Résultats

Europe - Matchs amicaux 01/13 10:00 - Monaco II v Cercle Brugge - View
Clubs internationaux - matchs amicaux 01/29 10:00 - SCR Altach v Monaco II W 0-3
France - National 2 05/28 16:00 - Monaco II v Lyon II W 4-1
France - National 2 05/14 16:00 - Monaco II v Marseille II L 2-4
France - National 2 04/23 14:00 - Monaco II v Aubagne D 1-1
France - National 2 04/16 15:00 - GOAL FC v Monaco II L 5-0
France - National 2 04/09 14:00 - Monaco II v Frejus L 0-1
France - National 2 03/19 15:00 - Monaco II v Rumilly Vallieres D 2-2
France - National 2 03/05 17:00 - Monaco II v Sporting Club Toulon L 0-1
France - National 2 02/12 17:00 - Hyeres FC v Monaco II L 3-1
France - National 2 02/05 15:00 - Monaco II v Louhans Cuiseaux D 1-1
France - National 2 01/22 17:00 - Grasse v Monaco II D 0-0

Stats

 TotalHomeAway
Matches played 1 1 1
Wins 1 1 1
Draws 0 0 0
Losses 0 0 0
Goals for 3 4 3
Goals against 0 1 0
Clean sheets 1 0 1
Failed to score 0 0 0

L'Association sportive de Monaco Football Club, abrégée en AS Monaco FC ou ASM, est un club de football fondé en 1924 et situé à Monaco. Bien que monégasque, il est affilié à la Fédération française de football et participe aux compétitions françaises.

Issu de la fusion de quatre clubs locaux, le club s'installe dans le paysage du football français en 1948 en passant professionnel. Après cinq saisons en deuxième division, l'AS Monaco FC atteint la première division en 1953 et y obtient rapidement de bons résultats. Le début des années 1960 est une période faste pour le club, qui remporte deux championnats de France en 1961 et 1963, et deux Coupes de France en 1960 et 1963, la période étant aussi marquée par le design de son maillot iconique rouge et blanc.

L'AS Monaco FC s'impose dans les années 1980 et 1990 comme un club majeur du football français, ses bons résultats lui permettant de disputer une Coupe d'Europe presque chaque saison. Son palmarès d'étoffe de cinq championnats de France en 1978, 1982, 1988, 1997 et 2000, et de trois Coupes de France en 1980, 1985 et 1991. Le point d'orgue de cette période est atteint en 2004, lorsque le club s'incline en finale de la Ligue des champions.

L'AS Monaco FC périclite ensuite, jusqu'à être relégué en Ligue 2 en 2011 pour deux saisons. Après huit saisons sans Coupe d'Europe, le club retrouve la Ligue des Champions en 2014, marquant son retour au premier plan du football français, retour concrétisé par un huitième titre de champion de France en 2017.

Le club a régulièrement fourni des joueurs à l'équipe de France depuis les années 1950. Parmi sa soixantaine d'internationaux, l'AS Monaco FC a notamment lancé en professionnel les champions du monde Emmanuel Petit, Lilian Thuram, David Trezeguet, Thierry Henry et Kylian Mbappé, tandis que Fabien Barthez, Djibril Sidibé et Thomas Lemar jouait aussi au club lors de leur sacre.

History

Genèse

L'Association sportive de Monaco est fondée en 1924 par fusion de quatre clubs de Monaco et de Beausoleil : Monaco Sports (anciennement SS Herculis, club de football fondé en 1903, rebaptisé Monaco Sports en 1921), l'ASPTT de Beausoleil, le Riviera AC de Monaco et le Monte-Carlo Swimming Club.

La section football de l'AS Monaco récupère alors le numéro d'affiliation de Monaco Sports, affilié à la FFFA en 1919. La date de fondation de l'AS Monaco qui pourrait alors être retenue serait celle de Monaco Sports (1903). Néanmoins, en l'état actuel des connaissances, rien n'indique que ce club ait eu un poids prépondérant dans la fusion. La date de fondation de 1924 est donc à privilégier.

Depuis les années 2000, l'AS Monaco FC revendique sur son site internet une date de fondation au 1er août 1919 pour le club de football et au 23 aout 1924 pour le club omnisports ce qui est une erreur. Le club omnisports Association sportive de Monaco et sa section de football ont bien été fondés en même temps en 1924. La date de 1919 correspond uniquement à l'affiliation à la FFFA de la Société sportive Herculis (fondée en 1903), qui a transmis son numéro d'affiliation à l'AS Monaco en 1924. La date exacte du 1er août est un non-sens, l'affiliation de la SS Herculis ayant eu lieu le 25 août 1919. Cette date de 1919, totalement fantaisiste a pourtant été reprise par de nombreux organismes comme L'Équipe ou l'UEFA.

L'association omnisports AS Monaco a été officialisé à Monaco par arrêté du gouvernement Princier le 23 aout 1924. Pour une raison inconnue, le club a changé la date du 23 au 24 aout 1924 sur son site internet au début des années 2020, en prévision de fêter son centenaire à la date du 24 aout 2024.

Néanmoins, cette date exacte du 23 aout 1924 n'est pas nécessairement celle à retenir pour la fondation du club de football de l'AS Monaco. En effet, la fusion des quatre sections football des clubs omnisports ayant formé AS Monaco auprès de la Fédération française de football association a été enregistré le 23 juin 1924 par le Bureau Fédéral. Le club de football de l'AS Monaco existait donc déjà officiellement depuis le 23 juin 1924.

Après cette unification, l'AS Monaco fait ses débuts footballistiques en division promotion du District de la Côte d’Azur, lors de la saison 1924-1925. Martin Robin est le premier président du club, élu en 1925, il conservera son poste durant cinq années. Arthur Linetti est l'entraîneur-joueur du club. Les toutes premières couleurs arborées sont le noir et le blanc. L'association évolue alors sur le terrain de Fontvieille, avant que celui-ci soit supprimé pour la construction d’un nouveau terrain dans le quartier des Moneghetti. Après de bons résultats en Promotion, le club accède au groupe B de la Division d'Honneur du Sud-Est et, alors qu'elle est seule en tête du classement, elle est reléguée à la dernière place à la suite d'une réclamation. Sans se décourager, le club se remit au travail et gagna le championnat du Sud-Est.

