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Le Championnat d'Allemagne de football est créé en 1903. Jusqu'en 1963, le statut des clubs est amateur et le championnat national consiste en une phase finale entre les différents champions régionaux. Le championnat professionnel à poule unique, la Bundesliga, est créé en 1963. Le Bayern Munich, vainqueur en 2022-2023, détient le record du nombre de victoires, avec 33 titres.
L'histoire du championnat d'Allemagne de football connut quatre grandes périodes distinctes. La première ère fut celle des « Fédérations régionales ». Elle s'écoula de 1903 à 1933. Elle fut suivie de l'ère des Gauligen exigées et mises en place par le Régime nazi. Elle prévalut de 1934 à 1944. La saison 1944-1945 resta « blanche » pour des raisons facilement compréhensibles. Vint ensuite l'ère des Oberligen de 1947 à 1963 et enfin l'ère « moderne », celle de la Bundesliga.
Saison | Champion |
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1902-1903 | VfB Leipzig (1) |
1903-1904 | Titre non attribué |
1904-1905 | Berliner TuFC Union 1892 (1) |
1905-1906 | VfB Leipzig (2) |
1906-1907 | Fribourg FC (1) |
1907-1908 | Viktoria Berlin (1) |
1908-1909 | Phönix Karlsruhe (1) |
1909-1910 | Karlsruher FV (1) |
1910-1911 | Viktoria Berlin (1) |
1911-1912 | Holstein Kiel (1) |
1912-1913 | VfB Leipzig (3) |
1913-1914 | SpVgg Fürth (1) |
La création de la Fédération allemande de football ((de) Deutscher Fußball-Bund, abrégé en DFB) le 28 janvier 1900 à Leipzig permet de regrouper sous le même toit les différentes fédérations régionales jusqu'alors autonomes. Les membres fondateurs recensés sont au nombre de 86 clubs. Certains de ceux-ci sont alors déjà membres d'une association locale ou régionale créée bien plus tôt, d'autres se présentent à titre individuel.
La fédération nouvellement créée organise la première phase finale du championnat d'Allemagne dès 1903 en faisant s'affronter les champions régionaux entre eux. Cette première édition du championnat est remportée par le VfB Leipzig face au DFC Prague. Outre le VfB Leipzig, d'autres grands clubs se développent alors, comme le Britannia Berlin, le Karlsruher FV, le Karlsruher FC Phönix, le BFC Viktoria 1889, le Duisburger SV ou le Holstein Kiel.
De 1903 à 1914, la phase finale regroupe de 6 à 8 clubs, avec cependant deux exceptions notables : en 1905, il y eut onze équipes tandis que l'édition 1910 en compta 9.
Saison | Champion |
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1919-1920 | FC Nuremberg (1) |
1920-1921 | FC Nuremberg (2) |
1921-1922 | Titre non attribué |
1922-1923 | Hambourg SV (1) |
1923-1924 | FC Nuremberg (3) |
1924-1925 | FC Nuremberg (4) |
1925-1926 | SpVgg Fürth (2) |
1926-1927 | FC Nuremberg (5) |
1927-1928 | Hambourg SV (2) |
1928-1929 | SpVgg Fürth (3) |
1929-1930 | Hertha BSC Berlin (1) |
1930-1931 | Hertha BSC Berlin (2) |
1931-1932 | Bayern Munich (1) |
1932-1933 | Fortuna Düsseldorf (1) |
Le 1. FC Nuremberg remporte cinq titres nationaux dans les années 1920.
La finale de 1922 oppose le Hambourg SV au 1. FC Nuremberg. Le match est arrêté à 2-2 après 189 minutes de jeu et un match d'appui est organisé. Lors de la prolongation de celui-ci et sur le score de 1-1, l'équipe de Nuremberg est réduite à sept joueurs après expulsions et blessures. L'arbitre arrête alors la partie et Hambourg est déclaré champion mais refuse le titre. Le HSV fait ensuite marche arrière en affirmant que son refus initial était dû à l'insistance de la DFB, qui nie cette version. Dans son palmarès officiel, la DFB n'attribue pas le titre de 1922.
De 1920 à 1924, la phase finale compte sept ou huit équipes. À l'occasion de l'édition 1925 survient un premier changement important, la phase finale est ouverte à 16 clubs. Les fédérations régionales disposent de trois ou deux qualifiés chacune.
