Fixtures

DateRHome vs Away-
04/26 19:00 31 Montpellier vs Nantes View
04/27 19:00 31 PSG vs Le Havre View
04/28 11:00 31 Metz vs Lille View
04/28 13:00 31 Strasbourg vs Nice View
04/28 13:00 31 Clermont Foot vs Reims View
04/28 13:00 31 Lorient vs Toulouse View
04/28 15:05 31 Rennes vs Brest View
04/28 17:00 31 Lyon vs Monaco View
04/28 19:00 31 Marseille vs Lens View
05/03 17:00 32 Toulouse vs Montpellier View
05/03 19:00 32 Lens vs Lorient View
05/04 13:00 32 Le Havre vs Strasbourg View

Résultats

Date R Home vs Away -
04/24 19:00 29 [2] Monaco vs Lille [4] 1-0
04/24 19:00 29 [9] Marseille vs Nice [5] 2-2
04/24 17:00 29 [17] Lorient vs PSG [1] 1-4
04/21 19:00 30 [1] PSG vs Lyon [8] 4-1
04/21 17:15 30 [11] Toulouse vs Marseille [10] 2-2
04/21 15:05 30 [2] Brest vs Monaco [3] 0-2
04/21 13:00 30 [9] Reims vs Montpellier [13] 1-2
04/21 13:00 30 [15] Le Havre vs Metz [16] 0-1
04/21 13:00 30 [4] Lille vs Strasbourg [12] 1-0
04/20 19:00 30 [6] Lens vs Clermont Foot [18] 1-0
04/20 15:00 30 [14] Nantes vs Rennes [10] 0-3
04/19 19:00 30 [5] Nice vs Lorient [16] 3-0

Le Championnat de France de football, appelé Ligue 1 (ou Ligue 1 Uber Eats pour des raisons de sponsoring avec Uber Eats), est le championnat professionnel de football masculin et féminin de plus haut niveau de la Fédération française de football. Il regroupe les meilleurs clubs de France métropolitaine et de Monaco.

Créé en 1932 sous le nom « Division nationale », il devient en 1972 « Division 1 » (D1) et reçoit en 2002 son nom actuel de « Ligue 1 » (L1). Organisé annuellement, de l'été au printemps suivant, par la Ligue de football professionnel, il oppose en 2023-2024 dix-huit clubs sur 34 journées (aller et retour) diffusées sur Prime Video depuis 2021 (auparavant depuis 1984 à la télévision par Canal+).

Le Paris Saint-Germain est le club le plus couronné de la compétition avec onze titres ainsi que l'actuel champion, avec son dernier sacre à l'issue de l'édition 2022-2023. Il est également le club ayant disputé le plus de saisons d’affilée en première division avec quarante-neuf saisons entre 1974 et 2023, série en cours. Viennent ensuite, aux 2e et 3e places, toutes époques confondues aussi, l'AS Saint-Étienne et l'Olympique de Marseille avec respectivement dix et neuf titres.

Le club ayant disputé le plus grand nombre d'éditions est l'Olympique de Marseille (73 en 2022-2023). L'AS Saint-Étienne fut le premier club français à avoir obtenu 10 titres, en 1981. L'italo-argentin Delio Onnis est le meilleur buteur de toute l'histoire de la première division.

History

Création du championnat professionnel

Le football français résiste au professionnalisme jusqu'en 1930. Celui-ci est autorisé dans le football anglais en 1885 mais n'est pas adopté en Europe continentale, où une vision idéalisée du sport freine son autorisation. Les disciplines sportives majeures, et le football au premier chef, en raison des recettes qu'il générait déjà, furent alors touchées par l'« amateurisme marron », autrement dit la rémunération illégale de sportifs prétendument amateurs. Le gardien de but de football international français Pierre Chayriguès refuse ainsi un « pont d'or » du club anglais Tottenham Hotspur, en 1913 ; il admet dans ses mémoires que les joueurs du Red Star étaient grassement rémunérés malgré leur statut officiel d'amateurs. Henri Jooris, le président de l'Olympique lillois, est suspendu pendant deux ans au sortir de la Première Guerre mondiale pour avoir pris part à un système illégal de rémunération occulte des joueurs de son club. Les emplois de complaisance étaient alors une pratique courante pour couvrir ces salaires. Le terme « racolage » est alors en usage pour décrire les offres financières faites aux joueurs pour les transférer. Des clubs plus modestes tout comme les locomotives parisiennes, lilloises ou marseillaises sont touchés par le phénomène.

Le nombre d'affaires de ce type dans le football français mène finalement à l'autorisation du professionnalisme en 1930, pour mettre un terme à ces scandales touchant les meilleurs clubs, dirigeants et joueurs. En juillet, le Conseil national de la Fédération française de football (FFF) se prononce par 128 voix contre 20 (Paris, Alsace et Auvergne) et une abstention (le président Jules Rimet) pour la mise en place du professionnalisme en France, avec mise en application le juillet 1932. Les pères fondateurs du professionnalisme français sont Georges Bayrou, Emmanuel Gambardella et Gabriel Hanot.

La Fédération décide de limiter le statut professionnel à une élite restreinte. Elle met alors en place un championnat national à vingt clubs. Eux seuls peuvent évoluer sous statut professionnel en 1932-1933. La FFF édicte trois règles pour limiter le nombre des candidatures au statut professionnel : avoir eu des résultats probants par le passé, avoir des recettes aux guichets suffisamment importantes pour équilibrer les finances et recruter au moins huit joueurs sous statut professionnel. Certains clubs s'opposent par principe au statut professionnel : les trois clubs strasbourgeois, le RC Roubaix, l'Amiens AC et de nombreux clubs parisiens dont le Stade français refusent ainsi de se porter candidats. Dans d'autres clubs, la tension est telle que l'on doit jouer sur des artifices pour permettre à certains d'accéder à ce statut. Au Racing Club de France, historiquement hostile au statut pro, il n'est ainsi pas question de se fourvoyer. L'équipe fanion du RCF est alors rebaptisée Racing Club de Paris et pose sa candidature au statut professionnel sous ce nom. L'Olympique lillois est également en pointe dans le refus au statut pro, mais pas pour des raisons de morale. La hantise du président Henri Jooris, également président de la puissante Ligue du Nord, est le passage de sa Ligue au rang d'une Division 2. Les voisins du SC Fivois ne se posent pas ce genre de question et sont candidats. Certains joueurs lillois commencent même à y signer des contrats professionnels. Pour stopper l'hémorragie, Jooris est contraint de présenter son club au statut professionnel. Même le Stade rennais hésite à franchir le pas du professionnalisme alors qu'il fait figure de club en pointe à ce sujet. À la surprise générale, le comité directeur repousse cette possibilité par vote (73 voix contre 20). Il faut que les supporters promettent de renflouer les caisses en cas de déficit pour que le club rennais s'engage finalement chez les professionnels. Si les dirigeants des clubs du nord du pays apparaissent globalement hostiles à cette évolution, ce n'est pas le cas dans le sud et de très nombreux clubs n'hésitent pas à poser leur candidature. La Ligue du Sud-est hérite ainsi à elle seule de près de la moitié des autorisations (neuf sur vingt). Un an plus tard, une Division 2 est mise en place et quelques clubs réticents en 1932 acceptent de franchir le Rubicon, parmi lesquels le RC Strasbourg, l'Amiens AC et le RC Roubaix notamment.