Fanion de l'ASM

Champion de la Ligue du Sud-Est en 1933, l'AS Monaco reste un club amateur, mais est autorisé à utiliser des joueurs professionnels dans une équipe disputant une compétition indépendante : le Championnat de France professionnel. Pierre Cazal et les Hongrois Szanilo et Szentimiklosy sont alors recrutés. À l'issue de sa première saison, l'AS Monaco rate l'ascension en Division 1, mais plus grave encore, Monaco doit renoncer à ce statut professionnel en raison de la non-conformité du Stade des Moneghetti et d'un déficit et est condamné à dissoudre sa section professionnelle. Disposant d'un stade aux normes depuis 1939 (Stade Louis II, inauguré le 23 avril 1939) et d'une équipe compétitive, l'ASM enlève le titre de champion de la Ligue du Sud-Est en 1948, après de longues années de disette. L'AS Monaco est de nouveau autorisée à utiliser des joueurs professionnels dans une équipe participant à une compétition indépendante, lors de cette même année.

De retour en Division 2, les Monégasques vont terminer à une honorable 8e place. Dès lors que le Prince Rainier III succède à son grand-père le Prince Louis II en fin de saison, le club va bénéficier d'un soutien fidèle de la famille princière. La saison qui suit voit l'équipe finir à une terne 16e place. Après deux saisons où les asémistes terminent à de belles mais inutiles 5e place, l'équipe va réussir l'exploit d'accrocher une deuxième place lors de la saison 1952-1953, synonyme d'accession en Division Nationale du CFP. C'est la première fois que le club de la principauté accède au plus haut niveau de la hiérarchie du football professionnel français.

Les premiers titres (1953-1980)

Delio Onnis, Meilleur buteur de l'histoire de l'AS Monaco (223 buts)

L'AS Monaco fait ses débuts en première division française lors de la saison 1953-1954. Pendant ses premières années dans l'élite, le club n'est pas vraiment inquiété par la relégation et va décoller avec l'arrivée en 1958 de l'entraîneur Lucien Leduc. En 1960, l'AS Monaco remporte son premier titre, la Coupe de France, en battant l'AS Saint-Étienne sur le score de 4-2. Michel Hidalgo est alors le capitaine de l'équipe.


L'année suivante, Monaco arbore un nouveau maillot qui devient bientôt emblématique. L'équipe quitte son habit blanc rayé de rouge pour le célèbre maillot à la diagonale encore utilisé aujourd'hui. Ce maillot, dessiné par la Princesse Grace Kelly elle-même, porte chance aux Monégasques puisqu'ils remportent pour la première fois le championnat de France cette même année. En 1961, Monaco fait ses premiers pas en Coupe d'Europe, mais ne réussit pas à passer le premier tour, éliminé par les Glasgow Rangers. La saison 1961-1962 est un peu plus laborieuse, mais celle qui suit n'en sera que plus belle. Henri Biancheri et ses partenaires réalisent le premier (et à ce jour, seul) doublé Coupe-championnat de l'histoire du club : Monaco bat l'Olympique lyonnais par deux buts à zéro en finale de Coupe de France.

Grace Kelly, la Princesse dessinatrice du maillot historique de Monaco

Les années qui suivent ne sont pas aussi brillantes. Même si le club parvient à aller en huitième de finale de la Coupe des clubs champions européens 1963-1964, l'équipe rentre dans le rang progressivement sur la scène nationale. En 1969, l'ASM est relégué en deuxième division.

Après avoir réussi à remonter en première division lors de l'année 1971, Monaco vacille entre Division 1 et Division 2. Cette période est pourtant marquée par l'arrivée d'un des plus grands joueurs de l'histoire du club monégasque, Delio Onnis : l'attaquant argentin, un joueur de surface habile et précis devant le but recruté en 1973, est meilleur buteur du championnat de France de football en 1975. En coulisse, le club voit l'arrivée du président Jean-Louis Campora cette même année, qui va contribuer rapidement à la structuration du club. Gérard Banide est recruté pour devenir responsable du centre de formation du club, et Lucien Leduc fait son retour sur le banc après la relégation du club en 1976.

Avec Onnis, qui a accepté de rester au club en D2, l'AS Monaco réalise l'exploit d'être vice-champion de D2 et d'être sacré champion de France en 1978, grâce à ses joueurs majeurs Christian Dalger, Rolland Courbis, Jean-Luc Ettori ou encore Jean Petit. Ce titre marque le début des années fastes du club régulièrement qualifié pour les Coupes européennes. Monaco remporte la Coupe de France en 1980 sous la direction de Gérard Banide.

L'infranchissable Europe (1980-1987)

Le nouveau stade Louis-II inauguré en 1985

Au début des années 1980, le club met en place une équipe de très bon niveau national (trois places de 4e sous la direction de Banide, ainsi qu'un nouveau titre de champion en 1982), fournissant et attirant de nombreux joueurs de l'équipe de France (Manuel Amoros, Bruno Bellone et Daniel Bravo entre autres), mais qui reste cependant inexistante sur la scène européenne.

La saison 1983-1984 voit l'arrivée de Lucien Muller aux commandes de l'équipe première, dont la saison aura un goût d'inachevé. En effet, l'AS Monaco FC, qui ne dispute pas de Coupe d'Europe, échoue à la différence de buts face aux Girondins de Bordeaux pour le titre de champion et cède durant la prolongation (0-2) face à Metz lors de la finale de la Coupe de France.

Malgré cette lancée, la saison démarrera difficilement (10e à la moitié du championnat). Monaco n'existe toujours pas sur la scène continentale à cause d'une défaite contre le CSKA Sofia au 1er tour. Avec le retour de blessure de Jean-Luc Ettori, l'AS Monaco réalisera une remarquable seconde partie de saison en ne concédant qu'une seule défaite pour finir le championnat à la 3e place et gagner la Coupe de France contre le Paris Saint-Germain par un but à zéro.

Encore une fois, cette deuxième partie de saison restera sans suite au cours d'une saison 1985-1986 médiocre : 9e place du championnat avec une élimination au 1er tour de la Coupe des Coupes face à l'Université de Craiova ainsi qu'une autre élimination en 32e de finale de la Coupe de France contre Le Havre 1-2. Lucien Muller quitte alors son poste d'entraîneur. Cette saison est marquée par la victoire 9-0 infligée aux Girondins de Bordeaux, alors double champion en titre, en janvier 1986, pour ce qui reste la plus lourde défaite concédée par un champion en titre dans l'histoire du Championnat de France.