Saison | Champion |
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1933-1934 | Schalke 04 (1) |
1934-1935 | Schalke 04 (2) |
1935-1936 | FC Nuremberg (6) |
1936-1937 | Schalke 04 (3) |
1937-1938 | Hanovre 96 (1) |
1938-1939 | Schalke 04 (4) |
1939-1940 | Schalke 04 (5) |
1940-1941 | Rapid Vienne (1) |
1941-1942 | Schalke 04 (6) |
1942-1943 | Dresdner SC (1) |
1943-1944 | Dresdner SC (2) |
La prise de pouvoir des nazis conduit à une réforme des structures du football allemand. Les grandes fédérations régionales sont dissoutes et remplacées par de nouvelles structures qui organisent chacune une Gauliga. Les vainqueurs des 16 Gauligen se retrouvent ensuite lors d'une phase finale pour déterminer le club champion d'Allemagne.
La formule de la compétition est également modifiée. Les 16 équipes sont réparties en quatre groupes de quatre et s'y rencontrent en matchs aller-retour. Les quatre vainqueurs de groupe se disputent le titre lors de deux demi-finales et d'une finale. Cette nouvelle formule a pour effet de concentrer la compétition.
Jusqu'en 1938, le nombre des Gauligen reste constant. Ce nombre augmente ensuite avec l'expansion du territoire du Troisième Reich au cours de la Seconde Guerre mondiale, exemple de la Gauliga Alsace, et avec la scission de Gauligen existantes rendue nécessaire par la guerre qui ne permet plus de faire de longs déplacements.
Le FC Schalke 04 remporte six des douze titres mis en jeu entre 1933 et 1945. Après l'Anschluss de 1938, l'Autriche est renommée Ostmark (Marches de l'Est) et une Gauliga Ostmark est créée en tant que partie du championnat allemand. C'est ainsi le Rapid Vienne figure officiellement au palmarès du championnat allemand en 1941. À la même époque, le First Vienna remporte le Tschammer Pokal, l'ancêtre de l'actuelle Coupe d'Allemagne de football qu'est le DFB-Pokal.
Saison | Champion |
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1947-1948 | FC Nuremberg (7) |
1948-1949 | VfR Mannheim (1) |
1949-1950 | VfB Stuttgart (1) |
1950-1951 | FC Kaiserslautern (1) |
1951-1952 | VfB Stuttgart (2) |
1952-1953 | FC Kaiserslautern (2) |
1953-1954 | Hanovre 96 (2) |
1954-1955 | Rot-Weiss Essen (1) |
1955-1956 | Borussia Dortmund (1) |
1956-1957 | Borussia Dortmund (2) |
1957-1958 | Schalke 04 (7) |
1958-1959 | Eintracht Francfort (1) |
1959-1960 | Hambourg SV (3) |
1960-1961 | FC Nuremberg (8) |
1961-1962 | FC Cologne (1) |
1962-1963 | Borussia Dortmund (3) |
La première édition officielle du championnat après la guerre n'eut lieu en 1947-1948. Les huit clubs qui y participèrent étaient les champions et vice-champions des zones d'occupation américaine, britannique et française en Allemagne, le champion de la zone d'occupation soviétique et le vainqueur du championnat de Berlin.
À partir de la saison suivante, les clubs situés dans la zone d'occupation soviétique disputèrent leur propre compétition, qui devint à partir de l'édition 1949-1950 et la création de la République démocratique allemande le championnat de RDA de football.
À partir de l'édition 1948-1949, le championnat d'Allemagne devint donc celui de la République fédérale d'Allemagne (RFA). Les clubs furent répartis en cinq zones géographiques (Nord, Ouest, Sud-Ouest, Sud et Berlin). Chaque zone délégua un ou deux clubs pour la phase finale nationale.
Cette phase finale fut jouée selon différentes formes. Son nombre de participants évolua avec le temps. En 1949, ils furent 9 puis 16 en 1950. Ces deux éditions se disputèrent selon le principe de match à élimination directe. À partir de l'édition 1950-1951, le tour final fut de nouveau joué à 8 mais cette fois les qualifiés étaient répartis en deux groupes de quatre équipes. Les deux vainqueurs de poule jouant la grande finale. En 1954, il n'y eut que six participants, répartis en deux groupes de 3. Pour la saison suivante, on retrouva la forme à 8 (2x4). Mais dès 1956, ils furent 9. Un tour préliminaire éliminait une formation avant la phase de groupes (2-4). La structure resta alors figée jusqu'au terme de la saison 1962-1963.