Avant-guerre (1932-1939)

Palmarès (1932-1939)
1932-1933 : O. lillois
1933-1934 : FC Sète
1934-1935 : FC Sochaux
1935-1936 : RC Paris
1936-1937 : O. Marseille
1937-1938 : FC Sochaux
1938-1939 : FC Sète
L'Olympique lillois, vainqueur du 1er championnat de France en 1933.
FC Sète-Olympique de Marseille en 1934.
RC Strasbourg-FC Sochaux en 1937.
Olympique lillois-Racing Club de Paris en 1939.

La première édition du championnat de France de football professionnel, baptisé Division Nationale, se tient en 1932-1933. Les vingt concurrents, basés en Provence et dans la moitié nord de la France, sont répartis dans deux groupes. Le coup d’envoi est donné le 11 septembre. Une première polémique éclate en décembre après un « match scandaleux » remporté par l’Olympique de Marseille sur le terrain de l'Olympique lillois (0-7). Un nouveau scandale l'éclipse bientôt : le FC Antibes aurait tenté d’acheter le match décisif face au SC fivois (remporté 5-0). L'entraîneur du FC Antibes, avoue finalement avoir corrompu plusieurs joueurs fivois lors de l'ultime journée de championnat afin de s'assurer la victoire et la qualification pour la finale ; il est radié à vie. Le club azuréen, premier de son groupe, est déclassé et n’est pas autorisé à disputer la finale du championnat. L’AS Cannes, son dauphin, y affronte l'Olympique lillois le 14 mai à Paris, devant 15 000 spectateurs. Les nordistes l'emportent 4-3 grâce à un dernier but de Georges Winckelmans.

À l’issue de la saison, les trois derniers de chaque groupe, soit six clubs, sont relégués dans la Deuxième division qui est créée pour l'occasion. Seuls quatorze clubs s’affrontent dans une poule unique en première division lors de la saison suivante. La compétition est très serrée entre le FC Sète et les clubs de l'Olympique de Marseille, du SC fivois et de l'Olympique lillois. Le sprint final pour le titre est particulièrement inattendu. Le quotidien sportif L'Auto annonce en une dès le : « L'Olympique de Marseille est virtuel champion de France ». Le FC Sète ne compte en effet qu'un petit point d'avance et une différence de buts défavorable alors qu'il reste encore trois matchs à jouer pour l'OM et aucun pour les Sétois. Alors que les Héraultais, vainqueurs de la Coupe de France face aux mêmes Marseillais, sont partis en tournée en Afrique, l'OM perd ses trois matchs en retard, offrant au FC Sète le premier doublé Coupe-championnat de l'histoire du football français. Le match décisif a lieu le 20 mai (match en retard de la 24e journée) face à l'Excelsior de Roubaix. L'Excelsior s'impose 4-2 à l'Huveaune devant 10 000 spectateurs.

À partir de 1934, le format du championnat se stabilise avec seize équipes. La troisième édition est largement dominée par le FC Sochaux-Montbéliard, auteur d'une série de 17 matchs sans défaite entre novembre et avril, et le RC Strasbourg, tout frais promu, large vainqueur du FC Sète dès la première journée. Le FC Sochaux est finalement sacré à la dernière journée grâce à une victoire sur l'Olympique de Marseille, vainqueur par ailleurs de la Coupe de France. La quatrième édition est dominée par l'Olympique lillois et l'effectif clinquant du Racing Club de Paris, qui doit pourtant faire avec le boycott de son gardien de but vedette Rodolphe Hiden. Malgré une avance importante en janvier, les Lillois sont dépassés en avril par les Parisiens, qui réalisent à leur tour le doublé Coupe-championnat.

En 1936-1937, il faut pour la première fois avoir recours au goal-average (correspondant au quotient des buts marqués par les buts encaissés) pour départager l'Olympique de Marseille de Jaguaré et Mario Zatelli de son dauphin le FC Sochaux, vainqueur de la Coupe. Cette saison voit les brillants débuts dans l'élite du FC Rouen, cantonné en deuxième division les années précédentes malgré ses nombreux internationaux et notamment son jeune buteur Jean Nicolas. Les rôles entre Sochaliens, champions, et Marseillais, vainqueurs de la Coupe, sont inversés en 1937-1938. Enfin la septième édition du championnat, la dernière avant la seconde Guerre mondiale, voit le FC Sète remporter un second sacre, devant l'Olympique de Marseille et le Racing.

Les joueurs britanniques et ceux originaires d'Europe centrale (Autriche au premier chef) sont nombreux à rejoindre les clubs français professionnels, qui comptent ainsi dans leurs rangs quelques-uns des meilleurs joueurs de la planète, parmi lesquels le gardien de but parisien Hiden, l'attaquant suisse du FC Sochaux André Abegglen ou encore le Marocain Larbi Benbarek qui illumine le championnat en 1938-1939 sous les couleurs marseillaises. Côté français, les buteurs sochalien Roger Courtois et rouennais Jean Nicolas sont parmi les joueurs les plus en vue. À l'Excelsior AC Roubaix depuis 1932, le défenseur Albert Dhulst n'a jamais manqué un match officiel : à l'issue de cette ultime saison, il compte 194 matchs de championnat (il est le seul dans ce cas) et 25 de Coupe de France.

Malgré les problèmes financiers inhérents au passage au professionnalisme et à la multiplication des longs déplacements, le football professionnel français se développe progressivement. Un « effet Coupe du monde » est même noté après l'organisation par la France du Mondial de 1938, laissant présager d'un avenir radieux... avant que la guerre ne vienne balayer les progrès réalisés.