Le Roumain Stefan Kovacs débarque alors sur le Rocher avec l'idée de relancer l'équipe pour cette nouvelle saison sans Coupe d'Europe. La saison demeure moyenne avec une 5e place qui ne permet pas de se qualifier pour la Coupe de l'UEFA. Arrivé une année auparavant, Stefan Kovacs laisse alors sa place à Arsène Wenger.

Les années Wenger (1987-1995)

Finale de la coupe d'Europe des vainqueurs de coupe 1992
Werder Brême 2 – 0 AS Monaco
(mt : 1 – 0)
le au Estádio da Luz, Lisbonne

Composition de l'AS Monaco :
Jean-Luc Ettori , Roger Mendy, Luc Sonor, Emmanuel Petit, Patrick Valéry, Jérôme Gnako, Marcel Dib, Rui Barros, Gérald Passi, Youssouf Fofana, George Weah
Remplaçants : Angelo Hugues, Patrick Blondeau, Lilian Thuram, Benjamin Clément, Youri Djorkaeff
Entraîneur : Arsène Wenger
Arsène Wenger, entraîneur de l'AS Monaco FC de 1987 à 1994.

En 1987, Arsène Wenger arrive à la tête du club princier après avoir quitté l'AS Nancy-Lorraine. Dès sa première année, il remporte le titre de champion de France avec son équipe. Glenn Hoddle, Luc Sonor, Patrick Battiston, Manuel Amoros ou encore Marcel Dib composent entre autres cette équipe. La seule fausse note sera l'élimination en 16e de finale de la Coupe de France contre le voisin, l'OGC Nice. Cette année-là, Monaco ne joue pas de Coupe d'Europe.

Lors de la saison 1988-1989, l'équipe se voit décimée par les blessures et les suspensions mais accède à la 3e place du classement et à la finale de la Coupe de France où elle s'incline face à l'Olympique de Marseille. Cette saison permettra l'éclosion de joueurs comme Emmanuel Petit ou George Weah. Au-delà du résultat en lui-même, Monaco rompt avec ses mauvaises habitudes européennes et passe les deux premiers tours de la Coupe des Clubs champions grâce notamment à une probante victoire 6-1 contre le FC Bruges en 8e de finale lors du match retour. Monaco vient ainsi d'écrire le début de son histoire européenne et prend enfin une dimension internationale. Un match aller perdu au stade Louis-II ne permet pas aux Monégasques de passer les quarts de finale contre Galatasaray.

Emmanuel Petit se révèle à l'AS Monaco FC.

Les saisons qui suivent seront dans la continuité des deux premières avec une 3e place en championnat puis une seconde place qualificative pour la Coupe de l'UEFA ainsi qu'une victoire en Coupe de France en 1991. Mais c'est avant tout sur la scène européenne que l'AS Monaco FC se fait remarquer obtenant sa première demi-finale de Coupe des Coupes en 1990 au terme d'un parcours serré (six matches nuls en huit rencontres) qui aura néanmoins montré la solidité de cette équipe. Cette expérience ne permettra pas de franchir l'obstacle suivant, le FK Torpedo Moscou en 8e de finale de la Coupe de l'UEFA, l'année suivante.

La saison 1991-1992, sera une des plus complètes du club. En effet, celle-ci est engagée sur tous les tableaux possibles avant que tout ne se transforme en échec en mai. D'abord une défaite au Stade Louis-II contre Marseille (0-3) qui maintient Monaco à la seconde place derrière les vainqueurs du soir, puis l'écroulement d'une tribune à Bastia lors de la demi-finale de Coupe de France qui met fin à la finale pour laquelle l'ASM s'était qualifiée aux tirs au but à l'AS Cannes, huit jours plus tôt. Et enfin, une défaite au Stade de la Luz à Lisbonne contre le Werder Brême (0-2) lors d'un match fermé en finale de Coupe des vainqueurs de coupes viendra clore la saison.

George Weah quitte alors Monaco pour le Paris Saint-Germain et est remplacé par le champion du monde allemand, Jürgen Klinsmann. La saison 1992-1993 marque le début de la fin du cycle malgré une 3e place. À la faveur de la disqualification de l'Olympique de Marseille et du refus de Paris, l'ASM se retrouve qualifié pour la Ligue des champions de l'UEFA.

La saison 1993-1994 sera contrastée entre un Monaco qui termine 9e du championnat et d'autre part qui se qualifie brillamment pour les demi-finales de la Ligue des champions, cédant 0-3 contre le Milan AC à San Siro après avoir vaincu l'AEK Athènes, le Steaua Bucarest, le Spartak Moscou et le Galatasaray Istanbul et malgré deux défaites contre le FC Barcelone. Jean-Luc Ettori mettra un terme à sa carrière après avoir battu le record de matches de Division 1 disputés lors de cette saison.

Fabien Piveteau venu du Havre AC prend place dans les buts monégasques et Sonny Anderson sur le front de l'attaque. À la suite d'un mauvais départ lors de la saison 1994-1995 et d'une défaite 0-2 contre l'OGC Nice au Stade Louis-II (1er match de Thierry Henry en 1re Division), Arsène Wenger est remercié. Il rebondira au club japonais de Nagoya Grampus Eight. Wenger est alors remplacé par le duo Jean-Luc Ettori - Jean Petit. L'AS Monaco se qualifiera alors de justesse pour la Coupe de l'UEFA (6e) à la faveur de la double victoire du PSG dans les coupes nationales.

Cette année de transition pour le moins décevante (notamment éliminé par Thouars (National) en 16e de finale de la Coupe de France) marque la fin de l'ère Wenger dont on retiendra la régularité au plus haut niveau national et l'accès au haut niveau européen même si, finalement, un seul titre de champion et une seule coupe de France auront été gagnés.

Une puissance sur la scène européenne (1995-2005)

David Trezeguet, joueur de l'ASM de 1995 à 2000.

Lors de l'intersaison 1995, Jean Tigana, fort d'une 2e place avec l'Olympique lyonnais, prend les commandes du club monégasque.

Après un départ poussif durant les matchs aller et une élimination prématurée en Coupe de l'UEFA contre Leeds, les rouges et blancs, quasiment invincibles lors des matchs retour, terminent à la 3e place du classement 1995-1996. Le brésilien Sonny Anderson termine meilleur buteur du championnat.