Ce fut donc à partir de la saison 1963-1964 que DFB se dota d'une « série nationale unique » désignant le champion au terme d'un championnat nommé « Ligue fédérale » (Bundesliga). À partir de ce moment, les seules évolutions qui survinrent encore concernèrent les étages inférieurs d'une pyramide qui se structura progressivement vers la forme qu'elle connaît de nos jours.
Pendant les dix ans qui suivirent, soit jusqu'au terme de la saison 1973-1974, le 2e niveau du football allemand porta le nom de Regionalliga (Ligue régionale). Il se composa de cinq séries « régionales ». Les champions n'étaient pas assurés de rejoindre la plus haute division puisqu'un tour final désignait les deux élus annuels.
Saison | Champion |
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1963-1964 | 1. FC Cologne (2) |
1964-1965 | Werder Brême (1) |
1965-1966 | TSV Munich 1860 (1) |
1966-1967 | Eintracht Brunswick (1) |
1967-1968 | 1. FC Nuremberg (9) |
La première journée de la première saison de la nouvelle Bundesliga a lieu le 24 août 1963. Le premier but du championnat est marqué après seulement 58 secondes par Timo Konietzka du Borussia Dortmund dans la rencontre contre le Werder Brême. Les huit matchs de cette première journée sont suivis par 327 000 spectateurs dans les différents stades. Le club du 1. FC Cologne, à l'époque déjà géré comme un club professionnel, domine et remporte le premier championnat de Bundesliga avec seulement deux défaites et six points d'avance sur le Meidericher SV.
Saison | Champion |
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1968-1969 | Bayern Munich (2) |
1969-1970 | Borussia Mönchengladbach (1) |
1970-1971 | Borussia Mönchengladbach (2) |
1971-1972 | Bayern Munich (3) |
1972-1973 | Bayern Munich (4) |
1973-1974 | Bayern Munich (5) |
1974-1975 | Borussia Mönchengladbach (3) |
1975-1976 | Borussia Mönchengladbach (4) |
1976-1977 | Borussia Mönchengladbach (5) |
Le championnat est secoué au début des années 1970 par un scandale de matchs truqués, découvert par le président des Kickers Offenbach Horst-Gregorio Canellas le 6 juin 1971. Le résultat de certains matchs est manipulé, ce qui permet aux clubs de Rot-Weiß Oberhausen et Arminia Bielefeld de ne pas descendre en division inférieure. Sur les huit dernières journées de la saison 1970-1971, ce sont 18 rencontres qui sont manipulées. 52 joueurs, deux entraîneurs et six dirigeants de club qui sont sanctionnés. Les clubs de Kickers Offenbach et Arminia Bielefeld sont également exclus du championnat.
Lors de la saison 1974-1975 fut créée la Zweites Bundesliga (ou 2. Bundesliga). Le niveau Regionalliga disparut, et fut remplacé par la plus haute division amateur de chaque région où un tour final annuel désignait les montants (le nom de la plus haute division pouvait varier d'une région à l'autre). Cette formule ne concerna pas les régions « Nord » et « Berlin » qui recréèrent une « Oberliga ». La 2. Bundesliga fut jouée en deux séries (Nord et Sud) jusqu'en 1981.
La Bundesliga est dominée durant les années 1970 par deux clubs, le Borussia Mönchengladbach qui est sacré en 1970, 1971, 1975, 1976 et 1977, et par le Bayern Munich sacré quant à lui en 1969, 1972, 1973 et 1974. Cette domination des deux clubs s'achève néanmoins en 1978 avec le sacre du 1. FC Cologne puis du Hambourg SV en 1979.
Saison | Champion |
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1977-1978 | 1. FC Cologne (3) |
1978-1979 | Hambourg SV (4) |
1979-1980 | Bayern Munich (6) |
1980-1981 | Bayern Munich (7) |
1981-1982 | Hambourg SV (5) |
1982-1983 | Hambourg SV (6) |
1983-1984 | VfB Stuttgart (3) |
1984-1985 | Bayern Munich (8) |
1985-1986 | Bayern Munich (9) |
1986-1987 | Bayern Munich (10) |
1987-1988 | Werder Brême (2) |
1988-1989 | Bayern Munich (11) |
1989-1990 | Bayern Munich (12) |
Le nombre de spectateurs présents dans les stades diminue dans les années 1980. Ceci en partie en raison des transferts de plusieurs très bons joueurs allemands de la Bundesliga vers des clubs étrangers. Le transfert le plus spectaculaire de cette période est celui de Karl-Heinz Rummenigge du Bayern Munich à l'Inter Milan pour plus de 10 millions de Deutsche Mark. À travers les succès de Boris Becker et Steffi Graf, l'intérêt du public et des médias se dirige vers le tennis. Malgré les bons résultats de l'équipe d'Allemagne de football, qui parvient en finale de la Coupe du monde 1982 et de la Coupe du monde 1986, le football devient moins attractif. Pour contrer la diminution du nombre de spectateurs en hiver et pour diminuer le nombre de matchs remis, la pause hivernale du championnat est allongée à huit semaines.