Championnats de guerre (1939-1945)

Les championnats de 1939 à 1945 sont appelés « Championnats de guerre ». Par convention, ces titres ne figurent pas au palmarès des clubs. En effet, durant cette période, la France du football a été handicapée par la Seconde Guerre mondiale : les combats, le gouvernement de Vichy, les bombardements puis le désordre des premiers mois suivant la Libération ont gêné la mise en place d'un championnat digne de ce nom.

En raison de la guerre, les relégations ne sont pas prises en compte en 1939 : les 14 équipes qui ne cessent pas leur activité après la mobilisation générale de septembre 1939 peuvent prendre part à l'édition 1939-1940. Rebaptisée « Championnat national » et réorganisée en trois groupes géographiques par la Fédération, la compétition est interrompue au Nord par la bataille de France et ne couronne pas de champion. L'OGC Nice enlève le groupe Sud aux Girondins de Bordeaux sur tapis vert. Les permissions sont rares, les équipes alignées souvent constituées de joueurs inconnus.

Les éditions suivantes, en 1941 et 1942, désignent des vainqueurs par zones d'occupation (zone interdite, zone occupée et zone libre jusqu'en 1942), quand elles ont pu s'achever. En 1943, la compétition se déroule de façon plus sereine, mais les vainqueurs des deux poules de seize équipes, le RC Lens et le Toulouse FC ne se rencontrent pas.

À la fin de cette saison, le colonel Pascot, arrivé au poste de commissaire aux sports de Vichy un an plus tôt, organise la « nationalisation » du football professionnel français par la Révolution nationale du régime de Vichy : seize équipes fédérales régionales sont créées et sont seules autorisées à rémunérer des joueurs professionnels, considérés de fait comme des fonctionnaires. Le championnat de France fédéral qui se tient en 1943-1944, décrit comme catastrophique en matière d'organisation (tous les matchs ne sont pas joués) et de jeu, sacre l'équipe fédérale Lens-Artois. Les clubs dépossédés de leurs sections professionnelles poursuivent leurs activités footballistiques, s'ils le souhaitent, dans des championnats amateurs, et sont autorisés à participer à la Coupe de France aux côtés des équipes fédérales.

Le système des équipes fédérales est abandonné avec la Libération : les anciens clubs retrouvent leurs joueurs et leur statut professionnel. Deux groupes de douze équipes sont montés (à partir de novembre au Nord, de janvier au Sud), malgré l'impossibilité pour les clubs de l'Est d'y prendre part (combats obligent). Même dans les zones libérées, les transports sont difficiles car les réseaux ferroviaires et routiers sont très endommagés. Malgré une finale remportée en bonne et due forme par le FC Rouen sur le Lyon OU en juin 1945, la compétition est finalement reclassée comme le dernier des championnats « de guerre » (les réclamations à traiter sont très nombreuses) et le titre reste officiellement non attribué.

L'après-guerre (1945-1952)

Palmarès (1945-1952)
1945-1946 : LOSC Lille
1946-1947 : CO Roubaix-Tourcoing
1947-1948 : O. Marseille
1948-1949 : Stade de Reims
1949-1950 : Gir. Bordeaux
1950-1951 : OGC Nice
1951-1952 : OGC Nice

La refonte de la Division 1 est un sujet prioritaire de la Fédération à l'été 1945, certains clubs ont fusionné pendant la guerre : l'Olympique lillois et le SC Fivois au sein du Lille OSC d'une part, les deux clubs de Roubaix et l'US Tourcoing au sein du CO Roubaix-Tourcoing d'autre part. Des places se libèrent, d'autant que l'élite passe de seize à dix-huit clubs. On se réfère ainsi aux résultats du dernier championnat pour admettre directement en D1 les clubs du Lyon OU, des Girondins de Bordeaux et du Stade de Reims, seulement 6e de seconde division en 1939 mais 4e du groupe Nord en 1944, préféré au Stade clermontois, 4e du groupe Sud, en raison de ses bons résultats durant les saisons de guerre.

Le Lille OSC du président Louis Henno est le club le plus régulier de l'immédiat après-guerre. Les Lillois enlèvent le premier titre en 1946, devant d'inattendus Stéphanois, puis collectionnent les deuxièmes places. Le CO Roubaix-Tourcoing remporte à la surprise générale le titre en 1947 avec quatre points d'avance sur une valeur montante du football français, le Stade de Reims. Ce ne sera qu'un feu de paille pour le CORT, qui déclinera rapidement par la suite.

L'Olympique de Marseille remporte un troisième titre de champion en s'imposant au « finish » devant le Lille OSC, vainqueur de la Coupe, et Stade de Reims en 1948, malgré un football « fruste ». Les jeunes Rémois concrétisent leur progression par un premier titre la saison suivante, à la barbe des Lillois toujours, dépassés en toute fin de saison. En 1950 c'est au tour des Girondins de Bordeaux, pourtant tout juste promus, d'ouvrir leur palmarès grâce à une défense imprenable, avant que l'OGC Nice, emmené par le brillant Yeso Amalfi, n'en fasse de même en 1951, à l'issue d'un championnat extrêmement serré : cinq équipes se tiennent en deux points, le LOSC étant de nouveau second au goal-average. Malgré le départ du Brésilien pour l'Italie, les Aiglons réalisent l'exploit inédit de conserver leur couronne l'année suivante et, mieux encore, d'y ajouter la Coupe de France.

La référence rémoise (1952-1963)

Palmarès (1952-1963)
1952-1953 : Stade de Reims
1953-1954 : LOSC Lille
1954-1955 : Stade de Reims
1955-1956 : OGC Nice
1956-1957 : AS Saint-Étienne
1957-1958 : Stade de Reims
1958-1959 : OGC Nice
1959-1960 : Stade de Reims
1960-1961 : AS Monaco
1961-1962 : Stade de Reims
1962-1963 : AS Monaco
Hassan Akesbi sous le maillot rémois en 1963.