Lors de sa seconde année (1996-1997), Jean Tigana remporte le titre avec son équipe, avec des joueurs tels que Franck Dumas, Sylvain Legwinski, Fabien Barthez, Thierry Henry, Victor Ikpeba, Emmanuel Petit, ou encore Vicenzo Scifo et emmène l'ASM en demi-finales de la Coupe de l'UEFA défait par l'Inter de Milan et de la Coupe de la Ligue face au RC Strasbourg.

En 1998, Monaco parvient jusqu'en demi-finale de la Ligue des champions battue par le club turinois de la Juventus de Zinédine Zidane après avoir terminé 1re de son groupe et éliminé le club anglais de Manchester United et termine une nouvelle fois sur le podium du championnat (3e) après avoir terminé en tête à mi-championnat. L'ASM compte de nombreux jeunes joueurs talentueux lors de cette année tels que Willy Sagnol ou son duo d'attaquant Thierry Henry - David Trezeguet.

La première moitié de la saison suivante est malgré tout décevante avec une élimination en Coupe de l'UEFA contre Marseille. Thierry Henry part alors à la Juventus. En difficulté avec une partie du groupe, Jean Tigana démissionne au début de l'année 1999. Il est alors remplacé par Claude Puel.

Didier Deschamps, entraîneur de l'ASM de 2001 à 2005.

Claude Puel permettra à sa formation d'enchaîner les bons résultats durant cette deuxième partie de championnat et d'accéder à une 4e place permettant de se qualifier pour la Coupe de l'UEFA, échouant de peu à la faveur lyonnaise dans la course à la Ligue des champions de l'UEFA. Fabien Barthez, Willy Sagnol, David Trezeguet, Dado Prso, Rafael Márquez, John Arne Riise, Pablo Contreras, Marco Simone, Philippe Christanval, Marcelo Gallardo, Sabri Lamouchi ou Ludovic Giuly font alors partie du groupe monégasque. Le club du Rocher remporte son septième titre de champion de France lors de l'année 2000 en ayant survolé le championnat. En Coupe de France, l'ASM est éliminée en demi-finale à domicile contre le FC Nantes, manquant de peu une finale contre Calais pour un nouveau doublé qui lui tendait les bras. Le seul point négatif de cette saison fut l'élimination en 1/8e de finale de Coupe de l'UEFA contre Majorque.

À la suite du départ de nombreux joueurs majeurs et de la déception provoquée par certains des joueurs venus les remplacer, la saison suivante sera sinistre avec une décevante 11e place (1re fois que l'ASM termine dans la seconde partie du tableau depuis sa remontée en Division 1 en 1977) et le club se trouve éliminé au 1er tour de la Ligue des champions dans un groupe pourtant à sa portée. En 2001, Claude Puel qui n'aura eu que le temps d'une saison et demie pour convaincre, quitte l'ASM sur une finale perdue de Coupe de la Ligue face à l'Olympique lyonnais. Didier Deschamps le remplace dès lors. Le recrutement estival s'avère désastreux malgré la venue de joueurs de classe mondiale tels que Oliver Bierhoff, Florin Răducioiu ou Vladimir Jugovic. Monaco passe de peu à côté de la relégation avec une calamiteuse 15e place dans un championnat à 18 équipes.

Intersaison 2002, les stars quittent le Rocher et sont remplacés par de jeunes talents qui obtiendront une 2e place en championnat après une lutte acharnée avec Lyon et une victoire en Coupe de la Ligue en 2003. L'ASM glane au passage le titre honorifique de meilleure attaque.

Finale de la ligue des champions de l'UEFA 2004
FC Porto 3 – 0 AS Monaco
(mt : 1 – 0)
le Arena AufSchalke, Gelsenkirchen

Composition de l'AS Monaco :
Flavio Roma, Hugo Ibarra, Julien Rodriguez, Gaël Givet, Patrice Evra, Édouard Cissé, Lucas Bernardi, Andréas Zíkos, Ludovic Giuly , Jérôme Rothen, Fernando Morientes
Remplaçants : Tony Sylva, Sébastien Squillaci, Jaroslav Plašil, Hassan El-Fakiri, Dado Pršo, Shabani Nonda, Emmanuel Adebayor
Entraîneur : Didier Deschamps

La saison 2003-2004 est une saison mémorable pour le club. C'est l'année du Périple Rouge et Blanc. Qualifié pour la Ligue des champions, l'AS Monaco FC s'illustre dès le premier tour en battant historiquement le Deportivo La Corogne, en s'imposant 8 buts à 3 et battant ainsi un nouveau record en nombre de buts marqués sur un match. Monaco compte alors des joueurs tels que le gardien Flavio Roma ou encore Jérôme Rothen, Patrice Évra, Hugo Ibarra, mais surtout sa paire offensive magique, l'ailier droit Ludovic Giuly et l'attaquant espagnol prêté par le Real Madrid, Fernando Morientes. En huitième de finale, Monaco élimine le Lokomotiv Moscou, puis hérite du Real Madrid en quart de finale.

Ludovic Giuly, joueur emblématique de l'AS Monaco

Le club espagnol est battu à la suite de deux matchs spectaculaires de la part de Ludovic Giuly et de Fernando Morientes notamment. Lors de la demi-finale, l'AS Monaco FC élimine une nouvelle fois une grosse écurie, le Chelsea Football Club. Cependant, les joueurs monégasques ne rééditeront pas un nouvel exploit face au FC Porto en finale, s'inclinant trois buts à zéro. Fernando Morientes termine tout de même meilleur buteur de la Ligue des champions et Dado Prso égalera le record en Ligue des champions de buts marqués sur un match. Après avoir monopolisé la 1re place et compté douze points d'avance sur leur adversaire du soir après une victoire 3-0 contre l'Olympique lyonnais, les joueurs de Monaco ne finissent que 3e du championnat malgré le gain de 75 points, payant ainsi leurs efforts européens.

Le parcours européen de l'année précédente ne permettra pas au club de rebondir mais de s'enfoncer doucement dans l'anonymat.

