équatoriale. Les Cap-Verdiens passent tout près de leur rêve en terminant à égalité de points à la première place, le Mali leur passant devant à la différence de buts particulière (les Maliens l'ont emporté 3-0 à domicile et n'ont perdu que 1-0 à Praia). Ils confirment néanmoins année après année leurs progrès au niveau continental.

La proximité entre les éditions 2012 et 2013 de la Coupe d'Afrique des nations, rendue obligatoire par le changement de calendrier, a profondément modifié le format des éliminatoires pour la CAN 2013, organisée par l'Afrique du Sud. C'est en effet par le biais d'un système de matchs aller-retour sur deux tours que les sélections peuvent prétendre à la qualification pour la phase finale. Au premier tour, les Requins Bleus se défont assez facilement de la sélection de Madagascar, tuant tout suspens dès le match aller en s'imposant quatre à zéro à Antananarivo. Le deuxième tour est nettement plus ardu puisque c'est le Cameroun, quadruple vainqueur de la CAN et participant de la dernière Coupe du monde qui se présente face à eux. Le match aller, joué le au Stade de Várzea à Praia, voit les Cap-Verdiens s'imposer 2-0 (buts de Ricardo et Djaniny). Lors de la seconde manche, grâce à un but rapide de Nhuck dès la 11e minute, le Cap-Vert refroidit les ardeurs des Lions Indomptables qui finissent par l'emporter 2-1, un score insuffisant pour empêcher les hommes d'Antunes d'obtenir la qualification pour la première Coupe d'Afrique des nations de leur histoire. Antunes ne programme que deux matchs amicaux de préparation, l'un en novembre face au Ghana, perdu un à zéro, l'autre dix jours avant le coup d'envoi de la CAN, en janvier face au Nigeria qui se termine sur un match nul zéro partout.

Pour son baptême en compétition continentale, les Cap-Verdiens n'affichent aucun complexe et entendent produire du jeu, malgré l'opposition que le tirage au sort leur propose, à savoir le pays organisateur, l'Afrique du Sud, l'Angola et le Maroc. Ils ont même l'honneur de disputer le match d'ouverture face aux Bafana Bafana dans le FNB Stadium de Johannesburg, pour un résultat nul et vierge. Après avoir également accroché le Maroc 1-1 (en ayant ouvert le score, Luis Soares dit Platini devenant le premier buteur cap-verdien lors de la CAN), ils jouent la qualification lors du dernier match face aux Angolais. Le suspense est total puisque les quatre équipes peuvent encore se aller en quarts de finale et l'évolution des scores change en permanence les sélections qualifiées. Menée par l'Angola jusqu'à dix minutes de la fin du match, les Crioulos vont arriver à marquer deux buts (dont celui de la victoire par Nhuck dans les arrêts de jeu) et réussissent à accéder au tableau final de la compétition. En quart de finale, c'est face au Ghana que le Cap-Vert voit son parcours triomphal s'arrêter avec un doublé de l'attaquant de l'Espanyol de Barcelone, Wakaso.

Dans le même temps, la sélection est engagée dans les éliminatoires pour se qualifier pour la Coupe du monde 2014. Les Cap-Verdiens sont dans le groupe B, avec la Tunisie, la Sierra Leone et la Guinée équatoriale. Battus lors des trois premières rencontres de groupe, le Cap Vert ne confirme pas sa bonne Coupe d'Afrique et se retrouve éliminé. La sélection revient cependant dans la course à la qualification, en bénéficiant d'un double succès sur tapis vert sur la Guinée équatoriale qui avait aligné un joueur non qualifié. Dans le dernier match décisif pour la qualification au tour suivant, le Cap Vert s'impose à l'extérieur sur la Tunisie sur le score de deux buts à zéro, la sélection termine ainsi à la première place du groupe et se qualifie pour le troisième tour. Quelques jours après ce succès, le Cap Vert se retrouve à son tour disqualifié car la sélection a fait jouer contre la Tunisie un joueur normalement suspendu.