Sous la conduite d'Albert Batteux depuis 1950, le Stade de Reims s'impose à partir de 1952 comme la première équipe vedette du championnat. Jamais classé au-delà de la quatrième place depuis 1945, grâce notamment à son buteur Pierre Sinibaldi, le club applique une politique de recrutement de jeunes talents et de formation qui porte ses fruits. Les joueurs vedettes du grand Reims sont le meneur de jeu Raymond Kopa (1951-1956 puis 1959-1967), le capitaine Robert Jonquet (1942-1960) et Armand Penverne (1947-1959). En 1953, les Rémois remportent le championnat sans contestation, présentant la meilleure attaque et la meilleure défense, avant d'enlever la Coupe latine au Milan AC, une première pour un club français. Le fameux « jeu à la rémoise », un jeu offensif, technique et rapide, et la science tactique de Batteux font des merveilles, à l'opposé du jeu physique en vogue jusqu'alors. Dépassés en toute fin de saison 1953-1954 par le Lille OSC, les Rémois prennent leur revanche la saison suivante. Ils s'inclinent en finale de la Coupe latine face au Real Madrid mais remportent facilement la première édition du Challenge des champions face aux Lillois.

S'il domine incontestablement dans le jeu, comme l'illustre le nombre de ses joueurs en équipe de France lors de la Coupe du monde 1958, le Stade de Reims n'écrase cependant pas le championnat sur le plan des résultats, notamment parce que sa priorité va volontiers à la prestigieuse Coupe d'Europe des clubs champions, dont il atteint la finale à deux reprises, en 1956 qui verra Raymond Kopa signer au Real Madrid contre 52 millions de francs lors de l'inter-saison suivante, et en 1959.

L'édition 1956 du championnat est remportée par les Niçois de Luis Carniglia, tandis que la première couronne stéphanoise est acquise en 1957 avec quatre points d'avance sur le RC Lens. Les meilleurs Verts de cette époque sont Claude Abbes, Kees Rijvers, le meneur de jeu Rachid Mekhloufi et Eugène N'Jo Léa, dirigés par Jean Snella. Les transferts en Champagne des attaquants Just Fontaine de l'OGC Nice et Roger Piantoni du FC Nancy en 1956 et 1957 permettent aux Rémois de remporter le doublé Coupe-championnat en 1958. À l'épopée européenne rémoise de 1959 répond un nouveau titre de champion pour l'OGC Nice de Jean Luciano. L'Olympique de Marseille, dernier club à avoir participé à toutes les éditions du championnat de France, est à son tour relégué en Division 2.

Le Stade de Reims remporte deux nouveaux titres de championnat en 1960 et en 1962, en dominant avec une certaine facilité ses concurrents. Lors de cette dernière saison, il termine en tête, vainqueur de son dernier match 5-1, à égalité de points avec le Racing Club de Paris et avec la même différence de buts. Malgré la meilleure attaque du Racing, le titre est bien décerné aux Rémois, départagés à la moyenne de buts. Cette déception marque la fin du grand Racing de Pierre Pibarot, une équipe particulièrement populaire et spectaculaire, dont l'attaquant Thadée Cisowski est plusieurs fois meilleur buteur du championnat. Trop irrégulière, elle est troisième en 1959 et 1960 et perd surtout le titre à la dernière journée à deux reprises, en 1961 face à l'AS Monaco, alors qu'une victoire lui assurait d'être sacrée championne de France, et en 1962 face au Stade de Reims. Parmi les illustres « perdants » de cette époque figure également le Nîmes Olympique, mené par le buteur Hassan Akesbi et l'entraîneur Abdelkader Firoud, qui échouera régulièrement dans le trio de tête sans jamais arriver à décrocher le Graal.

Just Fontaine doit arrêter sa carrière en 1962 et le Stade de Reims termine au deuxième rang la saison suivante derrière l'AS Monaco de Lucien Leduc, déjà championne de France en 1961. Les parcours décevants en Coupe d'Europe et l'indépendance de Batteux vis-à-vis des dirigeants conduisent les responsables rémois à ne pas renouveler le contrat de l'entraîneur à la fin de la saison 1962-1963, marquant ainsi la fin de la domination du Stade de Reims sur le football français.

En 1964, la règle de la moyenne de buts est remplacée par celle de la différence de buts.

Les Verts et les Canaris s'imposent (1963-1983)

Palmarès (1963-1983)
1963-1964 : AS Saint-Étienne
1964-1965 : FC Nantes
1965-1966 : FC Nantes
1966-1967 : AS Saint-Étienne
1967-1968 : AS Saint-Étienne
1968-1969 : AS Saint-Étienne
1969-1970 : AS Saint-Étienne
1970-1971 : O. Marseille
1971-1972 : O. Marseille
1972-1973 : FC Nantes
1973-1974 : AS Saint-Étienne
1974-1975 : AS Saint-Étienne
1975-1976 : AS Saint-Étienne
1976-1977 : FC Nantes
1977-1978 : AS Monaco
1978-1979 : RC Strasbourg
1979-1980 : FC Nantes
1980-1981 : AS Saint-Étienne
1981-1982 : AS Monaco
1982-1983 : FC Nantes
Scène de joie des Verts, ici en 1976.

Pour son retour dans l'élite en 1963, l'AS Saint-Étienne décroche un deuxième titre de champion à la surprise générale des observateurs. Dans le même temps, la relégation conjointe des grands anciens, le Stade de Reims, le RC Paris et l'OGC Nice, introduit vingt années de domination des Stéphanois sur le football français, qualifiées de « grande époque des Verts ». Cependant, les années d'après-titre sont plus difficiles : les Verts sont humiliés par les Suisses du FC La Chaux-de-Fonds au premier tour de la Coupe des clubs champions européens 1964-1965 et distancés par le FC Nantes de José Arribas en championnat.

En effet, la saison suivante est celle de l'apothéose pour la méthode José Arribas : l’entraineur du FC Nantes accède à son premier titre de champion de France. Le trophée est remporté après une victoire (2-1) sur l'AS Monaco devant 20 000 spectateurs. Jacky Simon, meilleur buteur du championnat avec vingt-quatre réalisations, devient le premier joueur du FC Nantes à porter le maillot de l'équipe de France. Le club complète son palmarès avec les victoires en Coupe de la Ligue et en Challenge des champions. Les Nantais conservent leur titre de champion de France la saison suivante et terminent meilleure défense (36 buts), meilleure attaque (84 buts) et voient aussi le titre de meilleur buteur être glané par Philippe Gondet (avec 36 réalisations en 37 matchs de championnat). Néanmoins le club perd en finale de la coupe de France contre le RC Strasbourg (0-1) ainsi qu'au premier tour de la coupe des clubs champions européens contre les Yougoslaves du Partizan Belgrade, futurs finalistes de la compétition.