En effet, profitant de leur succès, nombres des armes offensives de l'ASM quittent le club : Giuly est parti au FC Barcelone, Fernando Morientes est retourné au Real Madrid, et Jérôme Rothen est transféré à Paris. Arrivent alors pour les remplacer Javier Saviola, Ernesto Chevantón, Maicon ou Kallon. Basée sur une solidité défensive (seulement 5 défaites), Monaco parvient tout de même à la 3e place du championnat loin du vainqueur lyonnais et échoue en demi-finales des 2 coupes nationales. Après un premier tour solide et probant (1re place devant le futur vainqueur Liverpool), l'ASM ne dépasse pas les huitièmes de finale en C1 échouant face au rugueux PSV Eindhoven.

Le déclin (2005-2011)

L'année 2005-2006 sera malheureusement des plus décevantes. Monaco, qui n'a décidément pas les moyens ou pas la volonté de rebâtir une grande équipe digne d'une finale européenne, recrute à l'économie bon nombre de joueurs pourtant prometteurs. Mais l'osmose ne prendra pas et Didier Deschamps est sommé de démissionner après une quatrième défaite en sept rencontres de championnat et une piteuse 15e place à trois longueurs de la zone de relégation ainsi qu'une élimination prématurée au tour qualificatif de la Ligue des champions face au Betis Séville. Jean Petit assure alors l'interim pour 4 rencontres. Sous les commandes de Francesco Guidolin, l'équipe parvient à enchainer de bons résultats qui les propulsent à la trêve à seulement deux longueurs de la deuxième place. Le mercato hivernal voit Evra et Adebayor quitter le club pour rejoindre respectivement Manchester United et Arsenal FC. Malgré l'embauche de recrues italiennes telles que Marco Di Vaio ou Christian Vieri, Monaco finit à une 10e place peu reluisante et sombre en 16e de finale de la Coupe de l'UEFA face au FC Bâle. La confiance à l'entraîneur italien ne sera pas reconduite.

Pour rebondir dans la saison 2006-2007 sans Coupe d'Europe, l'ASM confie cette fois les commandes à László Bölöni, qui a obtenu de bons résultats au Stade rennais, et se lance dans un nouveau chamboule-tout de l'effectif : départs de Sébastien Squillaci à l'Olympique lyonnais, Andréas Zíkos à l'AEK Athènes, Olivier Kapo à Levante et arrivées de Yaya Touré, Sylvain Monsoreau, Jérémy Ménez, Jan Koller, Jerko Leko, Gonzalo Vargas et Fabian Bolivar. Mais le discours ne passe pas et l'entente est toujours inexistante. Monaco est alors 19e du championnat avec sept défaites sur les dix rencontres jouées. Le verdict tombe le 24 octobre 2006 : l'entraîneur est suspendu de ses fonctions pour être remplacé par son adjoint, Laurent Banide après une défaite en 8e de finale de la coupe de la ligue aux tirs au but. Celui-ci, après des débuts difficiles, réussit à enchaîner les bons résultats et éloigne le club de la zone de relégation. L'AS Monaco termine 9e, se classant honorifiquement parmi les meilleures équipes des matches retour.

Stéphane Ruffier (ici sous le maillot de Saint-Étienne), finaliste de la coupe de France 2010 avec l'AS Monaco.

Pour la saison 2007-2008, Laurent Banide est non reconduit dans ses fonctions, et laisse sa place à Ricardo, venu des Girondins de Bordeaux. L'intersaison 2007 aura au moins évité un nouveau chamboulement de l'effectif, le choix étant de bâtir une équipe en exploitant au mieux les forces en présence et en s'appuyant sur les jeunes talents issus du centre de formation. Le club se placera à la 9e place avant la trêve hivernal et terminera la saison à la 12e place, n'assurant son maintien dans l'élite qu'à deux journées de la fin. Cette saison est marquée par une lourde défaite 0-6 contre Bordeaux, soit le plus lourd revers de l'histoire du club à Louis II.

La saison suivante, Monaco déçoit encore. Des difficultés financières obligent le club à vendre Jérémy Ménez, et son meilleur joueur Nenê sera prêté à l'Espanyol Barcelone, à la suite d'un conflit avec l'entraîneur : Monaco assure son maintien lors de la 33e journée et terminera à la 11e place. Par ailleurs, les résultats lors des deux coupes restent mitigés.

L'intersaison 2009 voit la nomination de Guy Lacombe au poste d'entraineur à la place de Ricardo. Celui-ci hérite d'une équipe jeune avec de nombreux joueurs avec un bon potentiel tel que Stéphane Ruffier, Nicolas N'Koulou, Park Chu-Young, Vincent Muratori ou encore Yohan Mollo. Lacombe emmène le club princier en finale de la coupe de France (défaite face au PSG) et à une 8e place, soit le meilleur classement du club depuis quatre ans. Malheureusement le technicien ne réédite pas sa performance lors de la deuxième saison du club sous ses ordres et est limogé en janvier 2011, laissant Monaco à une inquiétante 17e place. Laurent Banide fait alors son retour et Monaco recrute plusieurs joueurs comme Mahamadou Diarra ou Pascal Feindouno qui ne confirme pas les espoirs des recruteurs.

Le 29 mai 2011, l'AS Monaco est reléguée en Ligue 2 après une défaite 0–2 face à l'Olympique lyonnais, le soir de son 2000e match dans l'élite, mettant également fin à 34 années consécutives de présence en Ligue 1.

La saison 2011-2012 débute le 23 juillet par une élimination de la Coupe de la Ligue dès le premier tour contre le CS Sedan (1-4). Lors des deux premières journées de championnat, le club n'obtient que des matches nuls contre US Boulogne à domicile et l'ESTAC au stade de l'Aube. Alors qu'il était sans club et qu'il s'entraînait à la Turbie depuis quelques semaines, l'ancien joueur du club, passé par Barcelone et le PSG, Ludovic Giuly signe un contrat de deux ans avec le club. Quelques jours plus tard, c'est l'ancien nantais, Marama Vahirua qui est prêté par l'ASNL, alors que Benjamin Moukandjo arrivé six mois plus tôt fait le chemin inverse. Dieumerci Mbokani quitte également le club pour Anderlecht. Après six journées et une nouvelle défaite à domicile face à Angers, le club ne compte toujours aucune victoire de la saison. Laurent Banide est alors démis de ses fonctions au profit de Marco Simone. Le vendredi 2 décembre 2011, après seize journées et une défaite 0-2 face au FC Metz, l'ASM est toujours lanterne rouge de la Ligue 2

L'ère Rybolovlev (depuis 2011)

La remontée vers l'élite (2011-2013)

Danijel Subašić symbolise la reconstruction monégasque.