À partir de la saison 1978-1979, la pyramide du football allemand fut remodelée. Les Oberligen Nord et Berlin furent rejointes par six homonymes régionales (Baden-Württemberg, Bayern, Hessen, Nordrhein, Südwest et Westfalen). Chaque série eut un montant vers la 2. Bundesliga, excepté Berlin, dont le champion devait jouer un test-match contre le vice-champion du Nord. Mais ce procédé ne fut appliqué que deux saisons car à la fin de la compétition 1980-1981, un nouveau changement intervint : La 2. Bundesliga fut réduite à une seule série. Cela obligea à reléguer de trois à six clubs selon l'Oberliga concernée. Par la suite, la procédure appliquée prévoyait quatre relégués annuels depuis le 2e niveau. Les huit champions des Oberligen devaient disputer un tour final pour désigner les quatre élus à la promotion. Cette méthode resta en vigueur jusqu'à la réunification allemande.
Saison | Champion |
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1990-1991 | 1. FC Kaiserslautern (3) |
1991-1992 | VfB Stuttgart (4) |
1992-1993 | Werder Brême (3) |
1993-1994 | Bayern Munich (13) |
1994-1995 | Borussia Dortmund (4) |
1995-1996 | Borussia Dortmund (5) |
1996-1997 | Bayern Munich (14) |
1997-1998 | 1. FC Kaiserslautern (4) |
1998-1999 | Bayern Munich (15) |
À partir du début des années 1990, le football regagne à nouveau en popularité. Ceci s'explique d'une part par les succès de l'équipe nationale, avec un troisième titre de champion du monde en 1990 et un troisième titre de champion d'Europe en 1996, et d'autre part par la commercialisation ciblée de la Bundesliga dans les médias. À partir de 1991 la chaîne Premiere montre les matchs du championnat à la télévision, puis c'est au tour de la chaîne Sat.1 un an plus tard.
Pour les répercussions de la réunification allemande sur la structure hiérarchique, voir article : Histoire du football allemand.
Saison | Champion |
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1999-2000 | Bayern Munich (16) |
2000-2001 | Bayern Munich (17) |
2001-2002 | Borussia Dortmund (6) |
2002-2003 | Bayern Munich (18) |
2003-2004 | Werder Brême (4) |
2004-2005 | Bayern Munich (19) |
2005-2006 | Bayern Munich (20) |
2006-2007 | VfB Stuttgart (5) |
2007-2008 | Bayern Munich (21) |
2008-2009 | VfL Wolfsbourg (1) |
2009-2010 | Bayern Munich (22) |
2010-2011 | Borussia Dortmund (7) |
2011-2012 | Borussia Dortmund (8) |
2012-2013 | Bayern Munich (23) |
2013-2014 | Bayern Munich (24) |
2014-2015 | Bayern Munich (25) |
2015-2016 | Bayern Munich (26) |
2016-2017 | Bayern Munich (27) |
2017-2018 | Bayern Munich (28) |
2018-2019 | Bayern Munich (29) |
2019-2020 | Bayern Munich (30) |
2020-2021 | Bayern Munich (31) |
2021-2022 | Bayern Munich (32) |
2022-2023 | Bayern Munich (33) |
2023-2024 | Bayer Leverkusen (1) |
Depuis 2000, la Bundesliga assiste à une hégémonie du Bayern Munich qui remporte seize des vingt-trois titres du championnat. Les autres champions furent le Borussia Dortmund (2002, 2011, 2012), le Werder Brême (2004), le VfB Stuttgart (2007), le VfL Wolfsbourg (2009) et le Bayer Leverkusen (2024).