Il faut attendre 1967 pour voir les Stéphanois reprendre les rênes du championnat à l'issue d'un nouveau duel serré avec les Nantais. L'année suivante, la greffe prend exceptionnellement bien entre Albert Batteux et son nouveau club, l'AS Saint-Étienne, qui remporte dès sa prise de fonction le premier doublé Coupe-championnat de son histoire, en dominant ses concurrents assez largement. Les hommes de Batteux conservent leur couronne la saison suivante, malgré la concurrence des Girondins de Bordeaux, faisant de l'ASSE le premier club vainqueur de trois titres de champion de France d'affilée. En 1970, les Stéphanois remportent leur quartième championnat de France consécutif et réalisent un triplé historique Coupe-championnat-Gambardella. Signes de la domination totale des Verts sur le football français, le dauphin en championnat, l'Olympique de Marseille, pointe à onze points en fin de saison, tandis que la finale de Coupe est remportée face à un FC Nantes ridiculisé par un cinglant 5-0.

Gilbert Gress, ici en 2009, remporte le championnat en tant que joueur (1971, 1972) puis en tant qu'entraîneur (1979).

L'année suivante et après une lutte acharnée contre le rival stéphanois, l'Olympique de Marseille décroche le titre de champion de France, avec un duo d'attaquants composé de Josip Skoblar qui marque 44 buts, ce qui reste le record de buts inscrits en championnat en une saison, et de Roger Magnusson. L'OM frappe ensuite un grand coup en recrutant, chez les Verts, Georges Carnus et Bernard Bosquier, qui lui permettront de réaliser pour la première fois de son histoire le doublé championnat-coupe la saison suivante.

Dominés en 1973 par le FC Nantes, les Verts prennent leur revanche les années suivantes en signant deux nouveaux doublés Coupe-championnat en 1974 et 1975. Mieux encore, ils vivent leur première épopée européenne en éliminant les Portugais du Sporting, l'Hajduk Split de Tomislav Ivić puis les Polonais du Ruch Chorzów avant de s'incliner en demi-finale face au Bayern Munich. Ils y gagnent une grande popularité à travers le pays. En 1975-1976, les Verts remportent le championnat de France pour la troisième année consécutive et réalisent un parcours européen resté dans les mémoires. Ils éliment successivement le KB Copenhague, les Glasgow Rangers, le Dynamo Kiev du ballon d'or Oleg Blokhine et enfin le PSV Eindhoven. En finale, ils affrontent le 12 mai le Bayern Munich, double tenant du titre, au Hampden Park de Glasgow. Privés de leur star, Dominique Rocheteau qui, blessé, ne jouera que les 8 dernières minute, les Verts touchent deux fois les poteaux avant de s'incliner sur un but sur coup franc de Franz Roth.

Dans la fin des années 1970, la domination stéphano-nantaise n'est plus aussi pressante, l'AS Monaco enlevant deux titres en 1978 et 1982, tandis que le RC Strasbourg de l'entraîneur Gilbert Gress décroche l'édition 1979. Les recrutements du jeune Michel Platini et de l'international néerlandais Johnny Rep replacent l'ASSE au sommet du football français en 1981 grâce à un Platini qui arrive au sommet de son art.

La course au titre de meilleur buteur de la saison 1970-1971 reste l'un des grands moments de cette période. Le Marseillais Josip Skoblar remporte finalement cette distinction avec 44 buts inscrits en 38 matchs devant le Stéphanois Salif Keita et ses 42 buts. À l'image des treize buts inscrits en phase finale de Coupe du monde par Just Fontaine en 1958, ce record de 44 buts en une saison apparaît comme inaccessible, même pour des buteurs en série comme l'Argentin Carlos Bianchi qui plafonne à 37 buts en 38 matchs en 1977-1978. Parmi les autres grands buteurs de ces années, on compte Philippe Gondet (36 buts en 1965-1966), Delio Onnis (299 buts de 1972 à 1986), Bernard Lacombe (255 buts de 1970 à 1987) et Hervé Revelli (216 buts de 1966 à 1975) notamment.

Les Girondins de Bordeaux puis l'Olympique de Marseille en patron (1983-1993)

Palmarès (1983-1993)
1983-1984 : Gir. Bordeaux
1984-1985 : Gir. Bordeaux
1985-1986 : Paris SG
1986-1987 : Gir. Bordeaux
1987-1988 : AS Monaco
1988-1989 : O. Marseille
1989-1990 : O. Marseille
1990-1991 : O. Marseille
1991-1992 : O. Marseille
1992-1993 : non attribué
Léonard Specht, ici en 2009, triple champion de France avec les Girondins de Bordeaux.

Dans le milieu des années 1980, les Girondins sont l'équipe-phare du football français. Ils remportent trois titres en 1984, 1985 et 1987, deux coupes de France et se qualifient chaque année pour les coupes d'Europe. Ils manquent de peu la consécration européenne par deux fois. En 1985, ils sont battus en demi-finale de la Coupe des Champions par la Juventus de Michel Platini. En 1987, les Girondins sont de nouveau sortis en demi-finale de la Coupe des Coupes par le Lokomotive Leipzig.

Le 30 avril 1986, Bordeaux remporte la Coupe de France de football face à l'Olympique de Marseille, en pleine ascension au début des années Tapie, en s'imposant 2-1 après prolongation grâce à un somptueux but de Giresse sur Joseph-Antoine Bell. L'année suivante est réalisé son premier et seul doublé en devançant l'Olympique de Marseille de quatre points en championnat et dominant ces mêmes Marseillais (2-0) en finale de la Coupe. Au terme de la saison 1990-1991 où le club finit dixième, la DNCG décide de reléguer administrativement les Girondins de Bordeaux en D2 en raison de leur déficit budgétaire (environ 45 millions d'euros actuels).

Durant cette période de domination bordelaise, deux autres clubs décrochent tout de même un titre de champion de France : le Paris Saint-Germain en 1986 et l'AS Monaco en 1988 avec à sa tête un certain Arsène Wenger.

Deschamps (ici en 2000) est le capitaine de l'Olympique de Marseille en 1993.

S'ensuit une longue période de domination marseillaise connue sous le nom d'ère Tapie, du nom du président marseillais de l'époque Bernard Tapie, qui voit se succéder à l'OM de grands ou futurs grands joueurs tels que Jean-Pierre Papin, Chris Waddle, Didier Deschamps, Marcel Desailly, Rudi Völler ou Éric Cantona et des entraîneurs de renom tels que Franz Beckenbauer, Gérard Gili ou Raymond Goethals. Le club, après avoir été le dauphin des Girondins de Bordeaux en 1987, remporte quatre championnats de France de 1989 à 1992 et une coupe de France en 1989. Régulièrement qualifié en coupe d'Europe, il atteint les demi-finales de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe en 1988 face à l'Ajax Amsterdam de Dennis Bergkamp, puis les demi-finales de la Coupe d'Europe des clubs champions en 1990 face au Benfica Lisbonne. En 1991, Marseille échoue en finale de Coupe d'Europe des clubs champions face à l'Étoile rouge de Belgrade aux tirs au but (5-3), après avoir notamment éliminé en quarts de finale le Milan AC, double tenant du titre.