Après plusieurs années de chute et un gouffre financier que ne souhaitent plus combler les actionnaires, la Principauté décide d'accepter l'ouverture du club à un actionnaire étranger, après plusieurs refus. C'est ainsi que le 23 décembre 2011, l'arrivée de Dmitri Rybolovlev est officialisée après plusieurs semaines de négociations. Le milliardaire russe devient le nouvel actionnaire majoritaire de l'AS Monaco en récupérant 66,67 % des actions du club. Pour la première fois dans son histoire, le club n'est plus sous le contrôle de la Principauté. Dans les semaines qui suivent, l'organigramme se met peu à peu en place avec la nomination du Russe Evgueny Smolentsev au poste de directeur exécutif le 6 janvier 2012 puis celle du Belge Filips Dhondt comme directeur général le 13 janvier.

Pendant le mercato hivernal, pas moins de 9 recrues sont arrivées sur la Principauté dont Nabil Dirar, Ibrahima Touré et Danijel Subašić pour essayer de redresser la pente. Après un peu plus de deux mois, Evgeny Smolentsev quitte son poste de directeur exécutif au terme de sa mission de restructuration. Le Norvégien Tor-Kristian Karlsen est également nommé comme directeur sportif. Entre février et la fin avril, l'équipe enchaîne une série de dix matchs sans défaite dont huit victoires et assure son maintien sans problème, avec un espoir vite éteint de lutter pour la remontée en Ligue 1. Le club termine finalement à la 8e place. Au lendemain de la 38e journée, le club annonce le départ de Marco Simone, remplacé dix jours plus tard par Claudio Ranieri qui s'est engagé pour deux saisons plus une en option.

Durant le mercato d'été 2012, l'AS Monaco met en place ses ambitions de retrouver au plus vite la Ligue 1. Pour ce faire, le club de la Principauté renforce tous les secteurs de son effectif. C'est alors que le club signe le défenseur Andrea Raggi qui arrive libre de Bologne, le milieu défensif Delvin Ndinga, recruté pour environ six millions d'euros bonus compris. Monaco signe également deux joueurs ayant participé à l'Euro 2012 avec Jakob Poulsen international danois recruté pour deux millions d'euros et Emir Bajrami, international suédois prêté par le FC Twente. Meilleur buteur de Ligue 2 en 2010/2011, Sebastian Ribas rejoint également la formation monégasque alors que Flavio Roma, trois saisons après son départ, et Giorgos Tzavellas, non conservé dans un premier temps, font leur retour sur le Rocher. Après un excellent bilan lors de la préparation, le club démarre par une victoire 4-0 contre le Tours FC. Le 10 août, après plusieurs jours de négociations, le club annonce la signature du jeune argentin Lucas Ocampos. Ce dernier arrive en Principauté pour la somme de onze millions d'euros, soit le transfert le plus cher de l'histoire de la deuxième division. Toujours placé dans les trois premiers du championnat, l'AS Monaco remporte en fin de saison le titre, et retrouve alors la Ligue 1.

Podiums puis consécration (2013-2017)

Pour sa remontée dans l'élite, l'AS Monaco décide de frapper fort et affirme sa volonté de redevenir un grand du championnat de France et également en Europe dès la saison 2013-2014, le club va marquer les esprits de la planète foot au cours de l'été 2013 avec un mercato galactique. Dès le 24 mai, João Moutinho et James Rodríguez signent à Monaco, en provenance du FC Porto pour un montant total de 70 millions d'euros, 25 millions d'euros pour Moutinho et 45 millions pour Rodríguez, confirmant ainsi la nouvelle puissance financière du club. Ils sont rejoints plus tard par le défenseur portugais du Real Madrid, Ricardo Carvalho et puis par la star internationale colombienne Radamel Falcao pour environ 60 millions d'euros. Ce dernier devient ainsi le plus gros transfert de l'histoire du championnat de France. Le club achète dans le même temps un autre attaquant, le jeune espoir lyonnais Anthony Martial (alors âgé de 17 ans) pour 5 millions d'euros, fait rarissime pour un joueur de cet âge, et le défenseur valenciennois Nicolas Isimat-Mirin pour 4 millions d'euros. D'autres joueurs comme Gaetano Monacchello, Jérémy Toulalan, Éric Abidal, ancien joueur de Monaco et Geoffrey Kondogbia sont également recrutés. Finalement l'AS Monaco finira deuxième du championnat avec 80 points, record du club. Une réussite expliquée entre autres par les douze passes décisives et les neuf buts de James Rodriguez, qui finira meilleur passeur de Ligue 1. Une première saison dans l'élite convaincante, ainsi qu'une demi-finale de Coupe de France. Mais ce n'est pas encore assez pour les ambitions du club monégasque.

Thomas Lemar amène l'AS Monaco au titre de champion de France 2017.

La saison terminée, le club renvoie Claudio Ranieri et met en place Leonardo Jardim pour instaurer une nouvelle dynamique et développer le jeu de l'équipe. Pendant la trêve estivale Monaco fait tout d'abord parler de lui par la vente de James Rodríguez au Real Madrid, estimée à 90 millions d'euros. L'intersaison est critiquée à cause des départs de Mounir Obbadi, d'Emmanuel Rivière (meilleur buteur de Monaco pour la saison 2013/2014) et de Radamel Falcao en prêt à Manchester United. Les supporters critiquent alors le manque de recrutement et le départ de Claudio Ranieri. Les mauvais résultats du club en début de saison 2014/2015 (15e à la 4e journée) compliquent les débuts de Leonardo Jardim et les supporters demandent le remboursement des abonnements après le départ de Radamel Falcao.

