Le championnat de France de rugby à XV de 2e division, également appelé Pro D2 depuis 2001, est le deuxième échelon des compétitions nationales de rugby à XV en France. C'est une compétition qui constitue l'antichambre de l'élite, le Top 14. Initialement disputée entre clubs amateurs, elle est devenue professionnelle en 2000 connaissant plusieurs restructurations successives pour arriver à un format resserré à seize clubs.
Avec l'avènement du professionnalisme en 1995, le championnat de France de première division se restructure et laisse place pour la saison 1997-1998 à deux compétitions distinctes de 20 clubs appelées groupe A1 et A2.
En 1998-1999, le groupe A2 devient l'Élite 2.
À partir de 2000, le professionnalisme et le resserrement de la première division (21 clubs en 2001, 16 en 2002 puis 14 depuis 2005) ont contribué à l'élévation du niveau du championnat de Pro D2.
Des clubs champions de France de première division comme l'AS Béziers, le SU Agen, l'USA Perpignan, le Racing Métro 92, le Biarritz olympique, le RC Toulon, l'Aviron bayonnais, la Section paloise, Tarbes Pyrénées, le RC Narbonne, le Lyon OU, le Stade montois, le FC Grenoble, ou l'US Montauban y ont déjà évolué.
Vincent Clerc, le recordman du plus grand nombre d'essais en Top 14 a commencé sa carrière professionnelle avec le FC Grenoble en Pro D2.
Les moyens mis en œuvre sont de plus en plus importants au fil des années et nombre d'équipes comptaient dans leur rangs d'anciens internationaux français et des recrues prestigieuses. Ainsi, la venue de Tana Umaga, ex-capitaine des , pour une pige de huit matchs lors de la saison 2006-2007, représente le transfert le plus spectaculaire réalisé alors en France.
La saison suivante, plusieurs équipes alignent des effectifs prestigieux : Agen et son équipe classée 5e du Top 14 en 2006 (avec François Gelez, Rupeni Caucaunibuca, Pépito Elhorga), Toulon managé par Tana Umaga et avec des stars du Tri-nations (George Gregan, Andrew Mehrtens, Victor Matfield, Anton Oliver, Lawrence Sephaka) ou le Racing Métro 92 avec un recrutement international (David Auradou, Carlo Festuccia, Andrea Lo Cicero, Thomas Lombard, Simon Raiwalui, Franck Tournaire). Le début de saison prouve un engouement du public puisque l'affluence au stade est de 30 % supérieure à celle des années précédentes.
Signe de cette élévation du niveau, ce sont 5 joueurs de Pro D2 qui en sont sélectionnés pour faire partie l'équipe de France A, antichambre de l'équipe nationale (les Lyonnais Aliki Fakate et Rémy Grosso, les Agenais Yoann Huget et Romain Sola et le Narbonnais Romain Martial).
Les années 2010 voient l'arrivée de nouveaux clubs dans le rugby professionnel français, issus de régions où la pratique du rugby est moins traditionnelle comme le Provence Rugby, l'USON Nevers, le Rouen NR ou le RC Vannes.
Karl Tuʻinukuafe dispute la saison 2015-2016 de Pro D2 avec le RC Narbonne avant d’être sélectionné en équipe de Nouvelle-Zélande par Steve Hansen deux ans plus tard. Piri Weepu vainqueur de la Coupe du monde 2011 joue aussi avec le RC Narbonne en Pro D2 lors de la saison 2016-2017.
En 2021, Melvyn Jaminet et Quentin Walcker jouent leurs premières minutes de leur carrière avec le XV de France pour la tournée d'été 2021 en Australie alors qu'ils évoluaient à l'USA Perpignan en Pro D2.
Deon Fourie dispute les saisons 2019-2020 et 2020-2021 de Pro D2 avec le FC Grenoble avant d’être sélectionné en équipe d'Afrique du Sud par Jacques Nienaber un an plus tard.
En 2022, Ange Capuozzo obtient ses premières capes dans le Tournoi des Six Nations avec l'Italie alors qu'il évolue au FC Grenoble en Pro D2.
À partir de la saison 2023-2024, la LNR et la FFR modifient les conditions d'accession à la Pro D2 depuis les divisions amateurs : sur le principe de celui existant entre le Top 14 et la Pro D2, un barrage est instauré entre le perdant de la finale de Nationale et l'avant-dernier de Pro D2, pour une seule montée-descente directe contre deux jusqu'alors.
Saison | Totale | Moyenne par match | Taux moyen de remplissage | Meilleure affluence | Meilleure moyenne de spectateurs par match | Abonnements |
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2003-2004 | 648 291 | 2 701 | N/C | N/C | 5 175 (RC Toulon) | N/C |
2004-2005 | 678 505 | 2 827 | N/C | RC Toulon-Tarbes PR (13 422) | 8 115 (RC Toulon) | 25 261 |
2005-2006 | 742 300 | 3 093 | 34 % | AS Béziers-US Montauban (16 002) | 5 965 (AS Béziers) | 24 387 |
2006-2007 | 1 082 642 | 4 511 | 41 % | RC Toulon-FC Grenoble (13 141) | 11 391 (RC Toulon) | 32 003 |
2007-2008 | 1 225 879 | 5 108 | 46 % | RC Toulon-Racing (12 938) | 12 791 (RC Toulon) | 39 534 |
2008-2009 | 1 118 974 | 4 662 | 43 % | Stade rochelais-SU Agen (9 282) | 7 008 (Stade rochelais) | 41 059 |
2009-2010 | 1 041 391 | 4 339 | 41 % | Union Bordeaux Bègles-SU Agen (20 158) | 9 230 (SU Agen) | 36 125 |
2010-2011 | 960 410 | 4 002 | N/C | Lyon OU-US Oyonnax (37 816) | 7 835 (Lyon OU) | 31 019 |
2011-2012 | 1 041 344 | 4 339 | N/C | FC Grenoble-CS Bourgoin-Jallieu (19 730) | 10 555 (Stade rochelais) | 43 401 |
2012-2013 | 4 546 | 10 390 (Stade rochelais) | ||||
2013-2014 | 4 937 | 10 359 (Stade rochelais) | ||||
2014-2015 | 5 206 | 10 586 (USA Perpignan) | ||||
2015-2016 | 4 884 | 9 799 (Aviron bayonnais) | ||||
2016-2017 | 4 970 | 30,7 % | 7 870 (Aviron bayonnais) | |||
2017-2018 | 1 337 648 | 5 393 | 51 % | Aviron bayonnais-Biarritz olympique (16 179) | 8 912 (USA Perpignan) | |
2018-2019 | 1 339 737 | 5 468 | Aviron bayonnais-Biarritz olympique (16 207) | 8 996 (Aviron bayonnais) | ||
2019-2020 | 890 361 | 4 919 | USA Perpignan-AS Béziers (13 000) | 9 179 (FC Grenoble) | ||
2020-2021 |