L'AC Milan de Frank Rijkaard, Marco van Basten et Jean-Pierre Papin est encore défait par l'Olympique de Marseille, cette fois en finale de la Ligue des champions à Munich (1-0), le d'un but de la tête de Basile Boli. Il s'agit de la première victoire d'un club français en Coupe d'Europe, qui est terni dans la foulée par l'affaire VA-OM, une affaire de corruption qui éclate à la suite du match de championnat entre l'Olympique de Marseille et l'US Valenciennes-Anzin, des joueurs valenciennois déclarant avoir reçu des sommes d'argent d'émissaires de l'équipe adverse pour lever le pied durant le match. Le 22 septembre, la fédération française suspend l'attribution à l'OM du titre de champion de France pour la saison 1992-1993 (qui restera finalement non décerné après le refus du dauphin, le Paris SG), ainsi que les licences de Jean-Pierre Bernès et des joueurs impliqués. L’affaire VA-OM a fait l’objet d’une couverture télévisuelle supérieure à l'affaire du titre non attribué aux grenoblois la même année en rugby et même à celle de la guerre du Golfe de 1991.

Années d'alternance (1993-2001)

Palmarès (1993-2001)
1993-1994 : Paris SG
1994-1995 : FC Nantes
1995-1996 : AJ Auxerre
1996-1997 : AS Monaco
1997-1998 : RC Lens
1998-1999 : Gir. Bordeaux
1999-2000 : AS Monaco
2000-2001 : FC Nantes

En 1993-1994, le brésilien Raí renforce l'effectif du Paris Saint-Germain, qui s'installe en tête du championnat en octobre pour ne plus la lâcher, décrochant enfin un titre face au rival marseillais qui est de plus rétrogradé administrativement. La saison suivante est celle du renouveau du FC Nantes, qui a atteint la finale de la coupe de France 1993 avec des joueurs comme Patrice Loko, Christian Karembeu, Claude Makelele ou Nicolas Ouédec avant de dominer le championnat de France 1995. Les Canaris remportent alors le septième titre du club, réalisant un record de trente-deux matchs d'affilée sans défaite.

En 1996, le PSG remporte la Coupe des coupes.

Lors de la saison 1995-1996, le championnat est d'abord largement dominé par le Paris Saint-Germain, qui est sacré champion d'automne avec sept points d'avance sur l'AJ Auxerre de Guy Roux et le FC Metz. Pourtant l'équipe parisienne réalise de nombreuses contre-performances en février et mars, au point d'être dépassée par les Bourguignons fin mars. Le 4 mai, l'AJ Auxerre remporte sa deuxième Coupe de France en battant le Nîmes Olympique (2-1), avant d'être sacrée championne de France pour la première fois de son histoire à la surprise générale et de réaliser ainsi le doublé Coupe-Championnat. Le Paris SG se console en remportant le 8 mai la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe, une première pour un club français, face au Rapid Vienne.

Lors de sa seconde année à la tête de l'AS Monaco, Jean Tigana empoche le titre de champion de France 1997 avec son équipe, composée notamment de Franck Dumas, Sylvain Legwinski, Fabien Barthez, Thierry Henry, Victor Ikpeba, Emmanuel Petit et Vicenzo Scifo. Il emmène l'ASM en demi-finales de la Coupe UEFA, seulement défait par l'Inter Milan, et de la Coupe de la Ligue face au RC Strasbourg. La saison suivante, le championnat est animé par deux outsiders que sont le RC Lens et le FC Metz, deux équipes au palmarès encore vierge dans cette compétition. Au coude à coude tout au long de la saison, c'est finalement les Nordistes qui remportent le titre, à la différence de buts.

Le championnat 1998-99 voit également un coude à coude tout au long de la saison entre les Girondins de Bordeaux, dirigés par Élie Baup, et l'Olympique de Marseille de Rolland Courbis. Lors de la dernière journée de la saison, les deux équipes sont respectivement à 69 et 68 points avec donc l'avantage pour les Girondins. L'OM se déplace chez le FC Nantes tandis que les Bordelais doivent ramener la victoire du Parc des Princes face au Paris Saint-Germain. Alors que l'OM ouvre le score à la 38e minute par Robert Pirès, Bordelais et Parisiens sont à égalité 2 buts partout quand Baup fait rentrer Pascal Feindouno, qui vient battre Bernard Lama à la 89e minute, offrant le premier titre depuis douze saisons aux Girondins.

La saison suivante, l'AS Monaco domine le championnat grâce à des joueurs comme Fabien Barthez, Willy Sagnol, David Trezeguet, Dado Pršo, Rafael Márquez, John Arne Riise, Pablo Contreras, Marco Simone, Philippe Christanval, Marcelo Gallardo, Sabri Lamouchi et Ludovic Giuly qui connaîtront tous de grandes carrières par la suite. Le club du Rocher remporte ainsi son septième titre de champion de France mais souffre l'année suivante des départs de ses meilleurs joueurs. En 2000-2001, Raynald Denoueix et son équipe de jeunes joueurs, en grande partie formés au FC Nantes et qui ont déjà remporté deux coupes de France en 1999 et 2000, décrochent le huitième titre de champion de France du club.

L'hégémonie lyonnaise (2001-2008)

Palmarès (2001-2008)
2001-2002 : Olympique lyonnais
2002-2003 : Olympique lyonnais
2003-2004 : Olympique lyonnais
2004-2005 : Olympique lyonnais
2005-2006 : Olympique lyonnais
2006-2007 : Olympique lyonnais
2007-2008 : Olympique lyonnais
Grégory Coupet remporte avec l'Olympique lyonnais sept titres consécutifs.

En 2002, l'Olympique lyonnais obtient son premier titre de champion de France lors de la dernière journée. S'ensuit alors une série inédite de sept titres consécutifs de champion de France.