Malgré des résultats poussifs en Ligue 1, Monaco montre un autre visage en Europe. Placés dans un groupe C très homogène, avec les Portugais du Benfica, les Russes (concurrents directs pour l'indice UEFA français) du Zénith, et les Allemands de Leverkusen, les joueurs de la Principauté livrent des prestations très défensives: une défaite 1-0 à l'Estadio de la Luz, deux victoires 1-0 pour battre les Allemands, deux 0-0, et une victoire (2-0) à la dernière journée à domicile contre les Russes, qui qualifie le club sorti du chapeau 4, à la première place du groupe, alors que la tête de série Benfica est éliminé de toute compétition européenne. Monaco est, avec 1 but encaissé, la meilleure défense de Ligue des champions devant les plus grosses écuries européennes. Le tirage au sort annonce que l'AS Monaco retrouvera le club anglais d'Arsenal. Lors du match aller à l'Emirates Stadium, alors qu'Arsenal est donné grand favori, c'est finalement l'AS Monaco qui s'impose 3 buts à 1 avec des buts de Kondogbia, Berbatov et Ferreira Carrasco. Le club de la Principauté s'incline (0-2) au match retour mais se qualifie pour les quarts de finale réalisant un de ses plus beaux exploits européens avant d'être éliminé par la Juventus de Turin. Le club termine à la troisième place de Ligue 1.

Radamel Falcao, capitaine du Monaco champion de France 2017

À l'été 2015, L'ASM réalise la première grosse vente du mercato estival en vendant Geoffrey Kondogbia pour 40 millions d'euros à l'Inter Milan. Le club vend également pour 7 millions d'euros Lucas Ocampos à l'OM, à qui l'Argentin avait été prêté pour la deuxième partie de saison, et prête Falcao à Chelsea après un prêt d'un an peu concluant à Manchester United. Dans sa politique de vente, l'ASM annonce la vente de Yannick Ferreira Carrasco pour 20 millions d'euros à l'Atlético Madrid, ainsi que celle de Nicolas Isimat-Mirin pour 3 millions d'euros au PSV Eindhoven. Berbatov, en fin de contrat, quitte le club, et Stekelenburg, prêté par Fulham en 2014-2015, n'est pas conservé. Monaco compense néanmoins ces départs par les arrivées de nombreux jeunes en provenance de la Ligue 1 dont Thomas Lemar, du SM Caen, Farès Bahlouli, de l'OL, Corentin Jean, de Troyes (prêté dans la foulée à l'ESTAC), Allan Saint-Maximin de l'AS Saint-Étienne (prêté dans la foulée au Hanovre 96) ainsi qu'Adama Traoré, du LOSC Lille. La politique de recrutement de jeunes se fait aussi à l'étranger avec Guido Carrillo, du club argentin d'Estudiantes de la Plata, Gabriel Boschilia, du club brésilien São Paulo FC, Ivan Cavaleiro, du club portugais du Benfica Lisbonne ou encore avec le prêt de la pépite italienne Stephan El Shaarawy depuis l'AC Milan. Le club monégasque semble alors bel et bien avoir renoncé à la stratégie d'achat de stars à grands frais qui était la sienne deux ans plus tôt, pour miser sur des espoirs potentiellement à l'origine de grosses plus-values. Ce mode de gestion est comparé par la presse à celui du FC Porto. Les performances sportives sont irrégulières, la première partie de saison est marquée par l'échec en barrage de la Ligue des champions (défaite 4-3 au score cumulé face au Valence CF), entrainant le départ de Layvin Kurzawa au PSG, puis par l'élimination dès la phase de groupe en Ligue Europa. Les monégasques finissent toutefois à la 2e place en Ligue 1 à la trêve, avec un point d'avance sur les surprenants angevins. La deuxième partie de saison reprend de façon positive, le club de la principauté enchaine les victoires en championnat et consolide ainsi sa deuxième place. Mais une mauvaise passe dans la dernière ligne droite, marquée par de nombreux matchs nuls et défaites, met à mal l'avance de Monaco qui voit l'Olympique lyonnais fondre sur lui. La cinglante défaite 6-1 face à ces mêmes lyonnais lors de l'avant-dernière journée de Ligue 1 fera perdre la deuxième place aux monégasques qui laisseront donc s'échapper une qualification directe pour la prochaine Ligue des champions (mais qui participeront tout de même à la phase qualificative grâce à leur 3e place).

En 2016, l'équipe peut compter sur le retour de Radamel Falcao. Malgré le départ de Toulalan pour Bordeaux, l'ASM peut aussi compter sur les arrivées de Glik en défense et Germain en attaque. Lors de la saison 2016-2017 Monaco réalise des matchs extraordinaires en Ligue 1 notamment par une puissance offensive sans précédent (elle est la meilleure attaque d'Europe avec une moyenne de trois buts par match au bout de la 22e journée de championnat) et termine 1er de son groupe en Ligue des champions. Cette équipe extrêmement offensive est symbolisée par ses deux ailiers : le portugais Bernardo Silva et le français Thomas Lemar, tous deux très jeunes mais très influents dans le jeu monégasque. Au bout de la 20e journée du championnat de France, Monaco se retrouve leader après sa victoire (1-4) face à l'Olympique de Marseille au Stade Vélodrome. Au cours de l'hiver, le club monte en puissance en enchaînant les performances et voit l'ascension fulgurante de son jeune joueur, le français Kylian Mbappé (âgé seulement de 18 ans), gagnant une place de titulaire au sein de l'effectif et marquant durant 9 titularisations consécutives (pour un total de treize buts en onze matchs) durant les mois de février et mars.

Kylian Mbappé.

Le 15 mars 2017, Monaco se qualifie pour les quarts de finale de la Ligue des champions en éliminant le club anglais de Manchester City, et voit ses jeunes français Mendy, Bakayoko et Mbappé appelés en Équipe de France pour la première fois quelques jours plus tard. La défaite 4-1 en finale de la Coupe de la Ligue face au Paris Saint-Germain ne perturbe pas la bonne marche du club. En effet, Le 19 avril 2017, après une victoire à l'extérieur et un doublé de Mbappé lors du match aller (2-3), Monaco s'impose lors du match retour à domicile (3-1) grâce aux buts de Mbappé, Falcao et Germain face au Borussia Dortmund et se qualifie pour la quatrième demi-finale de Ligue des champions de son histoire, un record dans le football français. Le club asémiste est le premier club européen à atteindre les demi-finales après avoir débuté la Ligue des champions au 3e tour préliminaire. L'ASM sera éliminé par la Juventus de Turin à ce stade de la compétition sur le score cumulé de 4 à 1. Le 17 mai 2017, après avoir battu Saint-Étienne 2-0, l'AS Monaco est sacré champion de France de Ligue 1 pour la huitième fois, et met fin à la série parisienne de quatre titres de suite.