Le championnat se décida à plusieurs reprises lors la dernière journée. Ainsi durant l'édition 1999/2000, le Bayer Leverkusen qui n'avait besoin que d'un nul chez le promu SpVgg Unterhaching pour être sacré champion, s'inclina 0-2. Combinée à une victoire du Bayern Munich à Brême, la différence de but favorable aux Bavarois (+45 contre +38), départagea les deux équipes ayant terminé à égalité (73 pts). Scénario encore plus spectaculaire un an plus tard : Schalke 04 commença à fêter son titre de champion d'Allemagne après sa victoire sur Unterhaching n’apprenant que quelques minutes plus tard que le Bayern avait égalisé dans le temps additionnel à Hambourg, lui permettant de conserver donc son titre in-extremis. Les fans de Schalke sacrèrent le club « Champion des cœurs ».
Une disposition, surnommé règle du 50+1, est édictée en 2002 stipulant que 50 % + 1 parts d'un club allemand doivent appartenir à ses membres. Cette règle rend impossible toute prise de contrôle par un investisseur privé et en conséquence ferme la porte d'entrée aux oligarques russes ou aux capitaux du Golfe. Cette mesure garantit l'indépendance et préserve de certaines dérives financières, les profits servant à refinancer et à investir.
Le 23 août 2003, à la quatrième journée de Championnat, marque la confrontation entre le Hambourg SV, seule équipe à avoir toujours évoluée en 1. Bundesliga, et le Bayern Munich, équipe la plus titrée du championnat. Cette saison marqua les 40 ans de la création de la Bundesliga et pour l'occasion, l'obtention d'« étoiles de champion » sur les maillots des équipes.
En janvier 2005, un scandale de matchs truqués est dévoilé, dont l'arbitre Robert Hoyzer est le principal accusé. Cependant, les rencontres concernées n'ont affecté que des équipes de divisions inférieures (2. Bundesliga et Regionalliga) et de Coupe d'Allemagne. À partir de cet instant, la DFB et la DFL mirent au point un système d'alerte sur les paris inhabituels. Pourtant cette saison 2004/2005 voit la fréquentation des stades de Bundesliga fortement augmenter, dépassant les championnats espagnol, italien et anglais, en attirant 11,56 millions de spectateurs (37 781 de moyenne). Les raisons de ce phénomène peuvent être expliquées par l'arrivée prochaine de la Coupe du monde à domicile pour 2006 et les créations/rénovations de nombreux stades du pays. En outre, la proportion de supportrices est également croissante.
Après le passage du nouveau millénaire, le football allemand connut deux finales consécutives de Ligue des champions avec le Bayern Munich (vainqueur en 2001) et le Bayer Leverkusen (2002), ainsi qu'une finale de Coupe UEFA avec le Borussia Dortmund (2002). Quelques années infructueuses suivirent... Néanmoins entre 2006 et 2010, une équipe allemande se qualifia au moins pour les demi-finales de Coupe UEFA à chaque année. L'édition 2008/2009 marqua un duel 100 % allemand en 1/2 finale entre le Hambourg SV et le Werder Brême. La qualification de ce dernier marqua la fin de sept années de disette sans club allemand en finale de Coupe d'Europe. En revanche, en Ligue des champions, il fallut attendre 2010 pour une qualification en finale de la part du Bayern Munich. Un an plus tard, c'est Schalke 04 qui atteignait les demi-finales. En 2012, le Bayern Munich échouait à nouveau en finale et ce dans son propre stade, après une séance de tirs au but manquée (3-4) contre Chelsea.
À l'intersaison 2013, les clubs allemands sont les meilleurs élèves européens avec un ratio endettement-recettes de 39,6 %. Au cours du dernier exercice financier, ils réalisent 55 millions d'euros de bénéfices, 14 clubs sur 18 clubs présentant des comptes excédentaires. La Bundesliga établit un modèle de développement vertueux, alliant rigueur budgétaire et investissements structurels. Depuis 2002, chaque club doit ainsi prouver en début de saison qu'il est capable d'arriver à son terme sans faire faillite. Parallèlement, 740 millions d'euros sont injectés dans les centres de formation depuis 2001 et 1,5 milliard investis dans la construction de stades modernes avant le Mondial 2006. En pleine expansion, la Bundesliga franchit ainsi la barre des 2 milliards de revenus. Tout en continuant à maîtriser leurs dépenses (le ratio masse salariale sur recettes s'élève à 37,8 % contre 64 % en Europe), les clubs allemands retrouvent de leur puissance sportive.