L'Olympique lyonnais commence le championnat 2001-2002 avec une étiquette de favori. Alors que le club lyonnais est en tête lors de la neuvième journée, il est peu à peu distancé par le leader lensois, qui compte sept points d'avance au soir de la dix-neuvième journée. Mais l'écart ne va cesser de diminuer, à tel point qu'à la veille de la dernière journée, un seul point départage les deux équipes, qui s'affrontent au stade de Gerland. Le duel tourne en faveur de l'Olympique lyonnais qui s'impose par trois buts à un et remporte ainsi son premier titre de champion.

L'année suivante, le scénario est similaire, après un début de saison poussif, l'Olympique lyonnais rattrape le peloton de tête à mi-saison. À dix journées de la fin, le club est quatrième et compte six points de retard sur l'Olympique de Marseille, mais six victoires consécutives lui permettent de prendre la tête au soir de la trente-deuxième journée, qu'il conserve jusqu'à la fin du championnat. La saison 2003-2004 voit l'Olympique lyonnais de Paul Le Guen proposer un jeu plus offensif, qui permet à l'équipe de remporter un troisième titre d'affilée à l'issue d'un duel serré avec l'AS Monaco. En Ligue des champions, l'OL se hisse jusqu'en quart de finale avant d'être battu par le futur vainqueur de la compétition, le FC Porto, qui lui-même gagne la finale face à... l'AS Monaco.

L'Olympique lyonnais (en rouge) contre l'Olympique de Marseille (en blanc) en août 2005.

La saison suivante, l'OL est plus dominateur en championnat, en tête dès la dixième journée, les Lyonnais terminent avec douze points d'avance sur leur dauphin, le Lille OSC. En Ligue des champions, ils s'arrêtent de nouveau en quart de finale, éliminés aux tirs au but par le PSV Eindhoven. L'équipe survole de nouveau le championnat 2005-2006, quinze points la séparant des Girondins de Bordeaux à la fin de la saison. L'année suivante, l'OL accentue encore sa domination, puisque les Lyonnais ne chutent pour la première fois que face au Stade rennais le 4 novembre, après neuf victoires consécutives. La deuxième moitié de saison est plus difficile, en mars 2007, l'OL se fait éliminer en huitième de finale de la Ligue des champions par l'AS Rome, puis perd la finale de la Coupe de la ligue contre les Girondins de Bordeaux. Le club conserve néanmoins le titre champion de France, cinq matchs avant la fin de la saison, et égale son record du plus grand nombre de victoires à l'extérieur.

Bien qu'en tête tout au long de la saison 2007-2008, l'OL doit affronter la concurrence des Girondins de Bordeaux jusqu'à la dernière journée. En disposant de l'AJ Auxerre, l'Olympique lyonnais est champion pour la septième fois consécutive et bat ainsi le record du nombre de championnats gagnés consécutivement en France. Il remporte une semaine plus tard la coupe de France en prenant le dessus sur le Paris Saint-Germain, ce qui lui permet de fêter le premier doublé de son histoire.

Entre le titre de 2002 et celui de 2007, l'effectif est renouvelé à 80 % et quatre entraîneurs se succèdent. Il s'agit de Jacques Santini, Paul Le Guen, Gérard Houllier et Alain Perrin mais cela ne remet pas en cause la stabilité garantie par le duo Bernard Lacombe et Jean-Michel Aulas, qui explique en grande partie le succès du club.

Une période ouverte (2008-2012)

Palmarès (2008-2012)
2008-2009 : Gir. Bordeaux
2009-2010 : O. Marseille
2010-2011 : LOSC Lille
2011-2012 : Montpellier HSC
Rio Mavuba, capitaine du LOSC, est sacré champion de France en 2011.

Lors de la saison 2008-2009, les Girondins de Bordeaux remportent leur troisième Coupe de la Ligue face au Vannes OC, rejoignant le Paris Saint-Germain en tant que club ayant le plus de victoires dans cette compétition. À la lutte avec l'Olympique de Marseille, le club termine sa saison sur une série de onze victoires consécutives. Il devient champion le sur le terrain du Stade Malherbe Caen et remporte le sixième trophée de Champion de France de son histoire. La saison suivante, l'OM de Didier Deschamps est renforcé par les arrivées des internationaux argentins Lucho Gonzalez et Gabriel Heinze ainsi que par celle de l'ex-Girondin Souleymane Diawara. Le club brise sa série de dix-sept ans sans titre majeur le en remportant la Coupe de la Ligue face aux Girondins de Bordeaux (3-1), puis en étant sacré champion de France 2010 deux journées avant la fin de la saison.

Cette décennie est marquée par les finances des clubs qui posent problèmes depuis 2008-2009. En effet, ceux qui compensaient leurs déficits d'exploitation en vendant leurs meilleurs joueurs ne le peuvent plus depuis l'apparition d'une crise du marché des transferts en Europe, liée aux difficultés économiques que traverse le Vieux Continent. Les clubs de première et deuxième divisions présentent un bénéfice d'environ 50 millions d'euros par saison de 2005-2006 à 2008-2009 alors que 71 % de leurs recettes sont affectées aux salaires, contre 61 % en Allemagne et 60 % en Angleterre.

La saison 2010-2011 est importante dans l'histoire du Lille OSC puisque ce dernier réalise le doublé championnat-coupe de France, titres qui lui échappent respectivement depuis 1954 et 1955. Le LOSC termine le championnat à la première place devant le champion sortant, l'Olympique de Marseille, et bat en finale de coupe le Paris Saint-Germain, tenant du titre, au stade de France. Ce doublé est le deuxième de l'histoire des Dogues après celui de la saison 1945-1946 et le seizième de l'histoire du football français. Lors de la saison 2011-2012, le Montpellier HSC déjoue tous les pronostics de début de saison en devenant pour la première fois de son histoire champion de France lors de l'ultime journée d'une saison où le club n'aura quitté qu'une seule fois les deux premières places.

La suprématie parisienne (depuis 2012)

Palmarès (2012-2023)
2012-2013 : Paris SG
2013-2014 : Paris SG
2014-2015 : Paris SG
2015-2016 : Paris SG
2016-2017 : AS Monaco
2017-2018 : Paris SG
2018-2019 : Paris SG
2019-2020 : Paris SG
2020-2021 : LOSC Lille
2021-2022 : Paris SG
2022-2023 : Paris SG
Le joueur du PSG Zlatan Ibrahimović, trois fois meilleur buteur du championnat.

En 2011, le rachat du Paris Saint Germain par Qatar Sports Investments (QSI), une filliale du fonds d'investissement souverain Qatar Investment Authority, apporte au club des moyens financiers considérables qui lui permettent d'asseoir sa domination sur la Ligue 1.