Avec son nouveau projet mis en place depuis la Ligue 2, Monaco est resté fidèle à ses principes : acheter des joueurs jeunes et prometteurs et les revendre après avoir fait exploser leur potentiel aux yeux de l'Europe. Les exemples réussis de cette politique sont nombreux : Yannick Ferreira Carrasco, parti à l'Altetico de Madrid pour près de 25 millions, Layvin Kurzawa, qui a rejoint le PSG pour 25 millions d'euros, Geoffray Kondogbia, cédé à l'Inter Milan contre 36 millions, Tiémoué Bakayoko, recruté par Chelsea pour 40 millions, Bernardo Silva, parti à Manchester City contre 50 millions, Benjamin Mendy, également devenu cityzen pour 57,5 millions, Anthony Martial, acheté par Manchester United 60 millions d'euros, James Rodriguez, qui a rejoint la Casa Blanca du Réal Madrid pour 75 millions et enfin Kylian Mbappé, cédé au PSG contre 180 millions. Cette dernière opération est « sans doute la plus rentable de l’histoire du foot » puisque le club n'avait déboursé que 3 millions en 2016 pour recruter le joueur.

Instabilité chronique (depuis 2017)

Si les opérations financières du club font de l'ASM l'un des clubs les plus performants sur le marché des transferts, la stratégie montre ses limites rapidement. Après le titre de champion de France, les monégasques peinent à confirmer. Lors de la saison 2017-2018, Monaco est éliminé sans gloire dès la phase de groupe de la Ligue des champions (dernier avec seulement 2 points) et se fait humilier par le Paris Saint-Germain pour la 33e journée de championnat (défaite 7 buts à 1 au Parc des princes). La saison est cependant bouclée tant bien que mal à la deuxième place et le club atteint pour la deuxième fois consécutive la finale de Coupe de la Ligue, une nouvelle fois perdue face au PSG (cette fois-ci sur le score de 3-0).

Au mercato estival 2018, Fabinho devient joueur des Reds de Liverpool après une transaction à 45 millions d'euros tandis que Thomas Lemar part à l'Atlético de Madrid pour 70 millions d'euros.

Aleksandr Golovine joueur clef de la nouvelle AS Monaco.

Le début de l'exercice 2018-2019 est catastrophique. Après neuf journées, Monaco pointe à la 18e place, avec seulement 1 point d'avance sur la lanterne rouge, et simplement une meilleure différence de but par rapport à Nantes (-4 contre -8). Pire, les monégasques figurent déjà à quatre longueurs du premier non relégable, le promu Reims, 17e avec 10 points. Excepté leur match d'ouverture contre Nantes, victoire 3-1 à la Beaujoire, les monégasques ont subi 5 défaites en championnat et concédé 3 nuls. Au niveau européen, le constat est aussi salé avec une défaite à domicile contre l'Atletico (1-2) et une humiliation à l'extérieur contre Dortmund (3-0). Comme un mauvais présage, Monaco avait déjà concédé une lourde défaite lors de son premier match officiel de la saison. À l'occasion du Trophée des champions qui l'opposait au Paris-Saint-Germain, l'ASM avait pris le bouillon, s'inclinant 4-0 avec des réalisations de Di Maria par deux fois, Nkunku et Timothy Weah.

Alors que la saison suit son cours, Monaco ne parvient pas à relever la tête de l'eau. Leonardo Jardim, présent au club depuis 2014, champion de France 2017 et demi finaliste de Ligue des champions la même année, est remercié. Son remplaçant est Thierry Henry, ancien joueur formé à l'ASM. Malheureusement pour "Titi", sa première tourne au cauchemar : après une boulette de son gardien, la blessure de Falcao et le rouge de l'un de ses joueurs, l'AS Monaco s'incline 2 buts à 1 face à Strasbourg. Quatre mois après sa nomination, l'AS Monaco de Thierry est toujours dans une spirale négative. À la 21e journée, le club monégasque pointe à la 19e place du classement avec deux unités de retard sur la place du 18e barragiste. Décision est prise au sein du club d'écarter Thierry Henry. Contre toute attente, Leonardo Jardim est à nouveau nommé entraîneur du club, après avoir été renvoyé en octobre. Il obtient d'abord de bons résultats mais l'équipe retombe rapidement dans ses travers. Il arrivera malgré tout à maintenir le club en ligue 1 (17e avec deux points d'avance sur Dijon, barragiste).

Au début du mercato estival 2019, la rumeur court que Falcao pourrait être vendu par le club à Galatasaray. Il sera bien vendu au club turc pendant ce mercato.

Le samedi 28 décembre 2019, le club annonce pour la seconde fois le licenciement de Leonardo Jardim. Ce dernier étant dans une mauvaise situation depuis son retour sur le banc du club monégasque, son contrat a été résilié au profit du tacticien espagnol Robert Moreno qui n'a pas encore fait ses preuves en tant qu’entraîneur principal de club mais en tant qu'adjoint où il a épaulé Luis Enrique au FC Barcelone. Il a aussi brillamment assuré l'intérim à la tête de la sélection espagnole. Mais sous sa conduite, les résultats ne s'améliorent pas. La saison de football est brutalement interrompue au mois de mars 2020 pour une durée indéterminée, conséquence de la grave crise sanitaire qui découle de la Pandémie de Covid-19 en France. Finalement, le 30 avril 2020, le championnat de France est définitivement terminé et le classement est arrêté à la 28e journée sur la base d'un quotient des points par match. L'ASM est alors 9e et termine à seulement un point (ratio de 0.03) des places européennes.

La préparation de la saison 2020-2021 est marquée par l'arrivée de Paul Mitchell au poste de directeur sportif. La première décision forte de l'anglais est de renvoyer contre toute attente Robert Moreno pour faire venir Niko Kovač, ancien entraîneur du Bayern Munich : l'entraineur croate réussit à qualifier Monaco pour les tours préliminaires de la Ligue des champions 2021-2022 en accrochant la troisième place du championnat derrière le LOSC et le PSG et devant l'Olympique lyonnais.

De retour en Ligue des champions lors de la saison 2021-2022, Monaco écarte le Sparta Prague et se qualifie début août pour le tour de barrage face au Chakhtar Donetsk. Niko Kovač est limogé le 1er pour des raisons extra-sportives. Il est remplacé par Philippe Clement quelques jours plus tard, le 3 janvier.