Ainsi, deux ans plus tard, lors de la saison 2012-2013, le Paris Saint-Germain (sous la direction de l'Italien Carlo Ancelotti) remporte le troisième titre de champion de son histoire, après dix-neuf ans d'attente, en s'imposant à deux journées de la fin sur la pelouse de l'Olympique lyonnais (0-1), oubliant sa déception de l'année précédente et la place de dauphin derrière le Montpellier HSC. Ce titre est acquis en partie grâce à Zlatan Ibrahimović, meilleur buteur cette saison-là avec plus de trente réalisations, du jamais vu en France depuis la saison 1989-1990 et le ballon d'Or Jean-Pierre Papin.

La saison suivante, la formation parisienne conserve son titre de champion de France, devenant le premier club français à y parvenir depuis 2008 et l'Olympique lyonnais. Il s'agit alors du quatrième titre du PSG, qui rejoint l'OGC Nice. Durant cette saison, Paris bat deux records : ceux du nombre de points (89) et du nombre de victoires (27) en une saison. Le Paris Saint-Germain réalise également un doublé en remportant la Coupe de la Ligue.

Durant la saison 2014-2015, le PSG conserve difficilement son titre de champion, après n'avoir pris les rênes du classement qu'à partir de la trentième journée. En effet, l'Olympique de Marseille durant l'automne et l'Olympique lyonnais au cours de l'hiver ont empêché le club parisien de prendre la tête plus tôt.

La saison 2015-2016 voit le Paris Saint-Germain battre tous les records en remportant le championnat dès la trentième journée en battant l'ESTAC Troyes sur un score historique (0-9), il s'agit alors du record de la plus large victoire à l'extérieur et du titre acquis le plus tôt, alors que l'hiver n'est même pas encore terminé. Il permet au club parisien de ravir le titre une quatrième fois consécutive et une sixième fois dans son histoire, se rapprochant peu à peu des hauteurs du palmarès français. Le club parisien rafle également plusieurs autres records au cours de cette saison dont celui de la meilleure défense (19 buts), du plus grand nombre de points (96), du plus grand nombre de victoires et de la plus grande différence de buts (+83). En parallèle de ses succès en championnat, le Paris Saint-Germain réalise en 2015 le quadruplé inédit dans l'histoire du football français avec quatre titres à son actif durant cette saison, la Coupe de la Ligue, la Coupe de France, le Trophée des champions et enfin le championnat. Le PSG réitère ce quadruplé national en 2016.

Lors de la saison 2016-2017, le Paris Saint-Germain ne peut empêcher l'ascension de l'AS Monaco, menée notamment par Radamel Falcao et Kylian Mbappé, qui remporte son huitième titre et met fin à la série de titres du club de la capitale. Ce dernier continue cependant sa domination sur les coupes nationales en soulevant la Coupe de la Ligue, la Coupe de France et le Trophée des champions.

La saison 2017-2018 voit le retour en force du Paris Saint-Germain qui a étoffé son effectif durant le mercato estival avec les transferts faramineux de Neymar (222 millions d'euros) en provenance du FC Barcelone et de Kylian Mbappé (180 millions d'euros). Le PSG remporte son sixième Trophée des Champions consécutif, ainsi qu'une cinquième Coupe de la Ligue consécutive face à l'AS Monaco. Il est champion de France pour la septième fois de son histoire après une victoire face au champion en titre au soir de la 33e journée du championnat sur le score de 7 buts à 1.

Durant la saison 2018-2019, c'est une nouvelle fois l'équipe parisienne qui remporte, pour la huitième fois de son histoire, le championnat de France. Toujours emmené par son trio de tête composé de Kylian Mbappé, Edinson Cavani et Neymar (surnommés la « MCN »), le Paris Saint-Germain se libère rapidement du peloton de tête pour assurer et préserver son sacre. Cela ne sera cependant, à l'exception de leur septième trophée des champions consécutif remporté, que l'unique titre des Parisiens cette saison-là, ternissant la première saison à la tête du PSG du nouvel entraîneur allemand Thomas Tuchel.

Au cours de la saison 2019-2020, le championnat est arrêté par le gouvernement après 28 journées, en raison de la pandémie de COVID-19. C'est la première fois que la Ligue 1 ne va pas à son terme, alors que les autres championnats reprennent en juin. Le Paris SG est donc sacré pour la 9e fois, et passe devant le FC Nantes et l'AS Monaco qui comptent 8 titres.

La saison 2020-2021 est considérée comme la plus serrée de l'histoire du championnat, avec 4 clubs candidats au titre durant toute la deuxième moitié du championnat. À cinq journées de la fin, le Lille LOSC compte en effet 70 points, le Paris SG 69 points, l'AS Monaco 68 points et l'Olympique Lyonnais 67 points. Le titre se joue finalement lors de la derniére journée, où le Lille LOSC se déplace sur la pelouse du Angers SCO, avec un point d'avance sur le Paris SG. La victoire 1-2 des Lillois leur permet d'obtenir leur quatrième sacre de leur histoire.

La saison suivante, le PSG, renforcé par l'arrivée de légendes du football (Sergio Ramos et Lionel Messi), n'a cette fois-ci aucun mal à remporter le championnat, et égale le record de titre de L'AS Saint-Étienne (au nombre de 10). Ce record est battu par le club parisien lors de la saison 2022-2023, lorsque l'équipe termine avec un petit point d'avance sur le RC Lens.

Comme deux décennies plus tôt, la Ligue 1 revient à 18 clubs à partir de la saison 2023-2024, notamment pour essayer d'être plus compétitive en Europe.


La Ligue 1, officiellement dénommée Ligue 1 Uber Eats pour des raisons de sponsoring, est une compétition annuelle de football disputée par vingt clubs professionnels en France. Il s'agit du plus haut niveau du football français. La Ligue 1 est considérée comme l'une des cinq meilleures ligues de football au monde et est membre de l'Association européenne des clubs (ECA).

La Ligue 1 a été créée en 1932 sous le nom de Division Nationale. Elle a été renommée Ligue 1 en 2002. La ligue est organisée par la Ligue de Football Professionnel (LFP). Le vainqueur de la Ligue 1 se qualifie pour la Ligue des champions de l'UEFA, tandis que les deuxième et troisième se qualifient pour la Ligue Europa. Le club le plus titré de l'histoire de la Ligue 1 est l'AS Saint-Étienne, avec dix titres. Le champion actuel est le Paris Saint-Germain.